J'avais toujours lu des extraits de Hannah Arendt. Il m'est venu l'envie d'aller plus loin et de découvrir son oeuvre.
J'ai donc lu ce livre où l'auteur, journaliste alors, assiste au procès d'Eichmann.
Après avoir campé le décor, on entre dans le vif du sujet : Eichmann. L'accusé est présenté, il apparaît d'emblée comme un homme lambda, un médiocre qui n'a su aller au bout de ses ambitions. Mais pour la mise en place de la solution finale, c'est un bon logisticien, un travailleur rigoureux et efficace. Qui n'interroge pas ce qu'il fait, ni ce qu'il est en agissant ainsi. Qui fait. Banalité du mal.
Eichmann n'est ni un extrémiste ni un passionné. C'est un exécutant : il suit la loi.
Cet exécutant donne également l'image du fonctionnement du système totalitaire. Il s'efface derrière des mots qui n'ont plus de sens, pratiquant perpétuellement l'euphémisme.
Un livre fait de précisions : d'un ton neutre, Arendt, note les moments du procès.
Cette lecture que j'imaginais essentielle garde son actualité. Elle interroge le lecteur : combien d'Eichmann aujourd'hui ? Pour quel mal banal ?
Le premier livre a avoir étudié la banalité du mal de la guerre moderne.
RépondreSupprimerYep !
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