samedi 17 novembre 2012

L'Invitée

Ce roman de Simone de Beauvoir m'a attiré l'oeil. Je ne sais pas si vous connaissez mon amour d'adolescente pour Simone, enfin, pour ses romans. Et bien ça m'a repris, j'ai eu envie de la recroiser. Alors pourquoi pas ce titre, que je ne connaissais pas ?


Paris, avant la Seconde Guerre Mondiale. Françoise, l'héroïne de ce roman, écrit. Son amant, Pierre, fait du théâtre. Ils ont une relation qui fait envie : ils se comprennent en tout, ils sont égaux, ils sont libres, ils sont amis et amants. Bref, tout se passe bien.
Que se passe-t-il si l'on ajoute un élément perturbateur ? Comme Xavière, par exemple ?
Xavière, cette jeune fille que Françoise accueille, qu'elle tente de distraire et d'occuper. Xavière, qui se rêve pure, absolue, contradictoire, dégoûtée, charmante, calculatrice, changeante, séduisante, exaspérante. Xavière à qui l'on a envie de donner des claques du début à la fin. Pierre, donjuanesque, a envie de faire céder la jeune femme. Ce qui déplaît fortement à Françoise, même si elle veut faire croire le contraire.
Entre folles soirées à Montparnasse, nuits dans les dancings et cafés serrés toute la journée, nos personnages s'aiment et se trompent, trio infernal et intenable.

Histoire d'amour et de jalousie. Histoire d'introspection, aux airs autobiographiques. Ne reconnait-on pas Sartre et Beauvoir dans ce couple parfait, aux tendances polygames et lesbiennes ?

Un roman dont j'ai apprécié le thème et les personnages, Françoise en particulier, mais dont l'histoire ne tient pas en haleine... Sauf si l'on veut savoir qui finit avec qui.

3 commentaires:

  1. C'est le premier roman de Simone de Beauvoir que j'ai lu et j'avais adoré. On y retrouve la philosophie existentialiste avec la question de l'autre, et de sa conscience. Moi,il m'avait tenue en haleine jusqu'à la fin. J'avais également beaucoup aimé le fait qu'on peut y retrouver le trio Beauvoir-Sartre-Olga. Le mieux, c'est de poursuivre avec son autobiographie (où elle ne dit pas tout) car c'est complémentaire.

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  2. L'été dernier, j'ai entendu sur France culture une série de conférences d'Onfray sur Beauvoir et Sartre, et leur vie n'avait pas l'air si parfaite, comme ce roman semble le montrer. Intéressant, en tout cas, si l'on considère l'aspect biographique.

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  3. En effet, c'était loin d'être aussi parfait qu'il y semblait. Et la fin est particulièrement révélatrice de ce malaise.
    Je note ta référence, Fleur ! Merci.

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