Au château de la Roche Guyon, demeure labyrinthique des La Rochefoucauld, qui d'un donjon médiéval s'est agrandie de siècle en siècle en un château aux mille pièces, une exposition se termine.
Dans les salles du château, se déploie une exposition liée à l'histoire des sciences au XVIIIe siècle et à l'art contemporain. Étrange rapprochement, non ? Au cœur de cette exposition, deux globes, terrestre et céleste, que l'abbé Nollet, conservés à la BNF. Amusant de voir quelles étaient les connaissances géographiques en 1730, de noter les terrae incognitae. Et d'observer les instruments scientifiques de l'époque, qui permettaient de réaliser ces cartes et ces globes, de monter des expériences en physique et en mathématiques.
Outre ces instruments, des œuvres d'art sont exposées. Celles-ci ont été choisi pour leur thématique, liée à la science ou à la lumière. Si les oeuvres de D. de Beir m'ont laissé plutôt sceptique, à l'exception de son jeu entre un manteau sur une tapisserie et des cartes perforées, celles de V. Skoda et Richard Penloup reflètent une démarche intéressante, à la frontière des sciences et de l'art.
Si l'idée est intéressante et permet de découvrir le travail de ces artistes, si la résonance avec l'histoire même du château est éclairante, j'aurais aimé un peu plus de contenu et d’œuvres ! Il y a en effet sept artistes invités à exposer dans ce monument historique, avec une à cinq œuvres chacun, quand j'en espérais autant à l'intérieur qu'à l'extérieur, dans le colombier comme dans la Tour Carrée...
Enfin, sachez qu'une exposition Lino de Giuli est en cours à La Roche Guyon. Les peintures très géométriques, presque mécaniques de cet artiste me laissant totalement froide, je préfère vous épargner une critique négative et très subjective.
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