Qui aurait pu accueillir mieux que le Petit Palais cette exposition sur Paris 1900 ? Témoignage de l'exposition universelle de 1900, ce bâtiment conserve l'inspiration éclectique de la Belle Epoque.
Paris en 1900, c'est d'abord une exposition universelle qui accueille 50 millions de visiteurs en six mois. Et c'est elle qui nous introduit ici avec ses dessins d'architectures éphémères : portes, pavillons, kiosques. On découvre aussi des décors de Mucha, des maquettes, des mémorabilia, et tout ce qui a pu faire cette exposition. Puis (après avoir admiré les voiles de Loïe Fuller -et la transition sera toujours du même format ensuite, un film des années 1900-) on plonge dans l'Art Nouveau. On retrouve quelques pièces croisées dans l'intro de l'expo Art Déco cet hiver. Et des bijoux, des vases, le mobilier viennent compléter ce rapide panorama d'un style à son apogée.
Cap ensuite sur l'état de l'art en 1900. Avec une présentation conforme à l'époque (à savoir dense), nous prenons conscience dans cette salle de la multiplicité des styles qui cohabitent à la Belle Epoque. L'Impressionnisme lance ses derniers feux, le symbolisme aussi, le style "beaux-arts" domine, tandis que la modernité s'invite par le biais de Rodin, des photographes... et du cinéma. Cet accrochage est fascinant et montre bien l'extraordinaire créativité de la capitale, attirant des artistes venus de toute l'Europe. Bref, on a l'impression de se retrouver dans une de ces salles photographiées dans Le Panorama, cette ancienne revue qui diffusait des photographies en pleine page.
Après l'art, la mode. La section suivante concerne la parisienne (avec dot, mari banquier et temps libre), son chic, ses tenues, ses accessoires, son emploi du temps. Modèle de féminité, la parisienne s'habille plusieurs fois par jour, chaque activité nécessitant la tenue adéquate. Elle fréquente également les maisons de Haute Couture. C'est l'occasion de voir des trésors des collections du musée Galliera, comme un complément de l'expo Roman d'une garde robe : bottines, robes, capes, etc.
Puis l'on passe aux attractions de Paris : la vie nocturne avec ses théâtres (c'est la grande époque de Sarah Bernhardt), ses premiers cinémas, ses maisons closes... La partie sur les prostituées et les grandes horizontales nous fait entrer dans l'intérieur des bordels, bien documenté par des campagnes photographiques. Celle sur les théâtres rappelle l'exposition sur Le Chat noir. Bien entendu, tout cela se conclut sur la rumeur de la guerre qui met fin à cette Belle Epoque.
Après, si vous voulez continuer le voyage, l'appli de l'expo vous guide dans l'exposition permanente du musée, pour y débusquer d'autres pièces majeures des années 1900... Mais sans plus d'explications malheureusement.
Même si j'ai eu la sensation de retrouver régulièrement des parties d'autres expositions dans Paris 1900, je ne peux que saluer l'extraordinaire voyage auquel le Petit Palais nous convie. C'est une exposition longue, complète, qui aborde beaucoup d'aspects artistiques de la vie parisienne. La Belle Epoque est tellement foisonnante que cette exposition parait parfois un peu fourre-tout. Bref, c'est une exposition intéressante qui nécessite d'avoir un certain temps devant soi !
J'ai très envie d'y aller!
RépondreSupprimerElle vaut le détour !
SupprimerJe n'avais pas le temps, je me suis contentée de Portinari au grand palais, et des expos permanentes du petit palais... ^_^.
RépondreSupprimerC'est déjà pas mal ;)
Supprimerune très belle expo!
RépondreSupprimerTu l'as vue ? Elle est chouette en effet.
SupprimerUne expo que j'ai adorée !
RépondreSupprimerLes échos sont très enthousiastes sur cette expo !
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