Sous un air de roman, Alice Ferney retrace un triste évènement de l'histoire de la république. C'est une histoire de deux caractères qui s'opposent, de la soif de pureté d'une âme exaltée, de deux terres qui se séparent dans l'horreur de la guerre civile.
La terre du sud et le vieux pays s'affrontent à travers des hommes. D'un coté ceux qui veulent rester, de l'autre ceux qui veulent leur indépendance. Et au Vieux pays, une majorité d'indifférents. La situation se détériore, s'enlise. De loin, un homme laisse faire le temps, il attend son heure, sûr d'être appelé. C'est Grandberger. Ambigu et fuyant, il intervient comme un sauveur et trahit les espoirs de ses concitoyens (Voilà pour les parties le déchirement et le malentendu). En parallèle, une deuxième voix, un deuxième regard : Donadieu. Pilote et ingénieur, l'homme a des valeurs qu'il place au dessus de tout : Dieu, la patrie, la famille.
Complètement désorienté par les actions et les compromis de Grandberger, il décide de le menacer et prépare un attentat. Puis il est jugé (Conjuration et simulacre).
Ce roman est assez différent de ceux que je connaissais d'Alice Ferney. Il est un peu historique, un peu politique. Mais en même temps, il ne cite ni sources ni noms. Le narrateur inconnu tutoie et interpelle Donadieu mais reste extérieur à Grandberger. Absolument loin d'être neutre, le roman désigne clairement la victime. Bref, cette vision de l'attentat du Petit Clamart se veut partisane, romancée. Elle change des histoires de femmes même si les sages épouses apparaissent auprès de leurs époux.
Partisane, en effet, peut-être un peu trop, même si l'auteure ne s'en cache pas dès le début, c'est parfois un peu lourd.
RépondreSupprimerOui, j'ai trouvé cela pénible à la longue.
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