C'est vraiment bizarre de relire un auteur qu'on a adoré ado et de découvrir que l'on est nettement moins fan. C'est ce qu'il vient de m'arriver avec ce titre de Milan Kundera. Je n'avais pas de souvenir précis de celui-ci, puis, en commençant ma lecture, certains passages m'ont paru très familiers. Notamment celui du rêve de Xavier (qui est certainement le moment que j'ai le plus apprécié, sur le thème de "la vie est un rêve"). Pour le reste, je demeure circonspecte.
Oui, c'est souvent de l'humour noir et notre anti-héros est un salaud malgré lui. Oui, le thème de la mère étouffante est intéressant, tout comme celui du poète et de l'art moderne. Mais ceci n'est-il pas finalement une vaste plaisanterie ? La fin ridicule du poète tend à nous le prouver.
De quoi ça cause ? De Jaromil, né à Prague d'une mère romantique et d'un père pragmatique entre deux guerres. Celui-ci sera hors du commun, c'est sûr ! Enfant, il a déjà tous les talents. Adolescent, c'est un artiste. Adulte, il ne l'est jamais vraiment. Comme si le poète restait adolescent, tourné sur lui-même, sur son idéalisme, sur ses idées. Et finalement influençable sans s'en rendre compte. Vendu au régime qui lui donne une demi-heure de gloire. Image glaçante du poète, enfermé dans son monde et prêt à tout pour être aimé. Image terrible des êtres égoïstes en carence d'affection.
C'est certainement un grand roman, qui se moque des poètes et les caricature, qui s'inspire d'un Rimbaud, mais qui laisse un goût très amer.
Bonjour Praline, c'est peut-être pour cela que je ne relis pas de les livres que j'ai appréciés. J'ai tellement à lire et je ne lis pas vite. Bonne après-midi.
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