mardi 14 janvier 2014

Misery

C'est Val qui m'a conseillé à plusieurs reprise ce livre de Stephen King. Et elle a bien fait ! Bon, j'ai fait des rêves un peu particuliers, de pied coupé notamment, la nuit qui a suivi cette lecture. Mais j'ai aussi dévoré ce livre en une soirée.

Le sujet ? Un écrivain célèbre a un accident de voiture. Il est sauvé par une de ses admiratrices, Annie Wilkes. Celle-ci, infirmière, le soigne et le nourrit. Quand Paul Sheldon reprend conscience, il se demande tout de même pourquoi il n'a pas été conduit à l’hôpital. Il ne tarde pas à comprendre que sa sauveuse est aussi sa geôlière. Est-elle amoureuse de son écrivain préféré ? Pas vraiment. Elle est surtout folle à lier. Et criminelle. Elle demande à Paul de lui écrire la suite des aventures de son héroïne préférée, Misery. Malheureusement pour Paul, Misery est devenue sa bête noire. Symbole des romans populaires qui plaisent aux ménagères, Misery est un personnage dont il souhaite se débarrasser. Ce qui a été fait dans son dernier roman. Il souhaite plutôt écrire de "vrais romans"... Mais Annie n'a aucun intérêt pour ce qui ne concerne pas Misery. Voilà Paul obligé de la ressusciter. En restant dans le crédible. 

Giacometti Pointe Oeil

Je n'ai pas réussi à lâcher ce livre après l'avoir commencé. J'étais fasciné par cette situation : l'écrivain, paralysé des jambes, ne peut s'enfuir. Annie, complètement dingue, peut lui imposer sa volonté. Le jeu psychologique entre les deux personnages, la montée des crises de folie d'Annie, la schizophrénie patente de Paul, son addiction aux médicaments et ses oscillations, entre révolte et acceptation, rendaient ce livre absolument prenant. Petit bémol toutefois sur les crises de folies d'Annie, qui se terminent dans un bain de sang (la visite du jeune policier, quelle atrocité). Efficace et bien mené, ce récit analyse une relation poussée à l’extrême entre lecteur et romancier. Et il montre la puissance d'un livre, de l'imaginaire, pour donner de l'espoir et du sens à des situations désespérées (maladie, enfermement). Il propose également une mise en abyme intéressante avec les extraits du roman qu'il écrit pour Annie. Bref, ce roman, très dur psychologiquement, très cru sur la folie, m'a beaucoup plu.

14 commentaires:

  1. Je n'avais vu que le film, qui est extra !

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    1. Je crois que j'aurai du mal à supporter les images !

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    1. Mais, ça ne m'encourage pas à le voir pour autant : mon imagination m'a suffisamment traumatisée avec cette histoire.

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    2. ah oui il y a des passages où j'ai serré les dents

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    3. Tu ne m'étonnes pas ! Alors, autant je peux gérer quand ce sont des images tirées de mon imagination, autant les images de films ont tendance à s'incruster dans ma rétine et à me poursuivre pendant des années !

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  3. Aaaah! J'ai bien fait de te le pousser alors!!!
    Ca va faire (aouch) 20 ans que je l'ai lu en juillet prochain....et ça reste encore un excellent souvenir! Faudrait peut-être que je le relise ;-)
    Puis l'adaptation était vraiment bien (je trouve).
    De fait, le coup du sabot.... c'est assez.... hum biiick :-)
    Je suis heureuse qu'il t'ait plus!

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    1. Argh, n'en dis pas plus ! Entre la hache, la tondeuse et le couteau électrique, je n'en pouvais plus.
      Merci pour la recommandation :)

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  4. Hihi- c'est pour ça aussi qu'on lit Stephen King non?! :-)

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    1. Oui... Mais non. Enfin, la pression psychologique, oui. Le sang et la torture, nettement moins !

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    2. Je ne suis pas pro-scènes de torture en effet. (Faut pas croire que je suis une sadique) :-)
      Maintenant, j'aime bien être bousculée quand je lis. Et c'est vrai que c'est le genre de choses qui fait arracher des "aargh biick urgh" :-)

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    3. Tu me rassures ;) J'aime aussi être bousculée et me faire peur en lisant ceci dit !

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  5. Eh oui, c'était la bonne vieille époque où Stephen King savait écrire de vrais bons bouquins!

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