Je crois que c'est à force de voir la couverture de ce roman de Henning Mankell dans les coups de cœur d'Antigone que j'ai fini par craquer. Il était aussi sur ma LAL depuis des années. Alors un petit tour en bibliothèque a achevé de me convaincre.
Friedrich, Paysage d'hiver avec église, Dortmund |
Je ne pense pas qu'il entrera dans "mes très aimés" mais il m'a indéniablement fait passer un bon moment avec des personnages hors normes. Le héros et narrateur est un chirurgien précocement retraité. Il vit seul sur une île de la Baltique, dans une maison héritée de ses grands-parents. Son seul contact avec le monde ? Un facteur hypocondriaque, Jansson. Parmi ses particularités : une fourmilière dans son salon et un bain d'eau glacée tous les matins. Tout change lorsque Harriet, son amour de jeunesse, débarque sur son île avec cancer et déambulateur. Elle vient pour lui faire tenir une promesse, celle de lui montrer un lac endormi dans une forêt de son enfance. Et voilà comment notre héros va renouer avec le monde suite à un road-trip inattendu et éprouvant.
Une écriture fine et sobre, une psychologie subtile des personnages et de belles descriptions des paysages suédois désolés et isolés par la neige donnent à ce roman une très forte puissance évocatrice. Tout est pesé et arrive à point. Si les sujets abordés semblent tristes (maladie, solitude, regrets, lâcheté, etc.), leur traitement ne l'est nullement. Au contraire, c'est l'espoir, la rédemption et la joie de vivre qui s'en dégagent ; une étincelle recommence à brûler dans ce héros initialement voué à la routine de la solitude et de l'ennui. Malgré tout cela, je reste un peu à l'écart de ce roman. Certes, j'ai aimé suivre ces personnages mais je n'ai cessé de me demander ce qui en faisait un chef-d'oeuvre (c'est là que tu préférerais ne découvrir que des livres dont tu n'attends rien de précis).
Et ces fameuses chaussures italiennes ? Si elles semblent n'être que secondaires, elles incarnent toutefois le temps, la précision et les efforts nécessaires pour s'accomplir... Une métaphore de la vie, rien de moins !
je l'ajouterai peut-être à mes pourquoi pas!
RépondreSupprimerOh, il doit valoir plus que ça, j'ai l'impression que beaucoup l'ont aimé
SupprimerPour moi ce n'est pas un chef d'oeuvre mais un livre qui célèbre la vie et rend optimiste sur le genre humain
RépondreSupprimerOui, la morale est plutôt optimiste !
SupprimerJ'ai beaucoup aimé, sans en faire un chef d'oeuvre non plus mais un réel plaisir de lecture !
RépondreSupprimerJe suis d'accord, ça se lit très bien
SupprimerAh quel dommage, il fait partie de mes préférés chez Mankell (hors Wallander)
RépondreSupprimerOn ne peut pas non plus tout aimer et heureusement ;)
Supprimerce n'est pas un de mes préféré de Mankell mais j'ai bien aimé cette lecture.
RépondreSupprimerJe suis déçue d'être si mitigée, de ne pas adhérer pleinement à cette lecture...
SupprimerC'est par cette lecture que j'ai découvert Mankell et elle reste ma préférée. (après j'ai lu tous les Wallander et quelques autres).
RépondreSupprimerJe vais finir par aller en emprunter un autre pour voir si je reste sur cette impression mitigée !
SupprimerUn coup de coeur pour moi, une vraie découverte !
RépondreSupprimerToi aussi ?! Mince, je me sens bien seule !
SupprimerJe suis contente (malgré tes petits bémols) de t'avoir incitée à le lire... ;) Sinon, comme Aifelle, j'ai découvert Mankell avec ce titre.
RépondreSupprimerEh oui, merci pour la recommandation :) ! Malgré les bémols, c'est une découverte intéressante
SupprimerJe l'avais trouvé un peu "gris" et sombre.
RépondreSupprimerIl est surtout gris au début, après il se colore
SupprimerJ'avais beaucoup aimé, mais pas un coup de coeur... je suis ressortie de là complètement à l'envers.
RépondreSupprimerPourquoi à l'envers ?
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