lundi 30 novembre 2015

Le petit lord

C'est avec délice que j'ai découvert ce titre de Frances Hodgson Burnett, auteur du Jardin secret

On y rencontre le plus charmant des enfants, Cédric Erroll. Ce jeune américain a perdu son papa et vit avec sa maman dans une maisonnette. Il est fort ami avec l'épicier du coin, Mr Hobbes, un monsieur bourru avec qui il cause politique. Il aurait pu continuer à couler des jours simples et heureux si ses deux oncles n'étaint pas décédés brusquement, le laissant unique héritier du titre et de la fortune du comte de Dorincourt. Son grand père, un homme grincheux, qu'il n'a jamais rencontré, l'envoie chercher pour qu'il vive avec lui dans son grand domaine anglais. Si la maman est du voyage, le comte ne veut rien à voir à faire avec celle qu'il considère comme une intrigante. Mais, imperceptiblement, au contact de Cédric, le comte s'adoucit. Mais Cédric est il réellement l'unique héritier du comte ? 

Ce conte pour enfant, avec pour protagoniste le charmant Cédric, est une ode à l'enfance bien élevée, généreuse et courageuse. Vraiment, je ne pense pas qu'on puisse faire plus parfait que ce petit lord. L'intrigue est simple, avec des personnages bien caractérisés et des actions qui vont toujours dans le sens d'un dénouement heureux. Pas de tristesse dans ce roman, à part au début. Bref, c'est le genre de joli livre qui fait plaisir à lire mais qui restera plus gravé dans la mémoire d'un jeune lecteur que d'un adulte.

dans un joli chateau


lundi 23 novembre 2015

Le brave soldat Chvéïk

Voilà un ouvrage de Jaroslav Hasek qui reposait tranquillement dans ma PAL et dont je ne connaissais pas grand chose. Il avait été offert à l'amoureux par des collègues slovaques qui lui avaient promis une bonne tranche de rigolade. 

Chvéik, c'est un homme simple, débonnaire, naïf et débrouillard. Il vend des chiens de gouttière pour des chiens de race... Et a le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. 

Notre histoire commence avec l'attentat contre François Joseph. Chvéik discute avec son voisin au bistrot le jour de l'attentat. Il sont envoyés tous les deux en prison parce que le portrait de l'archiduc n'est plus affiché dans le lieu. C'est un peu le leitmotiv de la vie de Chveik : passer d'une prison à une autre, être relaxé (pour stupidité) et être arrêté. Mais c'est rarement pour le motif le plus évident qu'il se fait taper sur les doigts. Et comme il joue à l'imbécile qui n'a pas de second degré (ou qu'il soit vraiment idiot, le doute demeure), il se sort de toutes les situations malgré les bêtises les plus crasses qu'il peut faire et de tous les excès qu'il peut avoir. Bref, c'est l'histoire de l'idiot du village, léger et optimiste, respectueux et poli, qui dénonce, l'air de rien, les absurdités de la guerre, du militarisme, du monde...

Un roman humoristique, qui manie le grotesque et le satirique avec doigté. Bref, ça détend !


jeudi 19 novembre 2015

L'éducation interculturelle

Oui, ça devient sérieux ici. Je vais vous parler d'un Que sais-je ? de Martine Abdallah-Pretceille. Enfin, d'une partie de celui-ci. Je passerai sur les exemples et les mises en place dans les écoles et je m'intéresserais plutôt à ce qu'est l'interculturalité.

La démocratie a permis la reconnaissance non pas d'une seule et même culture mais de plusieurs subcultures. L'individu y est reconnu comme sujet et acteur. Et cet individu ne se rattache pas forcément à une seule culture mais multiplie les signes de reconnaissance culturelle par ses actions et ses relations. La question de l'identité renvoie à deux limites : la différence peut conduire à un repli sur soi et l'universalité à une homogénéisation culturelle, fruit de politiques volontaristes.

Il existe une approche du multiculturalisme par les américains différente de l'approche européenne. Commençons par l'outre-Atlantique. 
Le multiculturalisme renvoie à une vision mosaïque de la société dans laquelle les différences peuvent être spatialisées (quartier chinois, quartier juif... avec le risque de ghettoïsation), les minorités reconnues juridiquement et la différence exprimée dans l'espace public.
Face à la différence, le relativisme semble de rigueur. Le point de vue n'est donc plus celui de l'ethnologue avec sa loupe mais de l'individu baigné de nombreuses influences. Les mélanges sont juxtaposés dans l'espace. Le danger du multiculturalisme est le repli sur soi et la naissance du racisme qui enferme l'autre dans un espace, dans une catégorie sociale et dans des codes différenciés. 
La question qui demeure est : comment traiter les différences sans nuire à la cohésion sociale ?

Face au multiculturalisme américain, il existe une vision européenne interculturaliste. Celle-ci a été élaborée suite à la décolonisation et aux migrations des années 70. Elle est aussi à prendre avec des pincettes car le biais de la marginalisation de la différence dans une période de guerre et de tension peut ressortir fortement.

Qu'il est difficile de parvenir à la compréhension de la différence de l'autre sans passer par la projection de ses propres valeurs. C'est une attitude qui conduit à un questionnement sur l'autre mais aussi sur soi. Il interroge la relation sociale et sociétale à l'autre. Mais ce qu'il faut bien garder en tête, c'est l'idée justement de relation et de réciprocité dans la connaissance de la culture. 

Pour ceux qui seraient tentés, voilà le sommaire :
I. Enjeux et controverses
1. La culture dans tous ses états
2. Le multiculturalisme en question
3. L'interculturalisme en perspective
II. Education interculturelle
1. Les stigmates du pluralisme en pédagogie
2. Les archipels de l'interculturel

Billet écrit avant les attentats de vendredi. J'ai juste envie d'ajouter : continuez à apprendre, à vous cultiver, à lire, à être curieux des différences culturelles !


mardi 10 novembre 2015

Anne of Green Gables

Quand j'ai lancé ce blog, ce roman de Montgomery était super à la mode. Non pas parce qu'il venait de sortir. Mais parce que des blogueuses l'avaient remis au goût du jour. Des années plus tard, je me suis enfin décidée à découvrir ce que cachait ce titre et j'en sors ravie. C'était une petite parenthèse enchantée !

Marilla et Matthew Cuthbert ont pris une décision qui fait frémir Mrs Lynde : ils vont adopter un orphelin pour seconder Matthew dans les travaux de la ferme. Quelle idée ! A leur âge... 
Mais quand Matthew revient de la gare, sa soeur Marilla a la surprise de le découvrir en compagnie d'une petite fille fort bavarde. Erreur d'aiguillage à la sortie de l'orphelinat : au lieu d'un jeune garçon de 11 ans, les Cuthbert ont reçu une petite fille aux cheveux roux et à l'imagination débordante. Matthew est tombé immédiatement sous le charme... et Marilla ne tarde pas à décider de garder la fillette. Anne -c'est le nom de cette orpheline- va grandir à l'ombre de Green Gables, cette jolie maison d'Avonlea. Le lecteur la suit dans ses bêtises, nombreuses, et dans ses histoires, innombrables. Car la caractéristique principale d'Anne, c'est son imagination, sa capacité à rêver et à exprimer ses rêves à ses proches. En compagnie de Diana, sa voisine et meilleure amie, la voilà prête à dévorer la vie.

L'histoire de cette charmante orpheline, quoi que sans grandes surprises, m'a agréablement accompagné. J'ai apprécié ses logorrhées poétiques et son caractère fier et droit, ses maladresses et ses défauts... Un roman plein de douceur, destiné à la jeunesse, mais qui peut se lire à tout âge. Et le problème ? C'est qu'il y a toute une série derrière !

Arbre et jardin

vendredi 6 novembre 2015

Iris Chevalier et la pierre élémentaire

Florence Cabre, auteur de ce livre jeunesse, m'a gentiment adressé la suite d'Iris Chevalier et les secrets du jardin

Dans cet ouvrage, notre héroïne poursuit la quête de son papa, perdu ou enlevé depuis deux ans. Elle a découvert l'année précédente qu'elle n'était pas une humaine mais une galouk (un peuple qui sait télépater et dont le pays d'origine est actuellement sous la coupe d'un terrible dictateur). Alors que son collège mêlait humains et galouks jusqu'à présent, cette rentrée scolaire réserve quelques surprises et nouveautés : il n'y a plus que des galouks et les cours dispensés sont clairement orientés vers la connaissance de la langue, de l'histoire et des traditions galouks bien plus que des matières traditionnelles. 
Nouvelles suprises de la rentrée, les nouveaux profs, les attaques mentales, les beaux gosses (italiens, of course)... Et une bonne partie de l'année est destinée à redécouvrir ce qu'il a bien pu se passer lors de la bataille finale de l'été, qui a complètement disparu de la mémoire d'Iris.

Je dois avouer que j'ai eu plus de mal à entrer dans ce roman que dans le précédent. Je ne sais pas si c'est le côté "Ecole des sorciers", un souvenir trop vague du premier tome ou moins d'émerveillement, mais j'ai rarement été surprise ou entraînée par les rebondissements de l'histoire. J'ai trouvé aussi que la fin se résolvait très facilement. Et le triangle amoureux qui se dessine m'agace déjà ! Bref, si j'ai aimé retrouver Iris et ses amis, je n'ai pas réussi à m'attacher à elle et à ses aventures cette fois-ci. Dommage !