Après avoir vu l'expo de Parreno au Palais de Tokyo, on m'a fortement incité à aller voir celle de Pierre Huyghe à Beaubourg. Pas contrariante, j'y ai fait un tour. Là aussi, j'ai été surprise par ce que j'ai vu. Je suis sortie en ayant l'impression de n'avoir rien saisi. Ce n'est pas forcément plus clair après quelques jours mais j'ai quand même retenu deux-trois choses.
A l'entrée de l'exposition, un feuillet. Pour une fois, il ne s'agira pas uniquement d'emporter en souvenir les textes des panneaux. Le feuillet sera utile dès l'exposition, dans les salles, dont il est le plan et l'explication. Enfin, en partie. Vous pourrez ainsi vous amuser à chercher l'araignée. Oui, elle tisse tranquillement sa toile. Ou subir quelques modifications atmosphériques (attention, ça mouille et c'est froid). Et surtout vous perdre entre réel et imaginaire.
Est-ce un jeu de piste ? En tous cas, les indices sont minimes. Il va vous falloir comprendre seul. Pas de médiation, pas de cartel mais des œuvres. A déambuler dans cet espace (qui parait pour une fois bien plus grand et complexe que ce qu'il est), on s'interroge sur les fêtes avec deux projections : Streamside Day et The Host and the cloud. Sur la nature avec un lévrier à la patte rose, des abeilles et une ruche sur une statue, des drôles de bestioles dans des aquariums ou des pingouins au bout du monde. On revoit Annlee. On peut jouer à allumer le plafond. On explore un site archéologique avec Timekeeper qui révèle les couleurs des cimaises précédentes. Et outre les visiteurs, des personnages qui semblent sortis tout droit des œuvres arpentent l'exposition.
Étrangeté, bonjour ! Voilà une exposition où il faut accepter de ne pas comprendre. Il faut observer, se promener, tester. Bref, allez y faire un saut, c'est dépaysant, c'est esthétique, ça pose question...
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