samedi 30 avril 2016

Un conquistador sin espada

Écrite à partir des lettres du saint et des cartes annuelles des jésuites du XVIIe siècle, cette biographie détaillée par Clement McNaspy retrace les événements de la vie de Roque Gonzalez de Santa Cruz. Le saint le plus célèbre du Paraguay, est connu pour son assassinat par des indiens et pour le miracle qui a suivi: son cœur aurait été sauvé des flammes et aurait parlé. 
Avec ce texte court, on découvre son origine familiale, son entrée chez les jésuites, ses missions d'évangélisation qui passent par la musique et la danse, ses succès dans la fondation des premières réductions, dans la confiance que lui font les guaranis, ses luttes contre les encomenderos.


Intéressant pour la documentation écrite qu'il réunit, cette biographie paraît parfois plus un recueil de sources qu'un essai élaboré, ce qui lui donne un côté un peu lassant.

vendredi 29 avril 2016

Black girl / White girl

Schuyler College, 1974. Genna est en coloc avec Minette. Elle veut à tout prix devenir son amie. Mais Minette est tout sauf amicale. Misanthrope et désagréable, elle semble ignorer tout le monde et mépriser ses consœurs. Seul Jésus et sa famille comptent. Pourtant, quand elle commence à être victime d'actes de racisme, elle trouve en Genna son meilleur défenseur.

Drôle d'ambiance que celle qui règne dans cet ouvrage de Joyce Carol Oates. Deux héroïnes aussi agaçantes l'une que l'autre. Deux milieux sociaux opposés : la famille de Minette est chrétienne, sans beaucoup de moyens, elle est à Schuyler College grâce à une bourse ; celle de Genna est riche, athée. Ses ancêtres ont caché et défendu les esclaves noirs fuyant l'esclavage. Son père est un avocat, hyper engagé aussi dans ce combat pour l'égalité ainsi que contre la guerre du Viêt Nam. Sa mère, une hippie sexy qui a un peu trop tiré sur les bédos. Fruit de toute cette histoire, Genna souhaite à tout prix être la meilleure amie de Minette. Essentiellement parce qu'elle est noire. 

Histoire d'adolescentes et de racisme, histoire d'un Œdipe mal géré et d'une paranoïa galopante, histoire d'une Amérique perturbée, qui peine à intégrer, ce roman intrigue son lecteur. Sa fin notamment, qui semble s'écarter de notre histoire, donne un autre relief à l'ensemble. Sans être le plus envoûtant de ses romans, son atmosphère est prenante.

Black and white

lundi 25 avril 2016

Zootopia

Bienvenue dans un Disney dont l'héroïne est une lapine ! 

Avec Zootopia, nous entrons dans un monde où proies et prédateurs vivent en harmonie. Pas question pour les léopards de manger les lapins, les donuts sont de toute façon bien meilleurs !

Notre lapinette, Judy, première policière de son espèce, est reléguée à poser des contraventions. Mais elle tombe sur un truc louche derrière une disparition apparemment inoffensive. Certains animaux seraient rendus à l'état sauvage. Accompagnée d'un renard, Nick, elle mène l'enquête. 

Bon l'idée est sympa, le décor est chouette (adapté à chaque animal) et les références rigolotes mais le rythme est très mollasson. Il ne restera pas dans mes annales.

Zootopia
D.R.

jeudi 21 avril 2016

L'homme sans bras

Bien entendu, je ne pouvais rester sur cette Histoire de revenants sans découvrir la suite. Féval nous avait laissé à Paris, dans un bal de voitures et de voyageurs mystérieux qui ne pouvait que nous intriguer. Bref, malgré mon peu d'engouement pour le tome précédent, j'avais envie de connaitre la fin.

Vannes

On retrouve notre chanceux Gabriel, réputé riche à millions. On croise Marianne, anciennement de Treguern, maintenant Marquise de Castellat, qui voit les fantômes de sa famille. Et surtout, on suit Tanneguy, qui rejoint son ami Stéphane à Paris. Issus de la lande bretonne, ils ne tardent pas à retrouver les Trois Freux et Valérie-la-morte en plein cœur de la capitale. Mais c'est pour mieux exécuter la prophétie et découvrir la vérité sur les origines des uns et des autres. 

Sans grande surprise, ce roman clôt notre affaire. On aimerait pouvoir croire aux fantômes, comme Marianne de Castellat, mais Féval s'acharne à tout nous dévoiler. Reste l'ambiance et le voile noir qui apparaît aux Treguern. 


vendredi 15 avril 2016

Une histoire de revenants

Décidément, on tombe sur des romans assez curieux quand on se lance avec une liseuse. Ayant un bon souvenir du Bossu de Paul Féval, je n'ai pas hésité longtemps devant cet autre titre. Mais je ne sens pas de coup de cœur cette fois-ci.


Fussli, la folie de Kate

Quasi tout le roman se déroule en une seule nuit de tempête, en 1800. Sur la lande bretonne, hommes et fantômes se déchaînent. Il y a deux soldats qui rentrent d'une guerre. L'un deux, Étienne, revient manchot et apprend la mort de son maître et ami. Mais un pacte les liait qui va maintenant se réaliser. Il y a un moulin dont les ailes s'envolent et des femmes qui ne croient en rien. Il y a trois cavaliers qui rivalisent de vitesse. Et de l'or à la clé. Et du sang. Après cette nuit agitée, le lecteur est invité à deux baptêmes... Puis se retrouve à Paris 20 ans plus tard !


L'atmosphère fantastique et les contes bretons transparaissent et se relaient dans cette nuit interminable. Le lecteur rencontre les personnages à toute vitesse, entre deux apparitions. J'ai aimé cette nuit étrange et cette façon de découvrir avec Étienne les protagonistes du roman, même si j'ai trouve l'enchaînement un peu rapide et too much ! Le truc un peu frustrant ? Ce n'est qu'une introduction, il y a une suite qui s'appelle L'homme sans bras. Et paf, direct sur la Pal.

challenge classique