lundi 17 septembre 2007

L'enfant

Je n'ai pas eu le temps de lire autre chose que les divers guides de Rome ces derniers temps... J'avais quand même pris ce petit Vallès que j'ai parcouru entre deux stations de métro et deux avions. Je m'attendais à mieux : une bonne amie avait adoré et quelques lecteurs en ont un souvenir émerveillé. La dédicace était pourtant peu engageante, j'aurais dû me méfier : "À tous ceux qui crevèrent d'ennui au collège ou qu'on fit pleurer dans la famille, qui, pendant leur enfance, furent tyrannisés par leur maîtres ou rossés par leur parents, je dédie ce livre ".
Le jeune Jacques Vingtras mène une vie difficile. Entre une mère paysanne qui s'imagine grande dame et son père, instituteur désabusé, il n'a pas de quoi rire souvent. Dès son plus jeune âge, il est fouetté par sa mère jusqu'à ce que son père prenne le relais. Humiliations, ridicules et pauvreté pourraient être les maîtres mots du récit. Heureusement, l'auteur prend un ton humoristique et glisse plaisanteries et réparties amusantes, ce qui allège considérablement la noirceur de l'oeuvre. L'histoire de Jacques est celle d'un écolier qui cherche à bien faire, étudie et se plie aux volontés de ses parents. Hélas, chaque effort se solde par une bétise. La grandeur des grecs et romains reste bien abstraite pour le jeune garçon qui les lit, les traduit et les imite. Quelques moments joyeux sont immédiatement viciés. Bref, récit sombre et répétitif, Jacques devrait se faire canoniser, pauvre enfant martyr... ;)

7 commentaires:

  1. Un petit bonjour en passant chez toi :)

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  2. C'est loin d'être joyeux comme lecture ! Pas le genre de choses que j'aurais envie d'ouvrir pour me changer les idées.

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  3. non, faut avoir envie de s'autoflageller un peu...

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  4. Ce roman est tout sauf ennuyeux, au contraire il est remarquablement écrit et prête bien souvent à sourire (voire à rire). Le tout est d'avoir la clef de lecture : en effet, le récit tout entier (à l'exception du chap consacré à la mort de Louisette)fonctionne par l'IRONIE. A titre d'exemple je n'évoquerai que l'incipit qui bat en brêche les clichés de l'autobiographie. En effet, dans ce genre, le chapitre incipit est souvent consacré aux souvenirs heureux ; là c'est tout le contraire. Son 1er souvenir d'enfance est une fessée... ou plutôt le rituel de la fessée. Sa mère bat son enfant pour obéir aux préceptes bibliques ce qui permet à la voisine d'avoir l'heure : la mécanique est bien huilée !
    Vraiment ce texte mérite une relecture en gardant à l'eprit que Vallès établit une distance par l'ironie pour justement ne pas s'apitoyer (un peu comme le Candide de Voltaire).
    Bonne relecture, si le coeur t'en dit !

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  5. Je te remercie de faire remarquer toute l'ironie du bouquin. Ayant fait un peu de littérature, j'ai bien le procédé à l'esprit. Il n'en demeure pas moins que ce roman m'a un peu cassé les pieds et que je ne l'ai pas apprécié. Je lirai peut être la suite mais je ne relirai pas cette oeuvre.

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  6. La suite est plus décevante car il manque un peu de cette mordante ironie. Tant pis pour l'enfant, on ne pourra pas dire que je n'ai pas essayé ! ;)

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  7. Vi, vi, j'admire cette tentative... mais vraiment j'ai une PAL trop tentante pour poursuivre avec l'enfant ;)

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