Outre la grande expo Mantegna, le Louvre présente actuellement Picasso et Delacroix. Il s'agit d'un des hommages à Picasso qui fleurissent actuellement.
Ici, quelques œuvres sont présentées, une quinzaine. Toutes s'inspirent des femmes d'Alger de Delacroix. Ce grand tableau est au centre du discours. Personnellement, ce n'est pas celui que je trouve le plus beau. La mollesse des femmes du harem, que j'imagine abruties par quelque opium, leurs regards perdus et la fermeture de cette pièce me mettent mal à l'aise. C'est peut être là que réside l'intérêt de la confrontation avec les toiles et dessins de Picasso qui met en valeur tout l'érotisme sous-jacent de la scène. Sinon, que dire d'autre ? Les Picasso ne sont pas des chefs-d'œuvre, il s'agit plutôt d'exercices, de gammes ou de jeux entre Delacroix et Matisse (dont les orientales sont nombreuses et dont les couleurs, le style se retrouvent un peu chez Picasso). C'est pour moi le symbole même du Picasso qui se fout du monde. Toutes ces toiles datent des années 50, elles auraient peut être été admirables en 1910, là elles ne sont que la répétition d'une formule qui marche.
La seconde grande expo à coté de Mantegna n'attire pas les foules. Il s'agit des bronzes français du XVe au XVIIIe. Cette expo est assez originale dans sa conception. Elle se présente comme un espace à part qui s'étend ensuite dans les salles de collections permanentes du musée. Les oeuvres présentées sont intéressantes, belles mais manquent cruellement d'explications. Le parti est chronologique, ce qui est tout à fait logique et efficace mais les détours de l'exposition ne permettent pas au visiteur de saisir réellement les évolutions. Le fléchage est discret et complexe. Certainement trop. En outre, le discours général n'est explicité qu'en introduction. Il aurait peut être fallu détailler celui-ci à mesure du parcours afin de ne pas passer pour un simple catalogue, voire un empilement de bronzes.
Bref, deux expos que je ne vous recommande pas ! L'une trop "mode", l'autre trop indifférente au public. Dommage. Du coup, allez plutôt flâner entre les marbres des cours Puget et Marly, vous y apprendrez et vous réjouirez plus de cette confrontation entre marbres et bronzes que des simples bronzes.
Ici, quelques œuvres sont présentées, une quinzaine. Toutes s'inspirent des femmes d'Alger de Delacroix. Ce grand tableau est au centre du discours. Personnellement, ce n'est pas celui que je trouve le plus beau. La mollesse des femmes du harem, que j'imagine abruties par quelque opium, leurs regards perdus et la fermeture de cette pièce me mettent mal à l'aise. C'est peut être là que réside l'intérêt de la confrontation avec les toiles et dessins de Picasso qui met en valeur tout l'érotisme sous-jacent de la scène. Sinon, que dire d'autre ? Les Picasso ne sont pas des chefs-d'œuvre, il s'agit plutôt d'exercices, de gammes ou de jeux entre Delacroix et Matisse (dont les orientales sont nombreuses et dont les couleurs, le style se retrouvent un peu chez Picasso). C'est pour moi le symbole même du Picasso qui se fout du monde. Toutes ces toiles datent des années 50, elles auraient peut être été admirables en 1910, là elles ne sont que la répétition d'une formule qui marche.
La seconde grande expo à coté de Mantegna n'attire pas les foules. Il s'agit des bronzes français du XVe au XVIIIe. Cette expo est assez originale dans sa conception. Elle se présente comme un espace à part qui s'étend ensuite dans les salles de collections permanentes du musée. Les oeuvres présentées sont intéressantes, belles mais manquent cruellement d'explications. Le parti est chronologique, ce qui est tout à fait logique et efficace mais les détours de l'exposition ne permettent pas au visiteur de saisir réellement les évolutions. Le fléchage est discret et complexe. Certainement trop. En outre, le discours général n'est explicité qu'en introduction. Il aurait peut être fallu détailler celui-ci à mesure du parcours afin de ne pas passer pour un simple catalogue, voire un empilement de bronzes.
Bref, deux expos que je ne vous recommande pas ! L'une trop "mode", l'autre trop indifférente au public. Dommage. Du coup, allez plutôt flâner entre les marbres des cours Puget et Marly, vous y apprendrez et vous réjouirez plus de cette confrontation entre marbres et bronzes que des simples bronzes.
J'ai renoncé à aller à cette expo Picasso qui fait beaucoup parler d'elle, à cause de la queue surtout ! Merci pour ton avis.
RépondreSupprimerJe crois que j'irai voir Picasso et les maîtres. Mais je ne pars pas avec un bon a priori.
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