samedi 22 septembre 2007

Miss Waters



Que se passe-t-il quand une honorable famille anglaise accueille une sirène dans son salon ?

Voilà une expérience que Wells a imaginé avec brio. La famille Bunting aime à prendre des bains dans la Manche. Cela nécessite des précautions : charmants vêtements de bains, corde à la taille et surveillance des jeunes filles. Le tout doit refléter distinction et bonne éducation.

Lorsqu'une jeune inconnue est en difficulté, Fred Bunting n'hésite pas une seconde... à plonger ? Non, à aller chercher une échelle pour que la demoiselle s'y accroche. Une fois sur le sable, stupéfaction générale : la jeune femme a une queue de poisson. Mrs Bunting lui offre l'hospitalité touchée par l'humble recherche de la sirène : cette dernière veut trouver son âme. La sirène est nommée miss Waters et tout est mis en place pour qu'elle puisse vivre normalement. Les détails pratiques sont facilement surmontés (ainsi que les articles de la presse à scandale) mais l'écart entre les mentalités des humains et des créatures immortelles est énorme. Cela empêchera-t-il à certains de lier des relations plus fortes ? L'incroyable mystère et la seduction qui émanent de miss Waters ne permettent pas d'en douter. Ce récit permet à Wells une critique amusante de la société et de ses us. Le ton est ironique du début à la fin et les portraits des personnages bien brossés. Une lecture très plaisante !

6 commentaires:

  1. En effet, ça m'a l'air fameux ce petit livre! Ça me donne presqu'envie de le lire tout de suite! Tentatrice!
    Bon je vais voir... ;)

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  2. "gniark gniark gniark" et sourire diabolique ;) Pour une fois que ce n'est pas l'inverse ;)

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  3. la petite sirène chez les anglais ? très tentant !

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  4. La petite sirène en beaucoup plus drole ;) quoique...

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  5. Ah, j'avais "loupé" votre billet quand j'ai chroniqué Miss Waters (impression que, en 2022, les algorithmes des moteurs de recherche ont "du mal" à répertorier les blogs... à cause des lois sur les données personnelles, "qu'ils disent"?).
    Je vais me permettre de le signaler a posteriori!
    D'accord pour l'ironie (surtout au début du roman), la partie "états d'âmes" m'a un peu rasé, je dois le dire...
    (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
    PS: et si vous avez envie de chroniques d'autres des nombreuses oeuvres de Wells d'ici au 31 juillet 2022 (ou adaptations en film ou BD, etc.!), n'hésitez pas à les inscrire au "mois Wells" co-organisé par moi-même et par Sibylline (La Petite Liste)?

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