lundi 22 juillet 2013

Regards d'artistes. Du pinceau à la plume

Non, je n'ai pas d'actions chez les éditions Palette. Mais j'aime bien ce qu'ils font ! 

Ce livre de Valérie Mettais rassemble des textes d'artistes. Qui concernent un autre artiste ou l'un de ses tableaux. Il se présente (comme l'Oeuvre dévoilée) avec une reproduction face à laquelle sont écrits les petits mots admiratifs, critiques voire odieux des artistes (peintres surtout, mais on croise Le Corbusier). 
Les images choisies proviennent du Louvre, Orsay et Beaubourg. Les textes sont essentiellement du XIXe et du XXe. 

Alors, qu'est-ce que ça apporte ? Un regard artistique sur une peinture. Une histoire des influences. Des batailles rangées. Ingres est particulièrement féroce, c'est délicieux ! 

Une citation pour la route ? Joan Miro à propos de ce portrait du Fayoum : "Ah c'est beau. Comme une petite chatte ! Et ce regard ! ça, c'est un regard vivant et mystérieux : à côté de la Mona Lisa !"

Européenne-Fayoum-Louvre

jeudi 18 juillet 2013

Exercices de style

Praline a lu le livre de Raymond Queneau (récit). 
ça alors ! Devinez qui j'ai vu ? Praline ! Et que faisait-elle ? Elle lisait ! Un livre de Queneau ! (surprise). 
Était-ce Praline ? Que faisait-elle ? Elle dansait ? Elle chantait ? Elle cuisinait ? Ah, non... Elle lisait (hésitations).
J'ai enfin lu Raymond Queneau. Ah, il patientait dans ma PAL depuis des années. Je suis bien contente de l'en avoir extrait (Subjectivité). 
... 
Bref, vous avez compris le principe : Queneau raconte 99 fois la même histoire de façon différente. Quelle histoire ? Oh, une banale rencontre dans un autobus. Un type avec un cou trop long, un chapeau bizarre et un pardessus peu élégant qui n'aime pas se faire marcher sur les pieds.


C'est drôle, c'est fort, c'est extravagant et génial ! A chaque lecture, on se demande si Queneau va s'en sortir avec sa nouvelle contrainte (écrire en vers libres, en loucherbem, au passé simple, etc). Et à chaque fois, on est épaté.

samedi 13 juillet 2013

L'oeuvre dévoilée

Sous-titré "Notes de chevet d'une critique d'art", ce livre de Catherine Firmin-Didot rassemble des lectures d’œuvres d'art. A gauche, une oeuvre célèbre, des idoles violons à Francis Bacon. A droite, un texte descriptif et analytique sur l'oeuvre. Et un petit topo biographique sur l'artiste. Quelques doubles pages de détails. 

Une bonne centaine d’œuvres de l'art occidental sont rassemblées dans ce beau livre (à la couverture toute rose). Elles sont décrites par une plume précise et fine qui amènent le lecteur à mieux regarder l'image. On trouve dans ce recueil, qui m'a rappelé en plus succinct les Comment regarder un tableau et Comprendre l'art moderne, quelques clés de compréhension. L'auteur met l'accent sur ce qui fait d'une oeuvre un chef-d'oeuvre. Elle en cerne en quelques mots les particularités. 
Avouez... c'est bluffant !


jeudi 11 juillet 2013

Les beaux jours

J'aime beaucoup Fanny Ardant. Je trouve que cette fille crève l'écran. Partout. Alors bien entendu, j'ai eu envie de voir ce film. Hélas, j'ai trouvé qu'il reprenait pas mal de clichés...

Caroline vient de prendre sa retraite. Ses filles lui offrent des cours dans une association "Les beaux jours". Elle peut y faire du théâtre, de la poterie, de l'informatique... C'est là qu'elle rencontre Julien qui a vingt ans de moins qu'elle. Et qui devient son amant. Elle s'entiche furieusement de lui. Bien entendu, elle commence à mentir à son mari.

Malgré une très belle interprétation de Fanny Ardant, je n'ai pas spécialement accroché à ce film qui ne renouvelle pas vraiment le genre. Par contre, elle est hyper canon dans ce film.


lundi 8 juillet 2013

Les larmes de Tarzan

J'ai découvert Katarina Mazetti avec Le mec de la tombe d'à côté. J'ai apprécié son ton sympa et sa bluette sans prise de tête. 

Porcelaine-Meissen-Louvre-Lens

Avec ce titre, on reste en terrain connu. Tarzan, en réalité Mariana, est une mère de famille vulgaire, pauvre et débordée. Janne est un type jeune et riche. Lorsqu'ils se rencontrent, ça ne commence pas sous les meilleurs auspices. Le drame, c'est surtout quand ils sont amenés à se revoir.
Janne met un peu de temps à comprendre que Mariana est vraiment à la rue (ou presque, dans un HLM miteux avec deux enfants, un job de remplaçante et un mari disparu). Et Mariana ne veut pas entendre parler de cadeaux. Car Janne se met soudainement à offrir tout et n'importe quoi à cette famille.
Et pourtant, ils ne parlent pas d'amour. Surtout que les disparus peuvent refaire surface...

Encore une fois, une histoire d'amour sur des êtres que tout oppose. Après la citadine et le fermier, le prince et le pauvre... Cela reste léger et amusant mais pas forcément indispensable.

samedi 6 juillet 2013

Giotto e compagni

Jamais je n'avais vu des visiteurs faire la queue pour une expo située dans la chapelle du Louvre avant celle-ci. Il faut dire que le peintre n'a rien perdu de la renommée !

Accueillie dans cette salle étroite par Saint-François recevant les stigmates, je découvre ou redécouvre avec joie une trentaine d’œuvres de l'artiste - souvent assisté des compagni - qui me rappellent la révolution picturale en marche. Giotto, c'est un observateur attentif de la nature, qu'il aime à figurer. Dans ce même ordre d'esprit, il tente de rendre - un peu maladroitement, c'est vrai - les effets de la perspective : regardez les deux premières scènes de cette prédelle. Il donne aussi un corps et une vie aux saints qu'il représente, quittant les drapés architecturaux byzantins, auxquels il apporte un peu de souplesse et de fluidité. 
Les thèmes traités, par contre, ne changent pas : vie des saints et scènes religieuses. On se plaira à contempler un polyptyque de trois saints entourant la vierge (dont l'appartenance au même ensemble est controversée) et une série de crucifixions de petite taille, pour la sphère privée, à mettre en rapport avec la grande croix du Louvre. 

Pensée de façon chronologique, cette exposition permet de contempler les œuvres sur panneaux de Giotto (non, les fresques n'ont pas été déplacées, bien entendu) et de mieux comprendre en quoi son art a inspiré toute l'Europe. Attention, le catalogue, que j'ai simplement feuilleté, a l'air costaud et très spécialisé. 

jeudi 4 juillet 2013

Moi moche et méchant 2

Nous avons profité de la fête du cinéma pour aller voir la suite de Moi, moche et méchant qui nous avait bien plu. Attention, si vous n'avez pas vu le premier opus, ce billet comporte des spoilers...

On retrouve Gru, notre méchant favori, qui a rangé ses bazookas et rayons gelants pour se consacrer à plein temps à son rôle de père adoptif de Margo, Edith et Agnès. Un beau jour, Gru est contacté par une agence d'espions anti-méchants, qui souhaite l'engager pour enquêter sur une bien sombre affaire... Forcément, ça va déraper, et les minions de Gru vont se retrouver en danger !

Les studios Illuminations ont fait du très bon boulot pour ce second opus. Si l'on reste bien dans la veine du premier épisode, ce nouveau film ne sent pas du tout le réchauffé pour autant. Les nouveaux personnages sont plutôt attachants, et les scénaristes jouent aussi avec les protagonistes principaux en les mêlant à des histoires de coeur... 

DR
Ce film ravira surtout les amateurs des minions, ces petites gélules jaunes en salopette bleues qui parlent par onomatopées ! Omniprésents, ils volent complètement la vedette à Gru et jouent un rôle prépondérant dans l'histoire. Au final, ils sont - de loin - le principal vecteur comique du film. Tant et si bien que le générique de fin est consacré à la promotion du prochain film du studio... Minions !

mardi 2 juillet 2013

La Soeur

Merci au Livre de poche pour l'envoi de ce livre de Sandor Marai. C'est un beau roman, dans un style très classique, qui rappelle la plume et les recherches de Zweig. Il s'intéresse à la psychologie des êtres (ici dans le cadre d'une maladie), à leurs sentiments. Ce n'est pas un texte pour gens pressés, car il s'écrit par petites touches.

L'intrigue ? Notre narrateur, bloqué pour Noël dans une auberge en montagne, a pour commensaux des hommes rustres ou inintéressants. Sauf Z., son voisin, qui est aussi un célèbre musicien. Au détour d'une rencontre, ils discutent. Notre narrateur lui demande pourquoi il a cessé de jouer. Le musicien promet de le lui expliquer.
Des mois plus tard, il reçoit un manuscrit alors que Z. vient de mourir. Le pianiste y décrit la maladie foudroyante qui l'a tenu éloigné de la musique...
L'essentiel du roman, c'est ce manuscrit qui conte les douleurs du malade, les tentatives des médecins pour les apaiser, la présence constantes de sœurs infirmières à son chevet... Mais surtout les impressions et les réflexions du musicien, qui voit sa vie basculer.

Pour découvrir d'autres romans du même auteur, je vous suggère Paix à Ithaque ! et Le premier amour