Emprunté hier sur un coup de tête à la bibliothèque, fini ce matin. Autant vous le dire tout de suite, je n'avais pas apprécié mes précédentes lectures de Beigbeder. Là, j'ai lu son récit du 9.11 par curiosité et je me sens mal, un peu voyeuse, un peu coupable.
Dans ma courte vie, il s'agit certainement de l'événement le plus marquant. Les générations des années 80-90 n'auront elles comme point commun que cet horrible attentat ? Qui ne se rappelle précisément ce qu'il faisait ce jour là ? (Moi, je sortais d'un cours de grec pour rejoindre l'étude et j'ai cru à une blague de mauvais gout). Les images en boucle, je ne les ai pas vraiment vues en boucle, seulement au journal de vingt heure (stricte la pension). Et si on y pense, on considérait une destruction matérielle, on ne voyait pas l'horreur de la fournaise, la souffrance physique des gens bloqués. Beigdeder essaie de nous la montrer, de faire un compte rendu minute par minute de ce qu'il se passe dans la tour, depuis le petit déjeuner du père de famille et de ses deux fils jusqu'au grand saut. Emaillé de considérations sur sa propre existence, son rapport à New York, la vie des bobos, ce petit livre agace et émeut. Il ne laisse pas indifférent mais je ne peux l'aimer (retourne bosser, toujours traumatisée).
Dans ma courte vie, il s'agit certainement de l'événement le plus marquant. Les générations des années 80-90 n'auront elles comme point commun que cet horrible attentat ? Qui ne se rappelle précisément ce qu'il faisait ce jour là ? (Moi, je sortais d'un cours de grec pour rejoindre l'étude et j'ai cru à une blague de mauvais gout). Les images en boucle, je ne les ai pas vraiment vues en boucle, seulement au journal de vingt heure (stricte la pension). Et si on y pense, on considérait une destruction matérielle, on ne voyait pas l'horreur de la fournaise, la souffrance physique des gens bloqués. Beigdeder essaie de nous la montrer, de faire un compte rendu minute par minute de ce qu'il se passe dans la tour, depuis le petit déjeuner du père de famille et de ses deux fils jusqu'au grand saut. Emaillé de considérations sur sa propre existence, son rapport à New York, la vie des bobos, ce petit livre agace et émeut. Il ne laisse pas indifférent mais je ne peux l'aimer (retourne bosser, toujours traumatisée).
Rohh, t'as l'air toute traumatisée, en effet.
RépondreSupprimerMoi, ça me tente pas trop de lire qq chose sur le 11/09. Y'a un côté assez voyeuriste et puis on a tellement tout vu et tout entendu en long en large (et en travers) sur cette journée...
Et puis à vrai dire Beigbeder ça me tente moyen...
Il n'y a rien à faire, je n'aime pas cet auteur, j'ai pourtant fait l'effort, mais il me tape trop sur le système, j'abandonne !!
RépondreSupprimerC'est officiel que je ne lirai pas ça. Je me rappelle aussi précisément ce que je faisais cette journée-là (au boulot, dans nos anciens bureaux, tout le monde assemblés dans le corridor de l'hôpital où une télé avait été sortie...) et les images, je peux dire les avoir vues en boucle!
RépondreSupprimerJ'ai par contre beaucoup aimé "Extrêmement fort et incroyablement près" de Jonathan Safran Foer, que tu as déjà lu, je crois. J'ai aimé la façon assez pudique dont les événements y sont traités.
Moi j'ai beaucoup aimé les 3 Beigbeder que j'ai lus :
RépondreSupprimer- l'égoïste romantique (excellent)en premier peu après sa sortie (pour vous dire que je ne me suis pas engouffrée dans le phénomène Beigbeder au moment de la sortie de 99F)
- L'amour dure 3 ans (j'ai adoré)
- Nouvelles sous extasy... avec les qualités et les défauts des nouvelles...
Je n'ai pas envie de lire "windows of the world"... pas encore... le sujet est encore trop récent pour moi.
RépondreSupprimerMoi aussi l'auteur m'agace, et pourtant j'ai lu ce windows on the world, parce que j'avais vu une superbe critique à son sujet et donc tenté le coup (je n'air rien lu d'autres de beigbeder). Surprise ! ce livre a aussi su m'arracher des sentiments contradictoires, de l'énervement, des grincements de dents, de l'émotion (n'empêche, on n'y coupe pas !) ...
RépondreSupprimerje n'ai pas un souvenir marquant de ce livre, si ce n'est que je l'ai lu d'une traite et que pendant un moment j'avais bien aimé. Mais avec autant de recul je peux dire que non.
RépondreSupprimerCe que je faisais ce jour là ? Je ramenais des petits bouts de chou de l'école (c'était mes voisins d'en face) et j'ai croisé ma voisine (d'à côté) dans la rue qui était paniquée et je ne comprenais rien à rien...
quand les petits ont voulu regarder une cassette de walt disney, je suis tombée d'abord sur une image d'un avion dans la tour... je ne comprenais toujours rien.
Ceci dit, pour Karine, je n'ai pas résisté à acheter le jonathan safran foer quand je l'ai vu en VO...
Emeraude, tu verras le livre de J. Safran Foer est très beau. Enfin, comme Karine, j'ai beaucoup aimé.
RépondreSupprimerC'est vrai que Beigbeder agace (et personnellement me déprime) mais il a su me toucher aussi avec ce roman.
Ce roman m'avait complètement perturbée! J'en rêvais la nuit et j'ai mis des semaines à ne plus y penser...
RépondreSupprimerJ'avais beaucoup ri avec "L'amour dure 3 ans" et j'ai détesté "Au secours pardon".
Pas vraiment envie de me mettre dans ce type de livre. Le coté voyeur, comme toi me gène; Et puis, ce type d'horreur ne donne pas tellement envie d'être revue et revécue à travers de mots...
RépondreSupprimerJe n'accroche absolument pas avec Beigbeder et je ne crois pas avoir envie de faire l'effort de lire ce roman. Pourtant, comme vous, je suis de la génération dont vous parlez et forcément marquée par cet événement... Peut-être devrais-je y songer tout de même... ?
RépondreSupprimerSur le 11 septembre, il vaut mieux lire le Safran Foer. Après tout dépend de la façon dont on ressent cet événement, si l'on accepte qu'il puisse être romancé, etc. Le Beigbeder n'est pas une lecture indispensable !
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