L'Amoureux est, comme vous le savez, un grand gamer. Fan de jeux vidéo et de jeux de plateau, il ne pouvait manquer l'exposition qui se déroule actuellement à la Cité des Sciences, même si celle des Arts et Métiers l'avait un peu déçu.
Nous avons débuté notre exploration par l'expo Art robotique. Une dizaine d'artistes et ingénieurs présentent leurs robots.
Le premier, Till Nowak, est complètement fêlé. Il imagine des manèges dingues, qu'il intègre dans des espaces -virtuels- de fêtes foraines. Il propose par exemple une grande roue à zig-zag dans laquelle on peut rester une journée sans avoir fini son tour ou un "tapis volant" qui se dédouble pour plus de vitesse et d'élan. Très sérieusement, il explique ses manèges pendant un petit film hallucinant.
Nous n'avons par contre pas eu la chance de voir la Totemobile en mouvement, si ce n'est sur une vidéo. C'est assez bizarre ce Transformer. Sans parler des lits d'hôpitaux qui font leur petit ballet !
Mais ce n'est jamais aussi fou que les créations des frères Tosa autour des instruments de musique : les clips japonais sont toujours un grand moment d’hilarité ! Par contre, les projets bioniques de Lu Yang font tous très peur. Après, dans le genre précis et rigoureux, le robot de The big picture reproduit une photo en grand format avec son petit crayon.
Puis on passe à des robots très poétiques comme les Animaris, mes favoris, qui fonctionnent avec le vent. Ces grandes bestioles de PVC qui se baladent sur les plages des Pays-Bas, je trouve cela fascinant !
On reste dans la poésie avec les jeux sur l'eau et la lumière ou le cristal et la lumière des Matrices liquides et des Falling light. Là également, c'est assez hypnotique et apaisant.
L'ensemble est bluffant et montre la diversité que peut recouvrir le terme robot. Est-ce vraiment de l'art ? Si j'ai très envie de mettre les poétiques dans cette catégorie, je suis plus circonspecte sur les foufous. Et j'ai maintenant très envie de voir un Animaris dans son élément naturel !
Après les robots, les jeux vidéo. Cette exposition n'est pas spécialement bien ordonnée et les puristes trouveront que c'est un peu bordélique comme organisation. On commence plus ou moins par l'histoire du jeu et du jeu vidéo, l'histoire des machines pour progressivement découvrir l'industrie et l'économie du jeu. Le tout est agrémenté de témoignages (présentés comme des petits jeux avec des boutons 'play' que les enfants actionnent 25 fois en ce demandant comment ça se joue et, comprenant enfin que c'est un film, partent dépités) qui construisent une sociologie voire une psychologie du jeu. Certains font très peur comme celui d'un homme tombé amoureux d'un avatar et pour qui les souvenirs de WOW sont plus prégnants que ceux de sa vie pro ou perso !
Il y a surtout beaucoup de jeux à tester avec ses amis. Nous avons eu la chance de visiter l'expo alors qu'il y avait assez peu de monde et d'attente mais j'imagine qu'aux heures les plus blindées, il doit être compliqué de pouvoir jouer. Certains jeux permettent de découvrir les différents types de jeux vidéos et leur évolution. Et vous pouvez même créer le vôtre.
Parmi nos découvertes, un jeu pour les aveugles : vous êtes un monstre, votre adversaire est un homme. Il va vous falloir l'attraper en ne vous guidant qu'à l'oreille (l'homme hurle de terreur). C'est pas évident et plutôt amusant.
Bref, il y a beaucoup d'infos dans cette expo mais c'est surtout une grande salle de jeux !
Enfin, on ne peut venir à la Villette sans passer par la Géode. L'Amoureux a des règles très précises sur le sujet ! Nous avons vu Grand canyon, fleuve en péril, un film sur la protection du fleuve Colorado. Nous le descendons en compagnie d'un écrivain et de sa fille ainsi que d'une indienne. En rafting.
Très didactique et bien pensant, ce film vise à sensibiliser les spectateurs au problème de la consommation d'eau. Si les images sont belles, le propos s'adresse clairement à un public américain : les "facts" de la fin sur la puissance de la douche, du tuyau pour laver le 4X4 ou la chasse d'eau économique sont plutôt évidents pour les européens. Si on oublie le ton très engagé du documentaire, on retient quand même deux trois petites choses sur l'histoire du fleuve et de ses changements, sur l'insouciance des hommes, sur le kayak, les indiens, etc.