lundi 13 février 2012

Le Lai du Chèvrefeuille

Je croyais que ce poème de Marie de France reprenait tout le mythe de Tristan et Yseut de façon globale, complète et exhaustive.
C'est plus ou moins le cas. Mais c'est hyper court ! Grosse surprise et déception pour moi. 

Le mythe est raconté dans les grandes lignes mais un épisode particulier est mis en lumière, celui de la rencontre des amants dans la forêt alors qu'Yseut chevauche vers Tintagel. Elle remarque un tronc gravé par Tristan et le retrouve pour quelques instants. 

Le rapport avec le chèvrefeuille ? (Certaines disent avec la choucroute mais bon, soyons de circonstance)

" D'euls deus fu il tut autresi
Cume del chevrefoil esteit
Ki a la codre se perneit :
Quant il s'i est laciez e pris
E tut entur le fust s'est mis,
Ensemble poeent bien durer ;
Mes ki puis les voelt desevrer,
Li codres muert hastivement
E li chevrefoil ensement.
Bele amie, si est de nu :
Ne vus sanz mei ne mei sanz vus !"


Ce qui donne en français moderne :


"D'eux il en était comme du chèvrefeuille
Qui s'enroule autour du coudrier ;
Une fois qu'il s'y est entrelacé et pris,
Et qu'il s'est au tronc de l'arbre noué,
Ensemble ils peuvent longtemps vivre.
Mais ensuite si l'on veut les désunir,
Le coudrier meurt hâtivement
Et le chèvrefeuille pareillement.
Belle amie, il en est ainsi de nous :
Ni vous sans moi, ni moi sans vous !"


Adorable, non ?

2 commentaires:

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