Cette expo du musée de l'Orangerie est sous-titrée : Dessins du musée d'Orsay, carte blanche à Werner Spies. Il y a donc exclusivement des dessins de présentés. Ne vous attendez pas à d'autres types d’œuvres (je dis ça pour les visiteurs qui ne savent pas lire et qui s'étonnent des contenus de l'expo).
Dans une scénographie simple et efficace, aux étonnants escaliers, sont présentés environ 200 dessins de la deuxième moitié du XIXe siècle. L'accrochage est thématique et permet de montrer la variété des styles de cette période tout comme la diversité des dessins (fusain, mine de plomb, aquarelle, encre, pastel, pierre noire, etc.).
On commence par les portraits avec quelques autoportraits saisissants, puis l'on passe à de l'architecture (un dessin propose un habillage très étonnant de la Tour Eiffel pour l'exposition de 1900), à des scènes de travail. On découvre aussi des illustrations pour des œuvres littéraires avant de passer à une alcôve sur Redon. Suivent les nus, de Degas essentiellement, puis les œuvres symbolistes et fantastiques, les scènes de barricades et de mort, puis des dessins de Cézanne et de Seurat. Tout se termine par des paysages où l'homme disparaît... Enfin, la dernière salle rapproche des créations contemporaines des dessins sélectionnés.
G. Moreau, Cléopâtre, 1882 |
Vous l'avez compris, cette exposition est un véritable fourre-tout de dessins. Beaucoup d'entre eux sont magnifiques et d'une qualité folle. C'est ainsi que j'ai enfin pu voir la Cléopâtre de Moreau, par exemple, que je trouve inoubliable. Mais c'est une exposition qui n'a pas beaucoup de sens en soi. Elle présente de beaux objets mais les passages entre les sections paraissent complètement artificiels. Et l'on n'enrichit pas beaucoup ses connaissances à chaque section... Le catalogue est à l'image de l'exposition : joli, original mais n'apprenant rien sur les œuvres. Il met en regard l'ancien et le contemporain.
Quant à la présentation de certains dessins, elle m'inquiète car j'ai l'impression de les avoir déjà vu exposés récemment (dessins de Redon, de Degas, Méduse de Levy-Dhumer ou La mort et le fossoyeur de Schwabe). Or vous savez que certains dessins sont particulièrement sensibles à la lumière... Bref, j'imagine que les conservateurs savent ce qu'ils font...
Rippl Ronai, Pour la nuit, 1895 |
Une exposition d'un parti pris plus esthétique que pédagogique !
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