lundi 2 mars 2009

Onitsha


Je n'ai pas fini de lire ce titre de Le Clézio pour Blogoclub. Le billet arrive demain ! En attendant, je vous renvoie à Mondo et autres histoires :)

EDIT : Roman terminé !
J'ai été moins séduite par cette histoire que par mes précédentes rencontres avec Le Clézio. Cela commençait bien : Maou et son fils, Fintan, ont embarqué pour retrouver leur mari et père, Geoffrey Allen. Séparés par la guerre et par l'éloignement (Geoffrey est parti en Afrique), les époux n'ont jamais vécu ensemble. Maou a accouché de son fils, seule et l'a élevé avec sa famille en tentant de lui épargner les restrictions de la guerre. Mais maintenant que l'Europe a pansé ses plaies et que Geoffrey a demandé à sa famille de le rejoindre, Maou s'enthousiasme ! Gagner l'Afrique, voir Onitsha ! Quant à Fintan, il est extrémement jaloux et réticent par rapport à ce père qu'il n'a jamais connu. Le voyage m'a fait penser à Céline, on retrouve la chaleur étouffante, les premières fièvres. Quand ils arrivent à Onitsha, il faut rattraper les années de séparation, retrouver des points communs, s'habituer à ce continent, s'adapter à la hierarchie des colons. Maou et Fintan ne parviennent pas à rentrer dans ce moule et passent volontiers leur temps avec les indigènes. Fintan a la peau qui fonce, ses pieds se durcissent au contact de cette terre sèche, son vocabulaire se colore. Maou subit la chaleur, la lenteur et finalement noue des contacts avec les jeunes femmes noires. Quant à Geoffrey, il est obsédé par la reine de Meroë qui a fui l'Egypte. L'histoire de cet exil est contée à part, de la même façon que dans Désert, avec un ton presque prophétique et une mise en page particulière.
Mais l'intégration de cette famille demeure impossible. Geoffrey ne peut pas mener ses recherches comme il le souhaite, Fintan est fasciné par l'étrange Oya, présentée comme une descendante de la reine de Méroë. Tout cela dérange les colons...
Le ton du livre reste elliptique, mystérieux, tout n'est pas évident et la dernière partie, qui ne se déroule plus en Afrique, semble un rajout grossier, un faire valoir des parties précédentes. Un livre qui ne m'a pas emballée mais dont le style assez poétique, les descriptions de l'Afrique et du voyage m'ont fait voyager. Seule l'intrigue me laisse un peu perplexe. Mais j'ai repéré quelques titres chez les copines qui me tentent beaucoup, donc Le Clézio et moi, c'est une histoire qui va se poursuivre, malgré cette rencontre ratée.

12 commentaires:

  1. A demain ! J'ai failli choisir ce titre, mais il m'intéresse toujours ...

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  2. J'ai lu deux nouvelles du recueil que tu avais chroniqué précédemment. Bien aimé mais pas adoré non plus, probablement en raison de mon état d'esprit actuel!

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  3. J'attends avec impatience ton billet sur ce livre...
    Tu as toujours un regard intéressant sur les oeuvres...

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  4. Je dois avouer que j'ai déclaré forfait pour cette lecture du blogoclub car pour l'instant Le Clézio ne m'attire pas beaucoup. Certains choix du Nobel des dernières années m'ont aussi fait changer d'avis au sujet du Prix, ce qui fait que cette récompense ne m'a pas donné envie de le lire en urgence, même si je le lirai certainement un jour (j'ai déjà feuilleté plusieurs livres et compte une tentative avortée).

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  5. N'étant pas sensible aux récits de voyage en général et à la magie de l'Afrique en particulier, je ne me suis pas non plus passionnée pour ce livre.
    Tu compares le récit de voyage de Le Clezio à Céline ? Mouais mouais mouais... mais alors un Céline gentil et un peu moux et moi je préfère les auteurs méchants et désabusés...

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  6. Jusqu'à présent je n'ai lu que des déceptions sur ce livre !!

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  7. En tout cas, Praline, j'admire ta persévérance et ta volonté de poursuivre ta découverte de l'auteur.

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  8. J'ai eu un peu les même impressions que toi lors de cette lecture:un rendez-vous manqué, l'épilogue inutile, certains aspects de l'intrigue qui m'ont semblé incompréhensibles...

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  9. En fait, j'ai beaucoup aimé d'autres livres de Le Clézio mais je trouve qu'il n'est pas aisé de rentrer dedans, qu'il faut être sensible à ses descriptions et prendre le temps de les apprécier. Là ça n'a pas collé.
    Cécile : Certes, une Céline plus mou ! Mais assez critique sur le début du voyage en bateau. Après, hélas, cela s'estompe.

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  10. J'attendais ton commentaire !
    Ah, je constate que les impressions sur Onitsha sont un peu les mêmes pour tous les lecteurs...
    Il n'est pas facile de rentrer dans un Le Clézio, ça c'est une constante !

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  11. Quels sont les titres de Le Clézio que tu avais déjà lus et que tu as aimés ? Et ceux que tu as relevé chez les copines :) ?

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