mercredi 27 février 2008

Petit traité de désinvolture


Denis Grozdanovitch manie bien la raquette mais aussi la plume. Ses petites chroniques de longueurs inégales présentent des univers où l'on ne court pas, où l'on avance doucement en regardant le paysage, et des personnages aux marottes amusantes ou pathétiques. Il y a les tueurs de temps qui jouent, collectionnent, lisent, vont au cinéma, ces rares oisifs qui se consacrent à leurs envies. Il y a Titi, la marionnette d'une grand-mère qui dit tout haut ce qu'elle rumine tout bas. Il y en a tant d'autres. Il y a des voyages, des rencontres étonnantes (un satyre jardinier par exemple), des dîners, de l'art, des lectures, du tennis bien sûr (les vainqueurs, les vaincus, les éternels perfectionnistes, les pathétiques). Les uns croient cultiver l'ennui alors qu'ils le fuient. D'autres se délectent d'évasions réelles ou imaginaires. Et puis, il y a des saisons dans ce livre, de la pluie, des paysages hollandais brumeux, le doux soleil des printemps, la lumière crue de l'Hellade... C'est un livre qui prend son temps, où les chroniques se suivent sans vraiment se ressembler, une petite méditation qui repose, sans pour autant imprimer une marque profonde au lecteur ; les pages le font s'évader puis le laissent regagner son quotidien, l'adoucissant de quelques mots.

2 commentaires:

  1. Ça donne bien envie tout ça, j'en prends note !! :-)

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  2. Moi aussi, c'est le genre de lecture qui souvent, me plaît. L'illustration que tu as mise n'est-elle pas une peinture de Khnoff? Il me semble en reconnaître l'atmosphère.

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