mercredi 16 juillet 2014

Les enfants d'Alexandrie


Ce roman de Françoise Chandernagor est dans ma PAL depuis plusieurs mois. Je ne savais pas trop ce que j'y trouverai, l'ayant assez peu croisé sur les blogs ou dans la presse. Bien entendu, j'espérais un roman aussi passionnant que L'Allée du roi dont je garde un souvenir émerveillé.

Antoine et Cléopâtre, voilà un couple mythique qui a tellement inspiré romanciers, cinéastes, poètes ou dramaturges qu'il ne peut être mis en scène sans souffrir de l'ombre de Shakespeare ou de Mankiewicz. Eh bien, notre auteur ne les évoquera que par le regard de leurs enfants et plus spécialement de Séléné. Cette fillette du couple maudit, jumelle d'Alexandre-Hélios, Françoise Chandenagor l'imagine brunette, un peu laide, pendant mélancolique, lunaire, du brillant Alexandre. Fiancée à Césarion, le fils de Cléopâtre et César, elle évolue dans les jardins des palais d'Alexandrie. A vrai dire, on ne saura pas grand chose de cette fillette, vivant dans l'ombre de ses parents, les accompagnant durant leur séjour à Antioche, servant d'intermédiaire entre sa mère et son père suite à la déprime de Marc-Antoine après Actium. Ou alors, on en saura plus dans la suite du roman (trois tomes en tout). C'est ce que je regrette à vrai dire dans ce roman : on nous annonce que Séléné sera le cœur de l'ouvrage, mais elle peine à apparaître, cachée par l'éclat de ses parents. Dommage que ce premier tome soit finalement une énième version des amours de Cléopâtre et de son bel amant.

Alma Tadema, La question

Ce roman historique nous plonge dans l'Alexandrie qui voit la fin des Ptolémées, dans une Méditerranée qui connaît alors plus le nom d'Alexandre que celui d'Octave, dans une cour d'Egypte richissime, qui fait pleuvoir l'or sur chaque banquet. Avec beaucoup de finesse (et de justifications), Françoise Chandernagor nous introduit dans une Antiquité déjà maintes fois contée mais avec érudition et passion pour cette petite oubliée de l'histoire qu'est Séléné. Avec elle revivent le phare et les palais d'Alexandrie, les "Inimitables" mais aussi les esclaves (nourrices, précepteurs et tout ce petit escadron toujours présent), les cyprès d'Antioche et les chats destinés à être momifiés. Bref, un roman à découvrir pour ses aspects évocateurs de l'Egypte grecque au tournant de son histoire plus que pour les aventures de ses protagonistes.

Bientôt, je vous parlerai à nouveau de Cléopâtre, je suis allée voir l'expo de la Pinacothèque. 

challenge amoureux


plan orsec pal

1 commentaire:

  1. Merci pour toutes ces informations fort instructives, et qui nous font voyager, sauf que, il n' y a aucun traître mot sur JUBA II qui, en principe doit être cité
    ne serait-ce que pour la gloire de SÉLÉNÉ de Cléopâtre.

    LE VESCERIEN

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