Je connaissais de Dino Buzzati son Désert des tartares et les nouvelles du K. J’étais donc enchantée et curieuse de voir que j’avais été retenue pour le partenariat entre BOB et Robert Laffont pour cette traduction et nouvelle édition.
L’histoire d’Antonio Dorigo est simple et assez triste. La cinquantaine bien établie, l’architecte (mais aussi scénariste, décorateur etc) n’a jamais eu de relation sérieuse avec une femme semble-t-il. Lorsqu’il désire en voir une, il appelle une maquerelle qui lui fournit une fille. Cette fois, après un long moment seul, il revient vers Mme Ermelina. Celle-ci le fait rencontrer une petite nouvelle, pas très jolie mais très jeune, danseuse à la Scala, Laïde. Il ne s’entiche pas immédiatement de cette petite gamine, il la trouve d’abord laide et désagréable. Mais quand il commence à l’apprécier, il ne peut plus la lâcher. Il lui propose de la « louer » c’est-à-dire qu’il la paie pour passer du temps avec lui, qu’il lui offre un logement, des sorties... Bizarrement, il ne semble jamais passer de moments sympa avec elle. Il est son larbin, en permanence. Et il l’attend. Et il imagine tout ce qu’elle peut faire quand elle n’est pas avec lui, particulièrement quand elle peut être avec d’autres hommes.
Ici, le leitmotiv est l’attente, la passion dévorante dans son coté le plus noir. Il n’y a jamais de plaisir, de joie. Et au final, c’est assez désespérant. Pour tout dire, je me suis un peu ennuyée des méditations de cet homme trop gentil, trop soumis, trop ennuyeux. Bref, les sentiments d’ennui et d’attente passent bien. Surtout lorsque l’auteur choisit un style sans ponctuation, imitant les pensées rapides sous le crane d’Antonio. Bref, ce roman ne restera pas mon favori de Buzzati et son style m’a beaucoup moins enchanté que mes précédentes lectures. Merci tout de même pour ce partenariat !
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