jeudi 18 décembre 2014

Marcel Duchamp. La peinture, même

Je ne vous raconte même pas le nombre de billets "expo" qu'il faut que j'écrive, c'en est déprimant ! Faut-il vous presser d'aller découvrir cette exposition avant sa fermeture ? Est-ce une rétrospective indispensable ? A vrai dire, j'ai l'impression qu'il faut être un peu armé pour l'apprécier. Et ce n'est pas vraiment une rétrospective.

Son objectif ? Nous guider, des premières peintures de Duchamp à son Grand Verre. Avec cohérence. En laissant de côté, volontairement, tout un pan de sa création, du ready-made au happening. C'est donc son rapport à la peinture qui est plus spécifiquement évoqué. Étonnant pour celui que l'on considère souvent comme le fossoyeur de la peinture.

Duchamp, Mariée, 1912

Chaque salle s'attache à remettre Duchamp dans un contexte (historique et artistique) : impressionnisme, fauvisme, cubisme, etc. L'artiste apparaît finalement moins comme un ovni que comme un quasi métaphysicien, perméable aux influences des uns et des autres, mais les conceptualisant et les réutilisant à sa manière. Et un esprit curieux, toujours assoiffé de connaissances scientifiques, littéraires ou artistiques. 
Mais ce qui est parfois génant, c'est cette démonstration presque forcée comme quoi tout ce qui le précède aurait présidé à la création du Grand Verre. Ou presque. 

Bref, le parti pris est intéressant quoi que pas toujours très convaincant pour l'amateur. Et l'expo peine à sortir certaines œuvres de l'hermétisme : le Grand Verre reste un mystère. 

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