mardi 13 janvier 2015

Le Pérugin, maître de Raphaël

Attention, vous n'avez plus que quelques jours pour espérer découvrir cette expo du musée Jacquemart-André

Le Pérugin, Ascension du Christ
Le Pérugin, Ascension du Christ, 1498, MBA Lyon

Comme souvent, cette institution surfe sur de grands noms pour présenter un petit nombre d’œuvres, souvent méconnues. Mais elle se prive souvent de superbes et grands tableaux conservés dans nos collections publiques, qui peuvent terriblement manquer à la démonstration. Car quels tableaux illustrent mieux le lien entre Le Pérugin et Raphaël que les deux Mariage de la vierge de Caen et de Milan ? C'est à travers la comparaison de prédelles que le musée pose la question débattue du maître et de l'élève : Le Pérugin était-il simplement connu de Raphaël ou a-t-il participé à sa formation ? Et c'est d'ailleurs le seul lieu où vous aurez des infos sur Raphaël. Il est dans le titre pour vous motiver à venir mais guère dans les salles d'expo. Bref, ça parle du Pérugin, pas beaucoup de Raphaël !

Que contiennent-elles ces salles d'expo ? Une présentation de Pietro Vannucci dit Le Pérugin (il travaille beaucoup à Pérouse), un inventaire chrono-thématique des sujets traités par le peintre. La première salle nous introduit à sa manière : couleurs vives, personnages dansants, compositions équilibrées et vivantes. Puis l'on découvre une salle consacrées aux Madones. Celles du Pérugin mais aussi (surtout) de ses contemporains. Le peintre y déploie sa touche douce et tendre, s'attachant aux liens entre la Vierge et le Christ. 

Puis vient la salle la plus curieuse de l'expo, celle qui évoque les travaux de la chapelle Sixtine. Pas moyen de déplacer les œuvres, c'est pas grave, on va les évoquer à travers... des portraits des artistes qui ont travaillé à ce chantier. J'ai un peu de mal à comprendre le parti pris du commissaire ici. Pourquoi ne pas montrer les peintures du Pérugin à travers des images (photos, film) ? La taille de l'espace ? Le côté "repro" ? En tous cas, la solution choisie me semble terriblement insatisfaisante. 

On poursuit avec d'autres figures de saints et de vierges à l'enfant, douceur, transparence, mais aussi monumentalité. Puis, passage rapide sur les œuvres profanes avant d'aborder la question de Raphaël. Enfin, d'en présenter rapidement le contenu. 

Une expo qui me laisse sur ma faim mais qui permet quelques chouettes rapprochements.

Pour ceux qui hésitent à y aller, faites vous une idée via le site de l'expo !

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