J'attendais beaucoup de ce roman de Yannick Haenel. Et je l'ai dévoré très vite. J'ai aimé ce héros qui tourne lentement le dos à la société, qui vit dans sa voiture, qui côtoie les révoltés politiques et les sans-papiers. Et, je ne sais pourquoi, je me sens déçue, flouée.
La première partie du livre se consacre donc à cet anti-héros qui choisit la rue. Enfin, la voiture. Sa vie est rythmée par les matinées à la piscine et les après-midi à la bibliothèque. Le soir, parfois, il boit et écoute les autres critiquer le monde tel qu'il va. Il lit Beckett, il lit Marx. Il erre près des tombes des communards. Il découvre des tags qu'il prend pour des prophéties. Bref, ce n'est pas très constructif mais pourquoi pas ?
Et puis, il s'intègre aux renards pâles et disparaît dans un nous indéterminé et indéfini. Le renard pâle, c'est celui des Dogons, celui qui apporte le désordre. Et ce nous, que fait-il ? Il se rassemble et montre l'exemple d'une société nouvelle.
Sous ses airs révolutionnaires, ce roman devient vite poussif, le style s'alourdit, le thème devient caricatural... Décidément, je n'ai pas de chance avec les romans révolutionnaires et contestataires de la rentrée !
J'ai aimé "Jan Karski", pour son audace en particulier, mais ce titre ne me tente pas.
RépondreSupprimerJ'avais ce titre sur ma LAL mais je dois avouer que cette rencontre ne m'encourage pas à découvrir d'autres titres.
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