Certains jours pluvieux de juin, quand on sort du Grand Palais assez sceptique, quand on dit "à septembre" à ses amis et que l'on remonte tristement l'avenue des Ternes (oui, ces jours là, un nom de rue prend des proportions encore inimaginées), il arrive que la Fnac vous happe, que vous montiez ses étages rapidement pour retrouver un univers familier. Et vous errez devant ces rayons sans éclat, acidulés et futiles, noirs et effrayants... Le dernier Coelho attire votre oeil. Et puis non, celui là n'a été que trop décevant, vous attendrez la bibliothèque. Un petit manga peut être ? Non plus, pas envie. Alors vous redescendez vers les romans, vous prendrez le premier venu qui ne fasse pas 500 pages. Parce que ce roman, vous ne voulez pas l'acheter, vous voulez le goûter, là, maintenant. Vous prenez le dernier Brigitte Giraud, parce qu'il est là, que le titre est attrayant, la couverture est bleue... pour toutes ces raisons qui n'en sont pas. Et vous allez rejoindre les adolescents assis près des BD. A coté, deux jeunes gens s'étranglent devant des mangas pour adultes. Devant, la dame Fnac se plaint des longues journées. Vous ouvrez le livre et avalez en une longue gorgée les onze histoires d'amour et désamour. Une phrase résonne dans votre tête "les histoires d'amour finissent mal... en général". Chose que vous ne saviez que trop bien. Et que vous n'aviez pas forcément envie de vous rappeler en ce jour maussade. Vous trouvez que ces onze histoires se ressemblent trop, que l'auteur se plait à exploiter et à disséquer la fin, les fins. Il y a la fin de Trintignant. La maman qui part avec sa valise et l'attente de son papa que raconte le petit garçon. Il y a cette lente agonie qui rend l'autre insupportable. Il y a le mépris caché... Des petites cruautés qui finissent par lacérer l'amour.
Pour les curieux, quelques mots de Bernard donnent le ton du recueil.
Pour les curieux, quelques mots de Bernard donnent le ton du recueil.
mouarf... après lecture de quelques extraits... c'est profondément déprimant tout ça. Juste ce qu'il me faut on dirait.
RépondreSupprimerIkastor : Pourquoi t'enfoncer dans ta déprime ? C'est anti positif !!
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