Cette lecture de l'essai de Françoise Frontisi-Ducroux et Jean-Pierre Vernant est presque un hommage à mes études, à mes tuteurs en recherche. Ces auteurs faisaient partie des références qu'il fallait lire sans même se soucier du titre.
Mais de quoi est-il question ?
D'imaginaire antique. De femmes. D'identité. D'érotisme. De Narcisse.
Le miroir, petit objet féminin, est le lieu de l'intime, de la relation à soi et aux autres. Si l'homme, qui n'a pas de miroir, se reflète dans le regard des autres hommes, qui le reconnaissent avec son statut, son identité, la femme n'a pas de relation avec l'extérieur. Elle n'a que son miroir qui l'ouvre à une relation à l'autre, une relation de réciprocité qu'elle trouvera dans le mariage notamment. Il lui permet une objectivation d'elle-même. Avec son lot de vérités... et de tromperies.
Le prisonnier du miroir, c'est Narcisse, pris au piège de son propre reflet. Il refuse la réciprocité de l'amour et l'ouverture au monde. C'est le contre exemple parfait de ce que devrait être un homme antique dans sa relation aux autres et à lui-même. Un repoussoir.
Une belle étude qui dépasse le cadre du simple objet et de ses représentations.
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