dimanche 23 mars 2014

Lysistrata

Voilà un bout de temps que je n'avais pas lu Aristophane. Retour sur un classique de la comédie grecque ! 

Plat à figure rouge, peintre de Briséis,
-470-460
Les Athéniennes en ont marre. Leurs maris passent leur temps à se battre tandis qu'elles dépérissent dans leurs demeures. Menées par Lysistrata, elles décident de faire pression sur eux. Rien de moins qu'une grève du sexe ! Retirées sur l'Acropole, elles comptent bien faire fléchir leurs époux. Surtout que les femmes des ennemis, les spartiates, entament la même démarche qu'elles. 

Cette comédie, qui met les femmes au centre de la scène, étonne par sa modernité. Eh oui ! Les femmes se lancent en politique ! Mais elles le font avant tout pour épargner leurs époux et leurs enfants. Et pour avoir un lit bien chaud le soir ! Cette pièce caricature les femmes (et les hommes, Priapes en proie au désespoir) comme des êtres uniquement guidés par le sexe et les sens. Le langage y est très cru (c'est du Aristophane, quoi) mais joue aussi sur les doubles sens. Beaucoup veulent y lire une première occurrence du féminisme, c'est plutôt un appel au pacifisme. Car la femme ne revendique rien pour elle-même, elle ne conserve pas le pouvoir, elle ne demande pas de nouveaux droits. Elle veut simplement son mari et son foyer en paix...

Nous ne sommes plus en Grèce, c'est un lupanar de Pompéi

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