Lorsque le Louvre a proposé des invitations pour assister à la projection de l'opéra Anna Nicole de Turnage, j'ai répondu présente.
Figurez-vous que depuis quelques années, l'auditorium du musée élabore un programme d'opéras filmés dans les plus grandes salles mondiales. Et cette année, c'est le Covent Garden de Londres qui est à l'honneur.
Anna Nicole, opéra inspiré de la vie d'Anna Nicole Smith, strip-teaseuse américaine, a été commandé par le Royal House Opéra. Il retrace la vie de cette texane prête à tout pour réussir. L'histoire commence avec un choeur de journalistes. Chacun cherche le scoop, chacun a sa vision de l’évènement. Et les médias nous guident pendant tout le spectacle, emprisonnant et empoisonnant un peu plus cette femme qui cherchait à s'en faire aimer.
On découvre le milieu d'origine d'Anna Nicole et ses proches avant qu'elle ne parte faire fortune et rencontrer son destin (un milliardaire) dans un club de strip-tease. Où elle parvient à percer grâce à ses (faux) seins énormes.
On pourrait croire jusque là qu'il s'agit d'une comédie musicale un peu osée. Il n'en est rien. La tragédie est au coin de la rue et la déchéance d'Anna Nicole aussi. Pas d'héritage. Tout est bon pour faire de l'argent...
Le sujet contemporain, l'intégration de sons très modernes (pop notamment), la mise en scène déjantée et le vocabulaire plus qu'osé (et traduit de façon très pudique) font de ce spectacle un cocktail explosif. Qui a dû pas mal choquer. Si le public du Louvre est resté si peu réactif, est-ce par désintérêt ? Certes, il y a une certaine froideur à suivre un opéra sur un écran. Mais que diable, j'avais envie d'applaudir, moi ! Si un jour ça se monte à Paris, il faut y aller, c'est extraordinaire !
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