mardi 30 août 2016

The new dress

Une nouvelle de Virginia Woolf pour faire un petit tour dans les cercles mondains londoniens. 

Mabel Waring est invitée chez Mrs. Dalloway. Vous n'avez pas oublié Clarisse ? C'est ma grande copine, elle m'a introduite à l'écriture de Virginia. Eh bien ce soir, elle reçoit. Parmi ses invités, notre héroïne, seule, démodée, regrettant amèrement d'avoir voulu faire son originale. Cette idée qui lui paraissait excellente, se faire couper une robe style empire, s'inspirant des gravures du temps de ses parents, lui apparaît maintenant désastreuse. Elle imagine ce que les autres invités racontent sur elle, se croit au centre de l'attention, alors qu'elle se cache au fond de la salle, guettant son reflet pour évaluer le désastre. Elle se sent comme une mouche engluée, aux ailes mouillées...

Bien que courte, cette nouvelle est un condensé de Virginia: on y retrouve son style, les pensées au fil de l'eau, la vie mondaine, le portrait psychologique en quelques phrases... Bref, un petit régal !



vendredi 26 août 2016

The cursed child

Bon, je me suis laissée avoir par l'effet de surprise et je n'ai pas bien regardé la couverture de ce livre, je m'imaginais un nouveau Rowling. Sans parler de mon éloignement d'Internet qui ne m'a pas permis de me préparer à ce nouveau volet d'Harry Potter qui n'en n'est pas un. Car si j'ai été ravie de retrouver le monde de notre héros, je reste un peu circonspecte quant à cette histoire... 


La forme est celle d'une pièce de théâtre (ce qui est certainement meilleur qu'un roman vue la qualité de certaines répliques) et l'espace est celui que nous connaissons, Londres et Hogwarts. 
Par contre, le temps est celui des enfants de nos héros préférés, Harry, Hermione, Ron... Et Darco. 
Nos protagonistes ? Les fils de Darco et Harry, les biens nommés Scorpius et Albus, sont les meilleurs amis du monde, ce qui ne cesse d'étonner leurs parents. 
L'intrigue ? Le voyage dans le temps qui peut changer le présent. Et les difficiles relations ado-parents. Qui m'ont un peu agacée. Tout comme les caractères des adultes en général, bien moins fouillés que ceux des enfants. 

Si ce "nouvel Harry Potter" est intéressant pour proposer des alternatives à la réalité que nous connaissons, et pour nous replonger dans le monde magique de J.K.Rowling, il m'a paru faiblard par rapport aux romans de mon enfance. Parce que j'attendais cette pièce comme un tome 8. Et j'avoue que l'écriture de Jack Thorne ne m'a pas convaincue.

Bref, ça vaut le détour pour se replonger dans Hogwarts mais l'ensemble m'a déçue. 

vendredi 19 août 2016

Contes d'une grand mère

Voici un livre de George Sand que je ne connaissais pas et qui m'a étonnée par son parti pris scientifique. En effet, on ne reste pas à se promener dans une campagne romantique et isolée, même si cet aspect existe, on s'amuse aussi de géologie et biologie. Mais bien sûr, à un niveau compréhensible par de jeunes enfants.

Le chêne parlant : Le jeune Emmi fuit la violence de sa famille en se réfugiant dans son chêne. Celui découvre le joli monde de la forêt et passe une année de liberté, se nourrissant des fruits et animaux que la nature lui offre. Mais la compagnie humaine vient à lui manquer... 
Le chien et la fleur sacrée : on parle métempsycose ce soir et deux invités racontent leur dernière incarnation, l'un comme bon toutou, l'autre comme éléphant blanc. 
L'orgue du titan : musicien en herbe, le jeune Angelin accompagne son maître au fin fond des monts dorés. Sur le chemin, il découvre les merveilles géologiques des roches de Sanadoire et Tuilière qui vont lui faire vivre une curieuse expérience. 
Ce que disent les fleurs : comme beaucoup d'enfants, notre narratrice est curieuse du monde des fleurs et va surprendre leur conversation. 
Le marteau rouge : l'histoire d'un bloc de cornaline, de ses origines à nos jours et ses transformations par les hommes (et les fées). 
La fée poussière : où l'on découvre le royaume fantastique de la poussière, qui contient le monde en miniature. La fée y sera notre guide. 
Le gnome des huîtres : amateur d'huîtres, un ami de la maison décide de trouver quelle est la meilleure provenance. Il rencontre un autre passionné... De coquilles d'huîtres. 
La fée aux gros yeux : la gouvernante d'Elsie est très bizarre, elle déteste oiseaux et chauve-
souris. Et puis, elle a de gros yeux qui ne voient rien. Enfin, rien de visible aux autres êtres humains.

Ce recueil de contes pour les enfants est sympathique, il se veut pédagogique et scientifique tout en restant plein d'imagination et de belles créations. Un peu daté parfois mais intéressant aussi pour effleurer la connaissance scientifique populaire de la fin du XIXe siècle.

mardi 16 août 2016

Le tour du monde en 80 jours

J'imagine que beaucoup connaissent bien ce Jules Verne, certainement l'un des plus emblématiques de son œuvre. Pour ma part, il ne m'intéressait pas spécialement de suivre Phileas Fogg dans un tour du monde à toute vitesse. C'est donc sans attentes particulières que j'ai ouvert ce roman d'aventure et de voyage. 

Phileas Fogg fait le pari avec les membres de son club londonien qu'il peut faire le tour du monde en 80 jours. Sans attendre, il plie bagage avec son serviteur français Jean Passepartout et part vers l'est. Suivi par le policier Fix, persuadé que notre anglais n'est autre qu'un voleur, la course contre la montre commence ! Un nouveau passager s'incruste en cours de route, la belle Aouda, une indienne sauvée du bucher funéraire de son époux en Inde. Bateau, train, cheval, pied, traîneau... Les moyens de transport et leur confort varient mais Fogg reste imperturbable, malgré les avaries et les contretemps. 

Sans entrer dans le détail des péripéties, j'ai apprécié suivre notre petite bande dans ce voyage absurde, qui valorise la vitesse plus que le paysage. Bien sûr, cela reste un peu monotone, que ce soit en termes de psychologie des personnages ou de la narration mais c'est suffisamment court pour n'être pas pesant. Un petit roman chouette, mais pas autant que 20.000 lieux sous les mers !


vendredi 12 août 2016

The Falls

Joyce Caroll Oates nous emmène avec ce titre dans le lieu le plus honeymoonesque des États Unis, les chutes du Niagara of course. 
On y rencontre Ariah, fraîchement mariée dont l'époux vient de se jeter dans les chutes. La veuve aux cheveux roux va attendre une semaine avant que le fleuve ne lui rende son époux. Mais les premières heures d'absence le lui avaient déjà fait sentir, elle est damnée. Elle espère donc que la vengeance du ciel s'exerce, s'attendant toujours au pire (comme son lecteur). Mais elle a tapé dans l'œil du jeune et brillant avocat Dick Burnaby. En deux temps, trois mouvements, ils se marient ! Et ils ont un, puis deux, puis trois enfants... 

On imagine une vie tranquille mais c'est oublier combien Ariah est étrange, combien Dick aime se mettre en danger, combien Niagara Falls n'est plus seulement un paradis pour les touristes mais aussi pour les entreprises chimiques. 

Je ne m'attendais pas à ce roman, j'imaginais plus de drames à la suite de l'époux suicidaire, plus d'histoires autour de ces chutes... L'incipit m'a beaucoup plu, ça aurait fait une bonne nouvelle ! Non pas que le reste soit mauvais, il est juste moins surprenant.