Très court roman de Gaëlle Josse, il retrace la vie d'une femme hollandaise du XVIIe siècle, Magdalena Van Beyeren, sous la forme d'un journal intime. L'inspiration vient d'un tableau d'Emmanuel de Witte conservé à Montréal, où l'on voit une femme, de dos, jouant de l'épinette.
Magdalena, fille d'un administrateur de la compagnie des Indes, aide son père dans ses affaires. Elle visite les entrepôts et les bateaux à Delft, elle suit le cours des marchandises, elle compte et déjoue les erreurs et les vols. Avec son mariage, son rôle change. Elle devient mère, elle s'occupe de la maison. Le rythme change, ses obligations aussi. Elle s'enlise malgré elle dans son rôle de bourgeoise et le regrette. La musique heureusement vient lui donner une respiration...
Roman simple, poétique, lent, il se lit doucement. Pas de surprise. Les thèmes universels transparaissent autour des destins féminins, des rapports à la société, à la richesse.
Glanage de jolies phrase dans un livre qui ne restera pourtant pas mémorable :
"Ce que nous tentons de bâtir autour de nous ressemble aux digues que les hommes construisent pour empêcher la mer de nous submerger. Ce sont des édifices fragiles dont se jouent les éléments. Elles restent toujours à consolider ou à refaire. Le cœur des hommes est d'une moindre résistance, je le crains"
"Le cours de nos vies est semé de pierres qui nous font trébucher, et de certitudes qui s'amenuisent. Nous ne possédons que l'amour qui nous a été donné, et jamais repris"
D.R. |
J'ai découvert l'auteure avec ce roman magnifique.
RépondreSupprimerJ'ai ce roman... il ne reste qu'à le lire. Comme de nombreux autres. C'est un peu le problème!
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