J'ai lu il y a bientôt 10 ans Ubu. J'ai souvenir d'un agacement à la lecture des différents romans d'Alfred Jarry. Étrange.
Pas de réel agacement à cette nouvelle lecture de Jarry. De la fascination. Pour cette langue, ce vocabulaire et ces personnages qui traversent Paris en bateau, lequel aborde sur des îles variées. Chacune est dédiée à un ami, un écrivain ou un voyageur. Et ces hommes en bateau, qui sont-ils ? Faustroll, pataphysicien. Bosse-de-nage, singe pontifiant ponctuant les phrases de "haha". Panmuphle, huissier.
Je ne prétendrai pas avoir tout saisi de cette lecture qui joue avec les mots et l'absurde, qui traverse un Paris onirique et s'intéresse à la surface de Dieu. Toutefois, j'ai trouvé la lecture agréable quoi que complexe.
Quant à l'Amour absolu, c'est encore moins compréhensible. On est au delà du rabelaisien, on est dans l'ubuesque. Figurez-vous que cela ressemble à une histoire bien connue, ne serait-ce que par le nom du personnage, Emmanuel Dieu. Le début qui présente Joseph et Miriam confirme cette impression. Même si le cadre annoncé est celui d'une prison. Et puis, les aventures d'Emmanuel Dieu prennent un tournant... et là, je suis restée paumée !
Bref, Jarry c'est loin d'être facile mais c'est drôlement bien écrit. Et ça fait très avant-gardiste !
Très avant-gardiste, même des années plus tard.
RépondreSupprimerExactement !
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