lundi 8 octobre 2007

J'ai tant rêvé de toi

Le dernier né des frères Poivre d'Arvor ne m'a pas semblé exceptionnel. Sympathique tout au plus, quoi que... Pour tout dire, les passages "Youki et son anorexie" m'ont plus que dérangée. Comment peut-on mettre Solenn dans toute son horreur, dans son terrible quotidien ? Pour être touchée de très près par le problème, j'avoue mal comprendre ce besoin de raconter l'anorexique, ses TOC, ses tentatives de suicide et ses repas hebdomadaires.
Mais tout le roman n'est pas là. Youki est aussi nymphomane.
Et sinon ? Son nom lui vient de la fascination de sa mère pour Desnos. Elle a été élevée par sa mère et bascule lorsque cette dernière meurt. Elle décide alors de rencontrer son père, un grand poète tchèque, Kampa. Son prétexte : ses recherches sur Desnos que Kampa a soigné après les camps et qu'il connait mieux que personne. Histoire d'amour my(s)thifiée, vol ou plagiat sont au rendez-vous. Attendez-vous à des considérations très oedipiennes également.
Point positif : chaque chapitre commence par un vers ou comporte un poème de Desnos et m'a donné envie de le relire un peu. L'imagination est bien présente, je ne sais pas trop pourquoi je critique ce roman... trop proche ? trop cliché parfois ? trop psycho ?

4 commentaires:

  1. Je partage ton avis sur ce type de lecture. Je ne comprends pas ce besoin qu'ont beaucoup d'auteurs contemporains à se répandre en confessions et en voyeurisme. Ou alors la psychanalyse et la thérapie doivent passer par la publication ?

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  2. Je ne savais pas trop quoi en penser de ce roman, je me disais juste que c'était du déjà vu par rapport aux confessions dévoilées dans ses autres romans et je vois que j'ai vu juste !!

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  3. Je comprends le besoin d'exprimer sa souffrance mais guère celui de la commercialiser. Et puis les descriptions de la maladie me sont de moins en moins supportables.

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  4. J'avais été très touchée, à l'époque, par "Lettres à l'absente". C'est effectivement ambigu, on se sent voyeur, mais je comprends aussi que l'auteur ait parfois besoin de parler de lui, quitte à être impudique, nu.
    Par contre, ce dernier roman était inutile. J'en ignorais le sujet jusqu'à ce que je lise ta critique, mais c'est effectivement en trop. En même temps, s'il en parle encore, c'est qu'il en a besoin...
    Bizarre. Je passe mon tour !

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