J'ai reçu ce livre de Joël Dicker pour Noël. Il n'aura pas fait long feu. Une après-midi pluvieuse pour dévorer ce beau roman.
Première chose : on ne s'ennuie pas. Rebondissement sur rebondissement.
Normal, à mesure que l'intrigue avance, l'enquête du narrateur également. Et la reconstitution d'une scène de crime se précise.
L'intrigue ? Figurez-vous que le formidable Marcus Goldman vit un drame : la page blanche.
Heureusement, son mentor, l'écrivain et professeur Harry Quebert est là pour le soutenir. Il l'accueille comme un fils dans sa maison d'Aurora, New Hampshire.
Sauf que peu de temps après cette visite, Harry est jeté en prison. Le corps d'une jeune fille a été retrouvé enterré sur sa propriété. Rapidement identifié comme celui de Nola Kellergan, décédée 33 ans auparavant. Harry est accusé du meurtre. Et de toutes les perversions puisqu'on découvre que son succès, Les origines du mal, est basé sur une histoire d'amour entre l'écrivain et la jeune fille que plus de dix ans séparaient.
Marcus débarque pour soutenir son ami. Et trouver un coupable...
Deuxième chose : la construction de ce livre est très chouette. Les chapitres sont autant de leçons d'écriture, le jeu des points de vue est bien utilisé, de même que les flash-back.
Troisième chose : il y a une vraie ambiance, très américaine (j'ai parfois eu l'impression d'être dans un Kasischke) et des "décors" made in USA, des personnages fouillés aux caractères plus complexes qu'ils ne semblent.
Quatrième chose : il y a de la vie, de l'humour malgré ce fond noir (histoire d'amour tragique, perverse aux yeux puritains, personnages au bord de la ruine etc). La façon dont est peint le monde de l'édition, ou la garden party, ou la vie de Robert Quinn, ou les coups de fil de la mère de Marcus...
Pour moi, un excellent moment de lecture ! Bravo !