J'ai moi aussi cédé à Laurent Seksik ! Il faut souligner que j'avais lu un peu partout que c'était Belle du Seigneur revisité (qui peut résister à une telle accroche ?) et qu'il s'agissait de la vie de Lotte et Stefan. En réalité, il n'est question que des derniers mois, les mois de l'exil brésilien.
On entend la voix de Lotte, petite voix discrète et attentive. On voit les souvenirs de Stefan et les humiliations de l'exil. On imagine la Vienne joyeuse et insouciante, cette Vienne 1900 en plein bouillonnement. Mais comme cela est loin. Comme l'ombre d'Hitler a transformé le décor. Bien que chronologique, ce récit est tourné vers le passé, nostalgique de souvenirs précieux, d'un temps qui ne reviendra plus.
On suit le couple : Londres, New York, Pétropolis. On rencontre ses amis, au Brésil ou dans leurs mémoires. On sent le terrible questionnement de Zweig : Fuir ou résister ? S'investir ou reculer ? Tout cela reste du domaine intellectuel, il n'est pas question d'aller se jeter dans la gueule du loup. Et tous ces voyages sont des réminiscences car nous restons bloqués sous la chaleur de Pétropolis.
J'ai retrouvé ici l'atmosphère du Monde d'hier en plus pessimiste. J'ai aussi repensé aux biographies que j'avais pu lire à propos de Zweig. Je trouve que Seksik a su donner un coté très juste à cette histoire romancée. Mais quelle étrange vie que celle de Lotte. L'ombre de Friedrike, la froideur de Zweig, ses propres soucis de santé. Elle me glaçait cette pauvre petite, c'était un peu la Pitié dangereuse parfois.
Bref, j'ai apprécié et je comprends la référence à Cohen mais franchement Belle du Seigneur reste des kilomètres au dessus de ce roman !
On entend la voix de Lotte, petite voix discrète et attentive. On voit les souvenirs de Stefan et les humiliations de l'exil. On imagine la Vienne joyeuse et insouciante, cette Vienne 1900 en plein bouillonnement. Mais comme cela est loin. Comme l'ombre d'Hitler a transformé le décor. Bien que chronologique, ce récit est tourné vers le passé, nostalgique de souvenirs précieux, d'un temps qui ne reviendra plus.
On suit le couple : Londres, New York, Pétropolis. On rencontre ses amis, au Brésil ou dans leurs mémoires. On sent le terrible questionnement de Zweig : Fuir ou résister ? S'investir ou reculer ? Tout cela reste du domaine intellectuel, il n'est pas question d'aller se jeter dans la gueule du loup. Et tous ces voyages sont des réminiscences car nous restons bloqués sous la chaleur de Pétropolis.
J'ai retrouvé ici l'atmosphère du Monde d'hier en plus pessimiste. J'ai aussi repensé aux biographies que j'avais pu lire à propos de Zweig. Je trouve que Seksik a su donner un coté très juste à cette histoire romancée. Mais quelle étrange vie que celle de Lotte. L'ombre de Friedrike, la froideur de Zweig, ses propres soucis de santé. Elle me glaçait cette pauvre petite, c'était un peu la Pitié dangereuse parfois.
Bref, j'ai apprécié et je comprends la référence à Cohen mais franchement Belle du Seigneur reste des kilomètres au dessus de ce roman !
dire que je n'ai pas pu lire "belle du seigneur" au delà de 50 pages, et encore, en me forçant, en le reposant puis le reprenant plus tard, j'ai trouvé ce livre très indigeste, je dois peut-être aller me soigner ? tout le monde le porte aux nues "à des kilomètres" au dessus de beaucoup de livres que je trouve bien (je n'ai pourtant pas lu celui-ci, je préfère la prose de Zweig à toute biographie romancée de lui).
RépondreSupprimerPour revenir à Cohen, je devrais peut-être m'y remettre, j'ai vieilli depuis cette malheureuse tentative de lecture du chef d'oeuvre absolu salué par les critiques de tout ordre... merci de me le rappeler à mon souvenir.
J'ai lu des avis hyper contradictoires sur Belle du Seigneur. Il y a les inconditionnels et ceux qui le détestent. Je crois bien qu'il a reçu le prix du livre le plus pénible par quelques blogueurs. Pour moi, c'est un livre merveilleux par les variétés de sa langue, par ce romantisme culcul et par l'irréalité de cette tragédie moderne.
RépondreSupprimerAprès, je comprends qu'on puisse ne pas accrocher :)
Je ne peux pas faire de comparaison avec "Belle du seigneur" parce que je ne l'ai pas lu, mais j'ai bcp aimé ce livre L. Seksik.Une autre façon de voir S Zweig.
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