jeudi 31 mars 2011

Pingouin vole

Praline est décidément un être parfait : n’écoutant que son cœur, elle a réussi à trouver LA surprise qui changerait le cours de ma semaine : ce (grand !) et beau livre.
Si vous êtes familier avec l’univers d’Oliver Jeffers et son fameux Perdu ? Retrouvé !, vous serez heureux de savoir que l’on peut retrouver notre pingouin préféré et son ami dans une nouvelle aventure.

On y découvre que finalement, les pingouins ont les mêmes rêves que les hommes : plutôt que de jouer au backgammon, ils ont envie de voler !

Je ne dévoilerai pas plus le scénario, mais comme toujours dans les bonnes histoires d’enfant, il y a un peu plus qu’une histoire mignonne : cette fois-ci, le pingouin veut vraiment voler tout seul. Mais sait-il seulement ce que ça signifie ?

On retrouve avec bonheur tout ce qui fait le charme des petits livres d’Oliver Jeffers : un style épuré, mignon à souhait, et de bonnes idées à toutes les pages : la partie où le garçon tente de trouver plein de solutions pour son pingouin est hilarante (franchement, rien que le pauvre pingouin accroché à son énorme ballon bleu, ça vaut le coup !)

Encore une fois, un super chouette bouquin qui rend le sourire même dans les pires moments ! Et qui donne envie d’acheter les grandes versions des précédents :)


Pour plus d'amitié

mercredi 30 mars 2011

Madame Princesse

Les Monsieur et Madames de Roger Hargreaves, vous connaissez ? 
Petite, j'étais une inconditionnelle. Un peu plus grande, je reste sous le charme de ces petits personnages aux aventures courtes mais intenses. Madame Princesse est la dernière arrivée de la collection. Blonde et rose, elle est tout à fait charmante !

Une princesse, ça se débrouille très bien dans un palais mais dès que ça sort, c'est la cata !
Alors quand elle vient en aide à Mr Malchance, j'ose autant vous dire qu'il va bien porter son nom. Mais qu'elle fait de son mieux et qu'elle a de quoi se faire apprécier la minette :)
Et quelle jolie couronne !


Pour plus de princesses

Qui a envie d’être aimé ?


Ce n’est pas pour obtenir la réponse que l’on va voir ce film : on la connaît déjà. D’ailleurs, ce film ne fournit aucune réponse, il se contente de raconter une histoire, celle d’un homme comme un autre : proche de la quarantaine, marié et père d’un enfant, avocat qui a plutôt réussi, dans une grande ville. Il n’a pas beaucoup le temps de s’occuper de sa famille ou de lui même, a une sœur envahissante et est brouillé avec son grand frère. Bref, on a tous un peu de cet antihéros.

Un jour, lors d’une rencontre de parents d’élève, il discute un peu plus qu’à l’accoutumée avec un de ses professeurs. Celui-ci, fort curieux et plutôt perspicace, l’invite à une espèce de rencontre paroissiale la semaine suivante. Notre héros, un peu abasourdi et extrêmement perplexe (après tout, c’est qui ce type ?), cède quand même à la curiosité.

Après des débuts difficiles, notre héros va finalement trouver un intérêt dans ces rencontres qui ont lieu dans une sombre et petite salle communale. Il va même aller jusqu’à mentir à sa femme pour continuer à assister à ces réunions.

Pourquoi y va-t-il ? Que trouve-t-il dans ces discussions, ces Notre Père récités ? Que se passe-t-il intérieurement pour ce père de famille ? On ne sait pas. Le réalisateur a choisi le camp de la pudeur des sentiments. Ici, pas de démonstrations exaltées ou d’endoctrinement douteux. Et c’est là le message principal du film : pas besoin de s’enfermer dans un couvent ou de partir au bout du monde pour faire changer sa vie : l’important se situe à l’intérieur de chacun ! Difficile cependant de comprendre ou toucher du doigt la révolution intérieure que connaît ce chrétien à la foi renouvelée.

Je ne m’attendais pas du tout à trouver autant de simplicité dans ce film, qui plaira certainement aux moins agnostiques. Il rassurera et titillera aussi très certainement les plus sceptiques !

mardi 29 mars 2011

Ouragan

Je n'avais pas lu de Gaudé depuis Le soleil des Scorta. Certes, je ne l'avais pas lu à sa sortie mais ça remonte quand même à... pff ! Et je ne comprends pas pourquoi je ne m'étais pas replongée dans un livre de cet auteur plus tôt, parce que franchement, j'ai adoré !
Ouragan est l'histoire des laissés pour compte de Katrina, le monstre qui a déferlé sur la Nouvelle Orléans, cyclone sans nom dans ce livre et décomposé en des éléments météorologiques et sociologiques distincts.
Que raconter sur cette catastrophe ? Eh bien déjà, conter son avancement, la vieille négresse qui la pressent, le silence de fin du monde, les litres de pluie, les crocodiles sortis du bayou. Et puis surtout l'histoire de ces gens qui n'ont pu ou n'ont pas voulu fuir leur maison, ces gens qui ne sont évacués qu'après. 
Qui sont ces personnages que nous suivons ? La plus marquante, c'est certainement Josephine Linc. Steelson. La vieille dame rappelle chaque jour à tous qu'elle a maintenant des droits et qu'elle souhaite en profiter. 
Keanu Burns est un étranger, il revient à la Nouvelle-Orléans alors que tous en fuient pour rejoindre une femme et oublier six ans de travail et de souffrance sur une plate forme pétrolière. 
Rose et Byron se préparent à affronter seuls le drame. 
Les prisonniers sont abandonnés à leur sort. 
Et le révérend tente de percevoir la voix de dieu parmi toutes les interférences. 
Ces personnages sont amenés à se croiser, à se cotoyer sans pour autant se comprendre. Chacun a des buts différents, rendus plus chers par l'imminence de la mort. Chacun a une voix, une identité reconnaissable. Chacun sait bien qu'il ne peut compter que sur lui.
Roman polyphonique découpé en courts chapitres correspondant aux moments du drame, mené tambour battant par une plume alerte, c'est incontestablement une très belle découverte !


Un autre regard sur la Nouvelle-Orléans

lundi 28 mars 2011

Histoire d'une âme

Je sais qu'il y a pas mal de billets auxquels je pourrais ajouter le libellé 'spiritualités, religions'. Ce ne sont pas les plus lus. A vrai dire, j'ai plutôt l'impression qu'ils ne vous intéressent pas. Mais je continue à lire sur le sujet. Et j'ai envie de laisser une trace de ces lectures, pour mon histoire personnelle, pour des lecteurs intrigués.
Ici, il s'agit d'un journal. C'est plutôt facile à lire. C'est le journal de la petite Thérèse, Sainte Thérèse de l'enfant Jésus et de la Sainte-Face. Quel titre, n'est-ce pas ? Et bien cette Thérèse nous livre ici son histoire à travers des lettres. Elle retrace son enfance et sa foi déjà présente ; l'histoire d'une famille où toutes les âmes se sont offertes à Dieu. Elle décrit les premiers petits miracles qui émaillent sa vie, ses péchés minuscules, ses attentes, ses prières. Elle conte son besoin d'entrer au Carmel, son pélerinage pour y parvenir, les refus mais l'absence de doute et la volonté toujours plus grande de dédier sa vie à l'enfant Jésus.
Puis les manuscrits suivants, qui s'attardent sur la vie en communauté et les bonheurs de la prière, sont peut être plus mûrs, plus source de spiritualité car il n'est plus uniquement question de la foi de l'enfance mais des moments de silence, de doute de l'adulte.
Ce livre est un superbe témoignage humain, un prêche pour l'amour, pour le don. Les mots de la petite Thérèse vont droit au coeur et le font vibrer. Quant aux annexes de ce livre, sur les circonstances de l'écriture et l'histoire familiale de Thérèse, elles apportent un éclairage encore plus intense sur l'humilité de la sainte. Superbe !

dimanche 27 mars 2011

Brève histoire du monde


Quand j'ai vu que Gombrich, que je chéris pour son excellent Histoire de l'art, avait aussi écrit un livre aux ambitions aussi folles sur l'histoire du monde, je n'ai pas hésité une seconde. Je savais que ce serait bien écrit, bien documenté et sympathique.
Faire une histoire du monde en 300 pages, il faut oser. Alors, je sais que mes collègues historiens doivent se gausser d'une telle entreprise mais je la trouve tout à fait louable. 
Ce livre est évidemment à destination d'un jeune écolier à qui il veut donner des bases. Tutoyant gentiment le lecteur, adaptant le vocabulaire, rappelant un épisode précédent, notre narrateur avance vaillament, avec un ton alerte. Il ne s'arrête pas beaucoup aux dates mais aux faits de civilisations : les hiéroglyphes, le théatre grec, Bouddha. Les personnalités sont mises en avant, héroisées. Les grandes caractéristiques (écriture, religion, culture, découvertes) sont explicitées. Et ce qui est chouette c'est de voir ce qu'il se passe à l'autre bout de la terre. Quand vous découvriez l'Antiquité, qui se souciait de vous parler de la Chine à la même époque ? 
Ajoutons que mon édition est illustrée de petites cartes, de dessins qui rendent certaines réalités plus compréhensibles. Pour ceux qui veulent réviser sans en avoir l'air ! 

samedi 26 mars 2011

A deux lits du délit


L'Amoureux aime faire des surprises et moi j'adore quand il appelle après le boulot pour m'emmener au théatre. Sans me dire où et quoi.
J'avais entendu beaucoup de bien sur cette pièce mais elle ne me tentait pas plus que ça. Et pourtant, cela s'est révélé être une bonne surprise, un vaudeville amusant et agréable, pas très fin, aux ficelles un peu grosses mais néanmoins efficaces.
Mr Dubois et Mr Dubois ont chacun réservé une chambre à l'hotel pour y retrouver leur bonne amie. Ils préviennent le gérant de leurs attentes et se préparent pour recevoir leurs belles. Mais le gérant comprend bien vite que ces couples ne sont pas aussi anodins qu'ils semblent. Et qu'il y a moyen, avec de l'imagination, de l'aplomb et beaucoup d'humour, de profiter de la situation. 
Quoiqu'un peu répétitif, ce genre de blagues et de situations ne manquent pas de déclencher des fous rires ! 
Belle brochette d'acteurs dont Arthur Jugnot, tous aussi frapadingues les uns que les autres ! A voir pour se changer les idées !

vendredi 25 mars 2011

Le neveu du magicien

Bon, Narnia et moi, c'était pas gagné. Les uns m'avaient parlé du style indigeste. Les autres de la prégnance chrétienne. D'autres encore des caractères simplistes. Et puis je n'avais pas accroché aux films. 
Mais bon, dans un élan culturel j'avais acheté les bouquins. Et puis à force de les voir trainer, j'ai eu envie de les lire. 
Le premier tome de C.S. Lewis est l'histoire de la découverte et de la fondation de Narnia. Polly et Digory sont deux enfants joueurs. L'oncle de Digory est un peu bizarre. C'est plus ou moins un magicien. A force de tester ses sortilèges sur des bêtes, il envisage de mettre des humains à l'épreuve. Et pour cela, pourquoi pas des enfants ? Trop couard pour tenter lui même l'expérience, il donne à Polly un objet qui l'envoie dans un autre monde. Digory l'y rejoint et peut alors voyager entre les mondes. Hélas, trop curieux, l'enfant réveille une sorcière qui n'a cesse de reconquérir un royaume. Et qui met pas mal de bazar à Londres. Comment cela, vous ne voyez pas le lien avec Narnia ? Eh bien figurez-vous que lors d'un de ces passages entre les mondes, la sorcière et les enfants assistent à la fondation du nouveau monde et rencontrent Aslan.
Tome premier moyennement passionnant mais pas désagréable non plus !


Et ensuite ?

jeudi 24 mars 2011

Le gentilhomme au pourpoint jaune

Encore une fois, nous retrouvons Alatriste et Inigo dans de sales draps. Figurez-vous qu'après la dernière aventure, on imaginait que les deux compères couleraient des jours heureux. Mais ce serait mal les connaitre. Entre l'amour d'Inigo pour la belle Angélica et celui d'Alatriste pour la belle Maria de Castro, on ne peut guère parler d'amours simples. Si le premier est poussé à faire des folies et à tomber dans tous les pièges de la belle (cette fille est vraiment étrange, elle joue de la manipulation comme personne et pourtant, on se demande si elle n'est pas un peu amoureuse), le second profite d'une situation agréable mais ne se laisse pas non plus distraire... Il faut dire qu'il vit toujours toutes les situations avec un flegme presque britannique. Sauf quand il s'agit d'honneur... Là, les espagnols ont le sang chaud. 
Bref, le souci dans ce tome, c'est Maria. La comédienne dispense largement ses faveurs. Notamment aux personnages les plus haut placés de l'Etat. Bon moyen d'attraper ceux qui trainent trop entre ses draps. 
Joli tome qui met en valeur des personnages de la comédie espagnole, notamment des auteurs fort attachants, montre l'importance grandissante d'Inigo sans lequel ce brave Alatriste n'eut peut être pas survécu à tous les troubles... Bref, de l'aventure à la pointe du fleuret, des femmes machiavéliquement belles et des têtes qui menacent de tomber ! Toujours un bon moment !


La saga commence là

lundi 21 mars 2011

Blanche ou la triple contrainte de l'enfer

J'ignore si vous vous rappelez le plaisir de lire Jubert. Rencontré avec la saga L'Opéra du diable puis Le palais des mirages, je n'attendais que de croiser sa série Blanche pour continuer notre histoire.
Ce que j'aime chez Jubert, c'est ce Paris du XIX, début XXe que l'on croise dans ses romans. C'est valable pour les autres villes où se déroulent les aventures de ces personnages mais pour Paris, c'est... fantastique !
Une fois encore, dans Blanche, j'ai été épatée par les passages à la Villette, au jardin des plantes, dans le 5e. L'atmosphère de la gare. Des cafés et des clubs. Ces fumées, ces brouillards, ces odeurs. Bref, l'atmosphère à elle seul est déjà un enchantement. 
Et les personnages : Blanche est un petit être renfermé mais curieux, bouillonnant d'intelligence. Gaston, un ours adorable. Emilienne, une sacrée nana. Et il y a des gens un peu plus connus : Sarah Bernardt qui joue aux cartes, Nadar en ballon, etc.
Vous êtes partants ? Ecoutez donc le synopsis !
Paris encerclé, 1870. La famille Paichain tente de se frayer un chemin sur les quais de la gare. Blanche s'attarde et rate le train. La voilà condamnée à rester à Paris, auprès de son oncle Gaston. Le commissaire a une drôle d'enquête sur les bras. Un chapelier scalpé avec un drôle de tatouage. Mais ce n'est que le début. Car les morts qu'il croise se liquéfient étrangement. Blanche, fascinée, compte bien comprendre ce qui est derrière tout ça. 
A la frontière de l'occulte, à la recherche de l'immortalité, dans un Paris dépeuplé favorable aux huis-clos, se joue une étrange course poursuite. 

Superbe tome avec Faust en arrière plan !

dimanche 20 mars 2011

Carnet de Loire de Tours à Candes-Saint-Martin


Illustré de jolis dessins aquarellés par Pascal Proust et de textes de Pierre Laurendeau, ce livre est autant à lire qu'à observer. 
Au fil de la Loire, à vélo, notre narrateur nous fait découvrir les beautés architecturales et naturelles locales, ses trouvailles (une gargouille, un bout de céramique) et ses rencontres. Précision, poésie, érudition, curiosité sont les maitres mots de ce petit ouvrage.
Candes-Saint-Martin, c'est une église que j'ai failli choisir pour mon mariage. Tours, c'est une ville chère à mon coeur. Les petits chateaux que l'on croise, je les ai visité avec plaisir...
Bref, un livre qui vous fera découvrir une belle région ou qui vous rappelera des lieux chers. Ses rôles sont multiples selon votre perception de cette jolie région !

samedi 19 mars 2011

Mondrian / De Stijl

Super motivée pour aller admirer Mondrian dont j'aime beaucoup les débuts (comprenez, avant qu'il ne fasse des grilles), j'attendais avec impatience de voir cette expo du centre Pompidou. Hélas, j'en sors plutôt déçue.
Pourquoi ? Des blocs textes peu lisibles et souvent à la limite de l'indigeste, répartis de façon aléatoire dans l'expo et peu de cartels développés. 
Des oeuvres jetées comme ça, par ordre chronologique, comme pour décorer des murs plus que pour amorcer un dialogue. 
Une dilution du propos qui lasse. 

Bref, si j'étais ravie d'admirer certaines oeuvres de la Hague ou de Rotterdam, je n'ai pas bien compris l'intérêt scientifique de l'exposition. 
Ce qui m'a plu en revanche c'est la partie finale qui traite de la construction de la ville, de l'architecture. Et d'admirer les quelques chouettes tableaux des débuts, ses arbres, ses jetées. Bref, la version un peu moins rigoureuse des fameuses grilles :) !

jeudi 17 mars 2011

Purge

Rien que le titre, ça donnait envie de fuir. Après, la photo en couverture, ça n'aide pas. Et puis, vaincue par les trompettes de la renommée, je me suis approchée de ce livre de Sofi Oksanen devant lequel mes a priori étaient tout sauf positifs. 
Et je ne suis guère plus convaincue maintenant. Oui, c'est un traitement intéressant du flash back. Oui, les rencontres intergénérationnelles, ça a du potentiel. Oui, les petites anecdotes, la vie quotidienne et les souvenirs de ces femmes s'incrivent dans une histoire plus vaste, l'histoire de ces pays dévastés par la guerre puis par les russes.
Aliide et Zara n'ont à première vue rien en commun. La première est une vieille femme dans sa ferme estonienne, méfiante envers les étrangers. La seconde est une jeune fille en cavale. Pourtant, la présence de l'une n'est pas étrangère à la venue de l'autre et leurs liens se révèlent bien plus étroits qu'ils ne semblaient. A travers des flash back, chacune va revivre des moments passés, plus ou moins lointains selon la personne, plus ou moins vifs, plus ou moins touchants. Car toutes deux ne sont pas non plus si innocentes qu'elles le semblent. Chacune a du sang sur les mains.
Ce qui me gène dans ce livre, c'est que pas un instant je n'ai ressenti la moindre empathie envers les personnages. Ils dévidaient leur jalousie pour une soeur trop jolie, Ingel, leur amour pour un Hans dégouté, leur honte. Mais rien.
J'ai eu l'impression de lire un énième article sur les prostituées des pays de l'est, les mafias, la nouvelle pornographie. J'ai aussi eu l'impression de ressortir un vieux livre d'histoire russe, la guerre, les kolkhozes, le goulag, le ralliement au parti. Mélanger les deux, est-ce novateur ? Je l'ignore mais je reste déçue par cette lecture aux accents de déjà-vu.

mercredi 16 mars 2011

Le tour de la France par deux enfants

Qui lirait encore ce livre de nos jours à part une folle comme moi ? Franchement, qui cela peut-il séduire de lire un manuel de lecture et de morale du XIXe s ? Bon, je vous l'avoue, ce n'est pas la première fois que j'essayais de le lire. Mais j'avais abandonné, tout à fait désintéressée de l'avenir de Julien et André. Et puis, je ne sais trop pourquoi, je me suis dit qu'après tout, ça devait être amusant, charmant, instructif. Et que si tout nos grands-parents l'avaient sur leur table de chevet, ça ne pouvait être si mauvais. Comme quoi, j'ai encore quelques illusions... Non, je plaisante, G. Bruno m'a ouvert à une France absolument magnifique : travailleuse, courageuse, patriote ! La France qui a perdu son Alsace-Lorraine et qui tente de rattraper son retard face à l'Allemagne, même si ce n'est pas présenté ainsi.

Bon mais je digresse, je digresse, et vous voulez en savoir plus, c'est normal.

André et Julien viennent de perdre leur père. Les deux petits lorrains tiennent alors à respecter ses dernières volontés : vivre en France. Pour cela, il leur faut trouver leur oncle pour régulariser la situation car les Allemand considèrent les petits orphelins comme des compatriotes. Voilà donc un garçon de quatorze ans et un de sept sur les routes. Heureusement, entre gentils français, on s'aide bien volontiers et les rencontres des orphelins leur sont bien souvent propices. Mais il faut dire qu'ils sont travailleurs (André est un bon apprenti et Julien un écolier curieux), bien élevés et agréables.
La recherche de l'oncle, qui vire un peu poursuite, va leur permettre de traverser toutes les régions françaises et d'en découvrir les grandes villes, les industries prospères, les grands hommes. Chaque chapitre est aussi l'occasion d'une petite leçon de morale.

Bref, le livre a un peu vieilli, vous l'entendez bien. On ne pourrait prendre au pied de la lettre ni les images d'épinal d'une France en plein essor (tout est merveilleux partout, c'est too much) ni la morale de l'histoire qui, pour le coup, est plutôt fatigante et niaise. Bien entendu, malgré des aventures incroyables, nos petits français vont récolter le fruit de leur droiture. Le happy end final (chapitre tout simplement intitulé 'J'aime la France') est absolument délicieux et je ne résiste pas à une citation (une fois n'est pas coutume) :
"Les années ont passé mais leur coeur n'a point changé ; ils ont grandi en s'appuyant l'un sur l'autre et en s'encourageant sans cesse à faire le bien : ils resteront toujours fidèles à ces deux grandes choses qu'ils ont appris si jeunes à aimer : Devoir et Patrie."
Magnifique, non ? 

mardi 15 mars 2011

Le petit roman du mariage

Bon, vous l'avez compris, je suis toujours en trip mariage. Et je me documente à fond ! 
Ce petit livre de Michèle Kahn tient un peu du roman, un peu de la socio et un peu de l'histoire. Mais ce n'est pas vraiment un roman à proprement parler. Certes, vous retrouverez régulièrement Maurice et Céline, le jeune couple du début du XXe siècle, comme exemple. Mais les couples seront aussi antiques, médiévaux, fifties ou actuels. 
Ce qui est amusant dans ce livre, ce sont les anecdotes, les traditions, bref, tout ce qui fait l'imaginaire et l'histoire du mariage. 
Et puis, c'est plutôt agréable à lire, bien écrit. L'auteur n'est pas dépourvue d'humour et ce petit manuel devient non pas un pensum mais une distraction, un complément à tous ces rétroplanning (bon, perso, je n'en ai toujours pas et je doute que ce soit indispensable). 

Le symbole perdu : résultats !

Tout d'abord, merci à tous d'avoir joué ! Merci à Adeline, Angélique, Calypso, Cess, Christelle la pie, Eiram, Erato, EstelleCalim, Fanny, Jérome69, Jessko, Jonath666, Line, Majanissa, Miss Bunny, NathD, Riz-Deux-ZzZ et Stéphane !



Les réponses aux énigmes ont bien été trouvées. Il fallait donner Ange et Démon (1), Déception Point (2), Symbole perdu (3), Da vinci code (4) et Forteresse digitale (5).

Et maintenant, les grands gagnants sont... roulement de tambour !

Erato pour les rébus

Cess pour le point commun : ces rébus étaient des titres de Dan Brown

Bravo à tous pour votre participation !

Erato et Cess, merci de m'envoyer un mail avec vos adresses à piti.butterfly@gmail.com !

lundi 14 mars 2011

La malédiction d'Old Haven

Jamais je n'avais lu Fabrice Colin. Et puis j'ai lu de bons avis ici et là donc je me suis laissée tenter. J'ai pris le premier livre qui m'est tombé sous la main en biblio. Le thème avait tout pour me plaire : historique, sorcières, Amérique... 
Tout commence comme un roman d'aventures. Une sorcière qui fuit avec un militaire. Une jeune fille qui sort du couvent. On note quelques bizarreries avant de comprendre qu'on nage en plein dans la fantasy. Créatures féminines hideuses et souterraines, dragons, sorcières, inquisition, pirates et autres bestioles étranges peuplent toutes les pages. Et ce glissement dans l'anormalité, le monde imaginaire se fait de façon si progressive que l'on a tout le temps de prendre ses repère.
Qu'en est-il du scénario ? Mary, jeune orpheline fraîchement sortie du couvent, part pour Boston. Mais c'est à Old Haven, près de Salem, qu'elle choisit de se fixer. Là, elle va en découvrir beaucoup sur son passé. Et se construire un avenir moins paisible qu'elle ne l'imaginait.
Ce roman est foisonnant. Il mélange les genres et les inspirations. Un peu trop à mon gout d'ailleurs. Sans avoir été perdue dans l'action, j'ai trouvé que l'auteur en faisait trop. Et que si la mise en place était très chouette, la fin était un peu expédiée. Bref, c'est un roman que l'on dévore mais qui laisse un peu sur sa faim.

dimanche 13 mars 2011

Muséogames

L'amoureux et moi-même avions de grosses attentes à propos de cette expo du musée des arts et métiers. Lui, gros gamer non repenti et passionné. Moi, gameuse modérée mais vite mordue. 
Nos attentes : Des jeux mais surtout des données sur leur création, leur évolution, les idées géniales, les flops, bref, une histoire du jeu, sa sociologie (les rassemblements pour les tournois en Corée, les addictions et les répugnances par exemple). Et finalement, on trouve ici très peu d'explications. Ce qui est amusant, c'est les jeux qui sont testables. C'est sympa de découvrir les anciens jeux ou de retrouver les parties de notre jeunesse. Et puis, les machines fonctionnent toujours hyper bien, c'est assez épatant. Mais finalement, ce sont des choses que l'on  peut faire chez soi. 
Et puis, tous ces écrans, c'est à devenir épileptique parfois !! 
Bref, c'était sympa de replonger avec nostalgie dans différentes ambiances mais nous attendions plus d'informations et d'enjeux. Dommage.

vendredi 11 mars 2011

Concours Le symbole perdu : Énigme 5

Chers visiteurs,
Dans le cadre de l'opération du Livre de Poche, voici le cinquième rébus. 
Pour les règles du jeu, c'est !

Réponses par commentaire ici (validés en fin de semaine) jusqu'au samedi 12 mars à 13h ! Attention, je souhaite que chaque énigme reçoive sa 'traduction' sous le billet concerné, les réponses globales ne sont pas acceptées.

Question subsidiaire du jour : Quel est le point commun entre les cinq rébus de la semaine ? 
Attention, répondre à cette question double vos chance de victoire !

Bonne chance !

jeudi 10 mars 2011

Concours Le symbole perdu : Énigme 4

Chers visiteurs,
Dans le cadre de l'opération du Livre de Poche, voici le quatrième rébus. 
Pour les règles du jeu, c'est !

Réponses par commentaire ici (validés en fin de semaine) jusqu'au samedi 12 mars à 13h ! Attention, je souhaite que chaque énigme reçoive sa 'traduction' sous le billet concerné, les réponses globales ne sont pas acceptées.


Bonne chance !

mercredi 9 mars 2011

Concours Le symbole perdu : Énigme 3

Chers visiteurs,
Dans le cadre de l'opération du Livre de Poche, voici le troisième rébus. 
Pour les règles du jeu, c'est !

Réponses par commentaire ici (validés en fin de semaine) jusqu'au samedi 12 mars à 13h ! Attention, je souhaite que chaque énigme reçoive sa 'traduction' sous le billet concerné, les réponses globales ne sont pas acceptées.


Bonne chance !

mardi 8 mars 2011

Sept contes gothiques

Karen Blixen est un auteur que je souhaitais lire depuis des années. Vous allez me trouver paresseuse mais la somme de la ferme africaine ne m'encourageais pas. J'ai donc choisis un accès plus 'facile', celui du conte. 

Ces sept nouvelles ou contes se déroulent au XIXe siècle. Et le gothique qui qualifie le titre est tout à fait approprié puisque chacun flirte avec la mort, les fantômes, les situations à la lisière. L'atmosphère en est parfois pesante, inquiétante, romantique au sens premier du mot.

Le raz de marée de Norderney est une situation catastrophique. Une ville est noyée. Ses habitants, encouragés par le cardinal Hamilcar von Sehestedt, tentent de sauver le plus de malheureux possible. Un soir, une alternative se pose. Laisser périr une famille ou décharger la barque. Le cardinal, Melle Natog-Dag ainsi que deux jeunes gens proposent de remplacer la famille et d'attendre le retour de la barque. Pour passer la nuit, chacun raconte son histoire.
Le vieux chevalier errant : Un vieil homme raconte ses jeunes amours. Jouet autrefois d'une femme qui cherchait à rendre son époux jaloux, il est particulièrement malmené et se fait renvoyer par la belle. Ce même soir, il rencontre la plus ravissante des créatures.
Le singe : histoire d'une mère supérieure qui élève un petit singe et impose ses décisions à son entourage, particulièrement son neveu.
Sur la route de Pise : un jeune danois a quitté sa maison. Il est en Italie et découvre le sang chaud du pays. Amour, enlèvement, mariages rompus, ruses... Le brave homme est le spectateur d'une bien étrange affaire.
La soirée d'Elseneur : Deux soeurs et un frère, leur excellence, leur destin divergent (beau pirate dans l'histoire) et leurs retrouvailles tardives.
Les rêveurs : Superbe histoire qui joue sur la mise en abyme. Sur un bateau, un conte. Un jeune garçon au destin tragique, amoureux d'une arlésienne. Certainement la plus travaillée, la plus belle, la plus onirique. Chaque tableau ressemble à un opéra !
Le poète : ou comment un artiste devient l'ennemi de son protecteur pour la possession d'une femme.
Tous ces contes m'ont semblé ciselés parfaitement. Si j'ai à chaque début de nouvelle eu quelques difficultés à y entrer, je m'y suis ensuite sentie si bien qu'il m'était pénible d'en abandonner les personnages.

Concours Le symbole perdu : Énigme 2

Chers visiteurs,
Dans le cadre de l'opération du Livre de Poche, voici le deuxième rébus. 
Pour les règles du jeu, c'est !
Réponses par commentaire ici (validés en fin de semaine) jusqu'au samedi 12 mars à 13h ! Attention, je souhaite que chaque énigme reçoive sa 'traduction' sous le billet concerné, les réponses globales ne sont pas acceptées.


Bonne chance !

lundi 7 mars 2011

Concours Le symbole perdu : Énigme 1

Chers visiteurs,
Dans le cadre de l'opération du Livre de Poche, j'ai souhaité à mon tour vous proposer un petit jeu. Pour ce faire, tous les jours de la semaine, à partir de 8h, vous aurez un rébus à décrypter. Deux gagnants seront tirés au sort parmi les bonnes réponses : le premier parmi ceux qui auront répondu à toutes les énigmes, le second parmi ceux qui auront trouvé le point commun entre elles !



Et le lot ? Un livre édité par le Livre de Poche, Le symbole perdu de Dan Brown.
A vos claviers !

Réponses par commentaire ici (validés en fin de semaine) jusqu'au samedi 12 mars à 13h ! Attention, je souhaite que chaque énigme reçoive sa 'traduction' sous le billet concerné, les réponses globales ne sont pas acceptées.


Bonne chance !

dimanche 6 mars 2011

Dans la jungle des villes


Pour être honnete, je n'ai pas tout compris à cette pièce de Brecht. Tout commence lorsque Schlink entre dans la bibliothèque où travaille Garga et lui demande son opinion. Il veut l'acheter. Nous sommes au début du siècle à Chicago et le présupposé de l'auteur est que tout se vend, tout à un prix. Faisant perdre son job à Garga, Schlink lui offre son commerce de bois et devient plus ou moins l'âme damnée de Garga.
La famille Garga se décompose, Schlink devient le plus pauvre des pauvres. Vraiment, l'expérience vire à l'amer.

Le but du jeu ? Un combat pour savoir qui est le meilleur ? Et surtout montrer les rouages et les vices d'une société capitaliste. Le tout dans une ville aux mains de la mafia et régie par l'argent !
A la limite de l'absurde et du non sens, cette pièce est certainement plus à voir qu'à lire...

samedi 5 mars 2011

Les campagnes hallucinées. Les villes tentaculaires

Je ne crois pas avoir chroniqué de recueil de poésie dans ce blog. La première raison est certainement que je m'adonne moins à la joie de lire in extenso tout un ensemble. C'est dommage car c'est pourtant ainsi que l'on prend la mesure de poèmes qui se répondent, de leur place dans la globalité de l'oeuvre.
La seconde raison est que j'ai moins de temps de silence. Et le silence est pour moi indispensable pour savourer les mots de la poésie, leur musicalité, leurs jeux sonores. 
J'étais donc tout à fait heureuse et surprise en me plongeant dans ce recueil. Sachez également que je ne connaissais Verhaeren que de loin. 
Conquise par ses thèmes, j'ai apprécié la forme de ses poèmes, sans grande originalité. Mais ses vers, parfois irréguliers, ses refrains, ses sons ont tout de même un aspect inhabituel, hors des formes figées.
Bref, revenons en à ses thèmes. C'est la ville, c'est la disparition de la campagne, sa désacralisation, sa paupérisation. C'est le XIXe siècle en marche avec ses révolutions industrielles et tous les hommes qu'elle embarque. C'est aussi l'éternité des campagnes, presque médiévales dans leur géographie, c'est cette "chanson du fou" qui vient comme un refrain lancinant traverser le recueil. Ce sont les histoires de la ville, entre tradition (tous les poèmes intitulés 'statue') et modernité ('les usines').
D.R.

Après le plus parlant, c'est certainement le poème lui-même. En voici un, pour le plaisir.


Le port

Toute la mer va vers la ville !

Son port est surmonté d'un million de croix :
Vergues transversales barrant de grands mâts droits.

Son port est pluvieux et suie à travers brumes,
Où le soleil comme un oeil rouge et colossal larmoie.

Son port est ameuté de steamers noirs qui fument
Et mugissent, au fond du soir, sans qu'on les voie.

Son port est fourmillant et musculeux de bras
Perdus en un fouillis dédalien d'amarres.

Son port est tourmenté de chocs et de fracas
Et de marteaux tournant dans l'air leurs tintamarres.

Toute la mer va vers la ville !

Les flots qui voyagent comme les vents,
Les flots légers, les flots vivants,
Pour que la ville en feu l'absorbe et le respire
Lui rapportent le monde en leurs navires.
Les Orients et les Midis tanguent vers elle
Et les Nords blancs et la folie universelle
Et tous les nombres dont le désir prévoit la somme.
Et tout ce qui s'invente et tout ce que les hommes
Tirent de leurs cerveaux puissants et volcaniques
Tend vers elle, cingle vers elle et vers ses luttes :
Elle est le brasier d'or des humaines disputes,
Elle est le réservoir des richesses uniques
Et les marins naïfs peignent son caducée
Sur leur peau rousse et crevassée,
A l'heure où l'ombre emplit les soirs océaniques.

Toute la mer va vers la ville !

Ô les Babels enfin réalisées !
Et cent peuples fondus dans la cité commune ;
Et les langues se dissolvant en une ;
Et la ville comme une main, les doigts ouverts,
Se refermant sur l'univers !

Dites ! les docks bondés jusques au faite
Et la montagne, et le désert, et les forêts,
Et leurs siècles captés comme en des rets ;
Dites ! leurs blocs d'éternité : marbres et bois,
Que l'on achète,
Et que l'on vend au poids ;
Et puis, dites ! les morts, les morts, les morts
Qu'il a fallu pour ces conquêtes.

Toute la mer va vers la ville !

La mer pesante, ardente et libre,
Qui tient la terre en équilibre;
La mer que domine la loi des multitudes,
La mer où les courants tracent les certitudes ;
La mer et ses vagues coalisées,
Comme un désir multiple et fou,
Qui renversent les rocs depuis mille ans debout
Et retombent et s'effacent, égalisées;
La mer dont chaque lame ébauche une tendresse
Ou voile une fureur ; la mer plane ou sauvage ;
La mer qui inquiète et angoisse et oppresse
De l'ivresse de son image.

Toute la mer va vers la ville !

Son port est parsemé et scintillant de feux
Et sillonné de rails fuyants et lumineux.

Son port est ceint de tours rouges dont les murs sonnent
D'un bruit souterrain d'eau qui s'enfle et ronfle en elles.

Son port est lourd d'odeurs de naphte et de carbone
Qui s'épandent, au long des quais, par des ruelles.

Son port est fabuleux de déesses sculptées
A l'avant des vaisseaux dont les mâts d'or s'exaltent.

Son port est solennel de tempêtes domptées
Et des havres d'airain, de grès et de basalte.

vendredi 4 mars 2011

L'heure des elfes

... fait suite à La nuit des elfes de Fetjaine. Et là encore, mon sentiment est mitigé. Vous vous rappelez du tome précédent ? C'était un peu la débandade mais les humains semblaient vainqueurs. Eh bien, il n'en était rien. Car à vouloir piller tout le monde, on se retrouve seul face aux monstres. Quels monstres ? Oui, oui, ils n'avaient pas montré un orteil avant mais ils étaient bien là, guettant le moment propice à l'attaque et au rassemblement des quatre talismans (déjà, rien que cette apparition subite, moi ça m'étonne, mais soit). Les talismans, disais-je, sont l'épée des nains possédée par les hommes, cette fameuse excalibur, la lance de Lug pour les monstres, la pierre de Fal pour les hommes et le chaudron de Dagda pour les elfes. Mais si, c'est dans le prologue tout ça, faites un peu attention. N'empêche que les monstres, c'était un peu LA grosse ellipse du roman. Eh bin les voilà !
Et finalement ces monstres ne sont pas bien différents des hommes que l'on a vu agir précédemment. Ici la question va donc être : Comment éviter l'anéantissement de l'humanité ?
Encore une fois, Uter va devoir se faire entendre. Mais on le sent ici presque désabusé, vieilli. Et Lliane ? Elle hésite à se mêler d'un monde qui n'est plus le sien. 
Ultime tome de la trilogie, il m'a semblé un peu rapide sur la résolution des combats et des situations difficiles. Alors, certes, la sobriété de l'écriture de Fetjaine est toujours aussi chouette, même si ici les sentiments sont plus présents, mais ça ne fait définitivement pas tout. 
En gros, une déception que cette trilogie dont j'attendais beaucoup. Même si j'ai eu du mal à enchainer entre le premier et le deuxième tome, j'ai été emportée par la suite. Mais pas assez.

jeudi 3 mars 2011

La nuit des elfes

Deuxième tome de la trilogie des elfes de Fetjaine, celui-ci a plus de potentiel selon moi. Déjà, on a rejoint la fantasy arthurienne, du coup j'ai un peu moins mal à mon Tolkien. 
Tout commence avec la disparition des nains. Restent donc les hommes et leur soif de conquête, leur dieu unique, leurs convictions. Restent aussi les elfes, dans les forêts, inconscients ou indifférents, sans reine. Car Lliane s'est isolée. Elle veille sur son enfant, Rhainnon. L'enfant d'Uter, l'enfant d'une étrange histoire qui s'apparente à l'amour. 
Dans ce tome, deux peuples, deux destins qui évoluent en paralèlle mais dont la rencontre est fatale. Si Lliane se réfugie à Brocéliande, en Avalon, Merlin gagne sa place à la lisière des deux mondes. Guerres de succession chez les hommes, naissance d'un christiannisme pour oublier la magie. Tout change. Et je tairais le destin d'Uter, bien au dessus de ce que vous imaginez.
Ce tome est celui des affrontements, des combats entre les peuples. L'histoire est toujours portée par une plume fluide, rapide. Mais encore une fois, je ne peux dire que je suis fan. J'ai préféré au précédent mais ce livre ne restera pas dans mes incontournables.

mercredi 2 mars 2011

Le crépuscule des elfes


J'ai reçu cette trilogie de Fetjaine lors d'un swap. Je pensais que j'allais l'adorer. Finalement, je suis un peu déçue.
Voici mon avis sur le premier tome, un peu trop lent et pesant à mon gout.
Les peuples se rassemblent en conseil. L'ambiance est tendue entre hommes, elfes, nains et hommes. Il s'agit de savoir qui a tué un roi nain et pourquoi. Un elfe est soupçonné. Pour tout dire, avant même le départ de la quête, on sent le coup monté et la tentative inutile. Et ce qui est pénible, c'est que cela pèse sur tout le roman.
Alors, de quoi ça cause ? De peuples qui ont tous un talisman sans lequel ils sont voués à disparaitre. Tiens, d'ailleurs l'épée des nains manque à l'appel. D'une reine elfe superbe mais glaciale, Lliane. D'amitié entre nains et hommes. D'aventures avec Uther. A vrai dire ce voyage ressemble beaucoup à une quête de Tolkien. Mais en plus pénible, assurément. 
Amateurs de fantasy celtique, ce roman peut vous plaire. Pour moi, c'est une rencontre ratée. Certes, le roman se lit bien, mais le scénario n'a guère d'originalité.

mardi 1 mars 2011

Love et autres drogues

Jamie réussit par les femmes. Mais au fond, il est considéré par tous comme un looser, un mec qui a de la chance, un opportuniste mais certainement pas un bosseur ou un mec sympa. D'ailleurs, les mecs le jalousent.
Et puis il s'engage chez Pfizer, la compagnie pharmaceutique dont il devient un représentant. Cherchant à entrer dans les bonnes graces des médecins, il se retrouve face à un concurrent, le vendeur du Prozac. Lutte des compagnies et de deux hommes mais surtout luttes autour d'une femme, la jolie Maggie. 
Si Jamie l'a considérée comme un plan cul, la belle prend vite une place particulière dans son coeur. Mais elle est pour lui un danger. Malade de Parkinson, son cas ne fera qu'empirer.
Difficile pour cette comédie de décoller. Voire impossible. L'ennui s'étire pendant deux longues heures pendant lesquelles scènes de cul, scènes de danse et de soirées très 90s alternent. Impossible d'y rire, impossible de trouver l'histoire dramatique. Mais par contre, que de longueurs...
A éviter !