Deuxième relecture de Gabriel Garcia Marquez en quelques semaines ! Merci à Cryssilda qui organise cette LC.
Ce titre raconte les dernières semaines de Simon Bolivar, dit le Libertador. Ce général et homme politique avait pour ambition l'unification de l'Amérique Latine et a participé à sa libération du joug espagnol (ça, c'est une histoire qu'on ne nous apprend jamais !). Vieillissant, écarté du pouvoir, notre héros décide de quitter le continent américain pour rejoindre l'Europe. Il entreprend de descendre la rivière Magdalena, s'arrêtant fréquemment, retenu par des festivités. Mais c'est un voyage voué à l'échec, l'état du Libertador ne cesse d'empirer...
Entre roman historique et biographie, ce livre n'a rien de l'hagiographie : Bolivar nous est montré à bout de forces, malade, capricieux. C'est un homme qui vit désormais dans sa gloire passée, évoquant avec nostalgie les hauts faits de sa jeunesse enfuie avec Palacios, son plus proche serviteur. Si le destin ne cesse de faire des clins d’œil à la mort, ce livre n'est tout de même pas une tragédie. Le ton y est plutôt libre et vif, l'humour et les situations cocasses sont présents.
Ce roman vous parlera d'une multitude de sujets : amour, politique, Amérique Latine, histoire, grand homme, petits problèmes, etc. Et c'est justement cela qui rend le portrait de Bolivar si percutant. Mais malgré tout cela, ce livre ne restera pas mon favori de Garcia Marquez. Peut-être est-ce simplement parce qu'il est complexe de se repérer dans une histoire qu'on ne connait pas ? Peut-être aussi parce qu'à aucun moment je n'ai éprouvé la moindre empathie pour Bolivar ? J'ai pourtant apprécié la richesse de ce livre (dont témoignent les remerciements : Garcia Marquez a joué les historiens avec cet opus. Ce qui lui a attiré pas mal de foudres d'ailleurs). Bref, je conseillerai plutôt Cent ans de solitude ou De l'amour et autres démons voire L'amour aux temps du choléra pour aborder l'oeuvre de cet auteur : c'est beaucoup plus universel. Ici, c'est un peu comme si on parlait de Garibaldi à des esquimaux...
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