Ce billet va trancher un peu de nos traditionnelles
impressions d’opéra. D’une part par la nature même du concert que
nous étions allés écouter, et d’autre part – vous le comprendrez bien assez
vite – par le manque total d’impartialité de la personne qui rédige ce billet !
Eh oui, Muse tient une place toute particulière dans mon
cœur d’Amoureux. Je pourrais vous raconter mon coup de foudre pour ce
groupe pendant des paragraphes entiers, mais ce n’est pas le propos d’aujourd’hui.
La musique, pour moi, c’est comme le bon vin : elle
vous révèle tout son potentiel dans certains cadres. Et la musique de Muse est
faite pour être écoutée en concert, au milieu d’une fosse survoltée. Après
tout, ce n’est pas pour rien que ses détracteurs la trouvent
grandiloquente !
C’est donc avec une excitation non dissimulée que je suis
arrivé à Bercy.
Après une première partie fort efficace et assez punchy
donnée par les Joy Formidable, Muse est arrivée en scène pour un peu plus
de 2 heures de show.
Le groupe a entamé le concert avec deux morceaux de son
dernier CD, 2nd law.
Le démarrage en grandes pompes avec Unsustainable, savant mélange de rock et
de dubstep, a eu deux effets sur le fan moyen au milieu de la fosse :
D'abord, avec le
peu de lucidité qu’il lui reste, il se dit que même si ce morceau c’est du
grand n’importe quoi, ça rend quand même vachement bien en concert !
Puis
suit ce qui arrive à chaque fois avec Muse : un sourire béat gagne le
visage, un fourmillement commence à se faire sentir dans les jambes, et alors
que les premières notes du deuxième morceau s’élèvent dans l’arène, la magie a
déjà opéré, on ne peut plus qu’en redemander.
Les grands classiques du groupe ne tardent pas à arriver, Map of the Problematique, Supermassive Black
Holes, Resistance…
Changement d’ambiance ensuite, Matthew Bellamy – le chanteur
du groupe s’installe au piano – et entame Explorers,
mon petit chouchou, qui aura également tapé dans l’œil de Praline.
Un peu plus tard, Muse entame une partie aux accents
beaucoup plus électroniques – penchant qu’ils ont développé dans leurs deux
derniers CD. Bienvenue aux guitares tactiles, beatboxes et autres lunettes
électroniques ; les lasers déferlent sur la salle alors que le groupe
interprète Follow Me, la claque est
autant visuelle qu’auditive : on se croirait en plein concert de
Justice !
On continue en alternant entre le nouveau et les bons vieux
tubes… l’apothéose a lieu au moment où Plug in baby arrive, la fosse saute et
chante comme un seul homme, les flashs roses et bleus en mettent plein les
mirettes, c’est franchement la débandade.
On finit sur Survival,
archétype du morceau « musien » pompeux et grandiloquent, au cas où
l’on aurait oublié de quoi le groupe est capable. La salle s’emplit de fumée,
les lumières se rallument, on a mal partout et les oreilles qui bourdonnent,
mais on ne pense qu’au prochain concert, au Stade de France !
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