Ce court roman de Calvino (mais s'agit-il vraiment d'un roman ou d'un recueil de nouvelles ?) obéit à une interaction perpétuelle entre images et mots.
Le cadre est le suivant : au fond d'une forêt immense, des voyageurs se retrouvent dans une étrange taverne médiévale. Là, ils sont privés de parole, suite à un enchantement dont nous n'avons pas la clef. Pour raconter leur histoire, les personnages ont recours à un tarot. Chacun place ses cartes indépendamment des autres et l'ensemble finit par former un tout cohérent. Bien entendu, comme les mots, les images peuvent prendre plusieurs sens et l'interprétation des cartes est multiple mais les hypothèses s'annulent à mesure du choix des différentes figures. Le château des destins est en réalité un lieu étrange où les différents personnages tirés du Roland furieux de l'Arioste se retrouvent.
La seconde partie est la taverne des destins croisés, troquet où cohabitent d'autres hommes et femmes au destin fabuleux. Le médiéval se mêle au futuriste, le destin d'Oedipe à celui du fossoyeur, celui de la géante à celui Lady Macbeth. Chaque récit est illustré des lames correspondantes et il est amusant de se perdre dans le jeu des voyantes, de déduire, de proposer, de corriger et d'écouter la vie des hommes comme un conte, comme un jeu, comme un château de cartes.
Démarche quasi surréaliste, cartomancie et fable se marient merveilleusement dans ce court opus.
Le cadre est le suivant : au fond d'une forêt immense, des voyageurs se retrouvent dans une étrange taverne médiévale. Là, ils sont privés de parole, suite à un enchantement dont nous n'avons pas la clef. Pour raconter leur histoire, les personnages ont recours à un tarot. Chacun place ses cartes indépendamment des autres et l'ensemble finit par former un tout cohérent. Bien entendu, comme les mots, les images peuvent prendre plusieurs sens et l'interprétation des cartes est multiple mais les hypothèses s'annulent à mesure du choix des différentes figures. Le château des destins est en réalité un lieu étrange où les différents personnages tirés du Roland furieux de l'Arioste se retrouvent.
La seconde partie est la taverne des destins croisés, troquet où cohabitent d'autres hommes et femmes au destin fabuleux. Le médiéval se mêle au futuriste, le destin d'Oedipe à celui du fossoyeur, celui de la géante à celui Lady Macbeth. Chaque récit est illustré des lames correspondantes et il est amusant de se perdre dans le jeu des voyantes, de déduire, de proposer, de corriger et d'écouter la vie des hommes comme un conte, comme un jeu, comme un château de cartes.
Démarche quasi surréaliste, cartomancie et fable se marient merveilleusement dans ce court opus.