samedi 27 janvier 2007

Le petit livre des gros calins


Kathleen Keating a écrit ce petit livre illustré et amusant sur la nécessité de faire des calins. Des techniques, des idées et des exemples en image pour rendre nos vies plus douces. Des oursons à toutes les pages, pas bourrus mais tendres. De quoi s'occuper quand on attend dans une librairie, de quoi faire sourire et, normalement, de quoi donner envie de caliner.

Ah, prenez le temps de caliner ceux que vous aimez, avant que le temps ne file !

vendredi 26 janvier 2007

Green

Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.

J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.
Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée
Rêve des chers instants qui la délasseront.

Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encore de vos derniers baisers ;
Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête,
Et que je dorme un peu puisque vous reposez.

Verlaine

dimanche 21 janvier 2007

My fair lady

A nouveau, la plus jolie et la plus élégante ! Magnifique dans le rôle d'Eliza ! Je suis encore exaltée par cette charmante comédie musicale qu'est My fair lady.

Audrey Hepburn y joue une jeune femme des bas quartiers, mignonne vendeuse de violettes, qui prend des cours d'anglais afin de sortir de sa situation et de devenir une "lady". Son professeur est l'insupportable Higgins, spécialiste de phonétique. S'il refuse tout d'abord d'éduquer Eliza, un pari lancé par son ami Pickering lui fait relever le défi. Il va produire la jeune fille dans la haute aristocratie, d'abord aux courses puis au bal. Eliza y passe pour une princesse et les deux amis se congratulent sans plus se soucier d'elle. Déçue et amoureuse, Eliza fuit, se fache et se réconcilie... peut être, avec son cher linguiste !

samedi 20 janvier 2007

Les masques du héros

Juan Manuel de Prada dont j'avais tant aimé La vie invisible m'a ici déçu. Il faut se méfier des quatrièmes de couverture :

"Pour Fernando Navales, tous les moyens sont bons pour sortir de la pauvreté et connaître la gloire littéraire, en particulier plagier les oeuvres de Pedro Luis de Gálvez, poète et bohémien, qu'une misère noire accable. Toutes les grandes figures des premières décennies du siècle espagnol accompagnent la lutte sans merci que se livrent Navales et Gálvez, dans une fresque impitoyable où abondent prostituées et mendiants, anarchistes et criminels, peintres et poètes.
Avec ce premier roman, Juan Manuel de Prada a fait une entrée fracassante dans la littérature espagnole. Par sa puissance narrative, par son sarcasme dévastateur et son ambition littéraire, il s'est imposé d'emblée comme un magnifique écrivain, le plus inventif et le plus surprenant de sa génération".

En réalité, le lecteur suit fernando Navales dans les bas fonds de Madrid, y rencontre des littérateurs oubliés et peu fréquentables, des amours vénales, des politiciens anarchistes et des crimes sans nombre. Ce livre n'est pas ininteressant, la fresque des premières années du XXe siècle est vive et ses couleurs sont violentes. Cependant, le ton trop cru, le rythme narratif sauvage et la laideur du héros dégoutent et écoeurent vite. Un livre dont on sort pour respirer et dont on ferme les dernières pages avec un soupir soulagé.

La retraite sentimentale


Colette renoue avec la vivifiante Claudine dans ce roman qu'elle publie sans Willy. Claudine est toujours ce personnage naturel et séduisant, drôle et dynamique. Claudine est chez Annie en attendant que Renaud revienne de sa convalescence. Elle y accueille son beau fils, un homosexuel maniéré et sans le sou. Les lettres et les jours passent, Annie livre ses aventures à Claudine, Claudine se moque et pense à Renaud, profite de la nature et des promenades...

dimanche 14 janvier 2007

Odette Toulemonde

Les nouvelles d'Eric-Emmanuel Schmitt donnent la pêche. Je les lisais au compte goutte depuis Noël, afin de faire durer ce petit plaisir et voilà c'est fini... (oui, j'écoute Jean-Louis Aubert en ce moment, ça se sent ?!)
Ces huit nouvelles sont si belles, des femmes, des secrets, de courts instants de vie...

Wanda Winnipeg revient sur les plages de son adolescence. C'est une femme riche et respectée, intimidante et douée de tout ce qui fait chavirer les hommes (et qu'elle n'a pas manqué d'exploiter)... mais qui n'oublie pas pour autant son premier amour.

C'est un beau jour de pluie nous fait rencontrer Hélène qui veut que tout soit parfait. Difficile de l'être mais plus encore de rendre parfait ce qui l'entoure. Elle fait le choix d'un compagnon qui lui apprend le beau, la joie, lui fait aimer l'imparfait... Car sans cela, comment pourrait-elle continuer à vivre ?

L'intruse (ma nouvelle préférée) montre Odile, seule dans son appartement parisien pendant la canicule. Seule ? Pas réellement, elle croise souvent une étrange vieille femme...

Le faux : Aimée a tout perdu en peu de temps : son amant, son emploi et ses illusions. Elle découvre que son amant ne lui offrait que des babioles. Frustrée et amère, elle ne survit que par la location d'une chambre à des étudiantes.

Tout pour être heureuse, Isabelle a tout pour l'être. Pourtant, l'attitude fuyante d'une coiffeuse va lui faire découvrir un terrible secret sur son mari Samuel.

La princesse aux pieds nus que Fabio a rencontré après une représentation ne cesse de le hanter alors qu'il revient dans cette ville. Va-t-il la revoir ?

Odette Toulemonde est une modeste fan de Balthazar Balsan. Lorsqu'elle lui écrit son admiration, coment pourrait-elle deviner que leurs deux vies vont en être bouleversées ?

Le plus beau livre du monde est celui des mères enfermées au goulag à leurs filles. Histoire d'une difficile rédaction.

samedi 6 janvier 2007

Le papillon des étoiles

Werber déclenche des réactions très différentes, il suffit pour constater cela de lire les commentaires des internautes à propos son dernier ouvrage. Pour ma part, je n'ai pas été déçue par ce livre. Il est vrai qu'il reprend des thèmes chers à l'auteur (et qu'il a mieux développés ailleurs) mais il y ajoute une dose d'humour non négligeable dans les dernières pages. A vrai dire, je crois que l'ensemble Nous les dieux m'a semblé beaucoup plus "baclé", facile pour tout dire.

Le papillon des étoiles traite d'un fantastique projet : quitter la terre pour reconstruire un monde nouveau sur une planète habitable éloignée de... 1000 ans ! Si la construction du projet et la première génération de personnages sont décrites de façon intéressante, les 1000 ans dans l'espace sont paradoxalement moins détaillés. Monde aquarium, nouvelles formes de vie, explications du passé, de l'avenir, analyse de la société... un peu de tout, rien de très nouveau sinon le mélange de tous ces éléments. Quant à la réussite de cette épopée, je laisse chaque lecteur juger. La fin m'a à la fois fait beaucoup sourire et un peu inquiétée.

Nous sommes néanmoins loin de la qualité littéraire et narrative des Fourmis, livre que je ne peux que conseiller à ceux qui ne l'ont pas lu (malgré le titre peu engageant, cette trilogie est très bien menée). A voir aussi, le site de l'auteur, plein de projets fous et passionnants dont le fameux "arbre des possibles".

mardi 2 janvier 2007

le temps des marrons et des bûches

Bonne année 2007 !





Deux semaines de silence car peu de temps à moi en ce moment. Entre Noël, anniversaire et nouvel an, les heures filent. Des moments de préparation dans la cuisine (j'ai réussi à faire une bûche !), le rangement, le ménage et autres préparatifs pour rendre la maison agréable à nos invités du réveillon. Les longs repas et les soirées voire les nuits autour de jeux de société. Les paquets emballés puis déballés. C'est une période épuisante !

Coppélia

Pour la fête d'Alice, nous avons décidé d'offrir un peu de danse... un ballet pour être précise. Si elle a été enchantée par le spectacle, ce ne fut pas mon cas. J'ai trouvé que le corps de ballet était souvent décalé, que le public était distrait ( deux portables ont sonné, grrr !) et applaudissait à contre temps. Mais l'essentiel est qu'Alice ait aimé. Elle venait pour la première fois à l'opéra Bastille et était étonnée tant par les danseurs que par l'architecture du batiment. Ouf, un peu de joie et d'émerveillement, un regard interessé et des sourires quoique furtifs ont bien plus de prix que cette sortie.
L'intrigue du ballet est sympathique : Coppélius, amoureux d'une image féminine veut lui donner vie. Spalanzani, fabrique des automates mais ne parvient pas à reproduire cette figure aimée. Quand, curieuse, Swanilda pénètre dans son atelier, elle n'imagine pas qu'elle va être confondue avec une image de papier...