Cela faisait un bout de temps que ce livre de Wilkie Collins était inscrit sur ma Lal comme un incontournable de la blogo. Moyennement emballée par le bonhomme, j'ai pris mon temps pour passer le pas. Et puis, mois anglais oblige, j'ai commencé à lire... Bon, je n'ai pas fini en temps et en heure, et j'ai beaucoup tardé pour cette publication, ce qui est assez significatif de mon intérêt pour ce roman que j'ai trouve un peu lent et poussif.
On cherche un maître de dessin à Limmeridge House. Le jeune Walter Hartright postule et est retenu pour donner des cours à Laura et Marian. Il est aussi chargé de la collection de gravures de Frederick Fairlie, leur oncle. Les jours coulent, heureux mais Laura et Walter sentent qu'ils tombent amoureux alors que Laura est déjà promise à un ami de son père. Walter se retire, inquiet. Il faut dire que Laura a reçu une lettre anonyme qui dépeint Sir Percival Glyde, le promis, comme un triste sire. L'auteur de la lettre, échappée de l'asile et vêtue tout de blanc, a d'autant plus de mal à se faire entendre que Sir Glyde paraît tout à fait sympathique. Laura se marie et part en voyage de noces. C'est au retour que tout se corse et que sa chère sœur pressent un complot. Sans entrer dans les détails, sachez que c'est une affaire montée par un italien rusé, le conte Fosco. Et que c'est Hartright qui la dénouera.
Avec des ambiance qui rappellent le gothique, Collins monte un roman à plusieurs voix dont l'intrigue, complexe voire tordue, est un peu trop facilement résolue par le héros, comme par le lecteur. On n'est pas dans un policier hyper évident non plus mais l'auteur nous laisse pas mal d'indices. Les personnages sont assez agaçants, surtout Laura, et finalement peu attachants. Il manque un peu d'inattendu, de nuances de caractères, entre le très méchant et le trop gentil (voire niais) et surtout, pour moi, il manque de l'âme et du cœur à cette histoire.