Merci aux éditions Dialogues qui m'ont généreusement offert ce roman de Denis Labayle. Vous avez déjà croisé cet auteur ici. C'est lui qui a écrit le fameux Rouge majeur qui nous permet d'accompagner Nicolas de Staël. Mais ici, on renoue plutôt avec l'univers médical de Nouvelles sur ordonnance... En moins léger.
Paris, hiver 1940. Le Professeur Déjean, spécialiste des maladies du foie, enchaîne les longues journées à l'hôpital, dans un contexte difficile. Paris est sous domination allemande. Les produits de première nécessité se font rare, notamment les médicaments.
Il reçoit une convocation du docteur Helmut Garten, un allemand qui admire les travaux du chercheur qu'était Déjean avant la guerre, et lui demande de travailler avec lui sur quelques cas compliqués. Après maintes hésitations, Déjean accepte en échange de médicaments. Entre français et allemands, le professeur se trouve à une place dangereuse, vu comme un traître et un ennemi par les deux peuples. Ainsi, il commence à être suivi. Il se sent mal à l'aise dès qu'il doit sortir des relations purement professionnelles avec Garten. Bref, la situation est intenable sur le long terme.
Dans un Paris qui voit se constituer des premiers réseaux de résistance, comment considérer un médecin qui sauve français et allemands ? Est-ce un collaborateur ? Le serment d'Hippocrate dépasse-t-il les conflits nationaux ? C'est un vrai cas de conscience. A travers ce roman, l'auteur nous plonge dans une époque troublée. Il ne révolutionne pas le genre mais propose une nouvelle vision de l'amitié en temps de guerre.
Une lecture sympathique et intelligente, qui questionne le lecteur. Le tout porté par la plume efficace de Denis Labayle.
Le thème est en effet très intéressant et toujours d'actualité d'ailleurs; Je retiens ce titre. Ce sera l'occasion de découvrir cet auteur.
RépondreSupprimerOui, c'est un sujet qui ne prend pas une ride. Je te conseille aussi Rouge majeur !
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