samedi 27 septembre 2008

Cendrillon


Franchement, je ne sais plus qui m’a annoncé que ce livre de Reinhardt était l’une des révélations de la rentrée 2007 mais en voilà un qui s’est bien moqué de moi !
Le narrateur se cache sous diverses identités. Il est l’écrivain qui apprend à recevoir éloges et critiques à propos de ses livres, celui qui accompagne la mise en scène de Médée et l’amoureux des pieds cambrés, comme ceux de Margot, des chaussures Louboutin, et de l’automne. C’est l’écrivain des middle classe victime d’une machination. C’est une logorrhée qui tourne parfois à la Angot, et ça, c’est insupportable.
Les alter ego d’Eric ?
Il y a Laurent Dahl, qui travaille et se cultive depuis l’enfance, qui croit au progrès, qui se fait petit à petit un nom dans la finance mais échoue à trouver le bonheur. Incursion dans le monde des hedge fund, cette histoire touche parfois au thriller par son rythme final.
Un autre protagoniste, Patrick Neftel, fait peur. Son père est dans une spirale d’échecs, il rate tout ce qu’il entreprend, souvent par maladresse, par gentillesse ou par léche-bottisme indécrottable. La vie de son fils Patrick bascule le jour où son père se suicide. L'homme devient alors un bon à rien, vulgaire, dégoûtant, à la charge de la société.
Thierry Trockel travaille en labo. Il aime mettre des photos de sa femme, nue, sur le net.

Bien entendu, toutes ces vies se mélangent, dans la narration comme dans l’esprit du lecteur. On retrouve des figures parentales assez similaires chez ces hommes et certains détails, glissés l’air de rien, augmentent les confusions : un tableau dans une salle à manger, un job… On se doute même de certaines communications entre les personnages aux avenirs pourtant bien distincts. Si la construction du livre m’a semblé intéressante, les détails crus, le style, la pseudo théorisation de la middle class m’ont beaucoup agacés.

9 commentaires:

  1. Je me tâtais depuis sa sortie poche,finalement je passe.

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  2. Je viens de l'acheter et de le commencer, et pour l'instant je ne suis pas rebutée par cette logorrhée.

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  3. Je l'avais hier dans les mains, et je l'ai finalement reposé...Je me demande si je dois y revenir !

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  4. Pour celles qui hésitent, ne vous fiez pas aux premières pages. Mais s'il vous tente, je ne veux pas que mon avis vous retienne.
    Rose, j'ai hâte de lire ce que tu en as pensé.

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  5. Houlala ! Si ça ressemble à du Angot, moi je prends la fuite !! Heureusement, j'ai plein d'autres bons titres sur ma PAL...
    Bonne soirée Praline !

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  6. Merci Turquoise :) Tout (et heureusement) n'est pas du Angot, mais cette façon de décrire la réception d'un livre est assez similaire.

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  7. une de mes meilleures amies (qui connait mes goûts) me l'a conseillé. L'illustration de ton message vient de Beaubourg, non ?

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  8. Oui pour Beaubourg... et je pense qu'il pourrait te plaire, en tous cas, plus qu'à moi :)

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  9. je vous trouve injuste, il faudrait que vous relisiez ce livre je crois. il vous apparaîtrait sans doute sous un jour différent à la seconde lecture. moi j'ai adoré, j'ai pris beaucoup de plaisir, c'est très riche et pas ennuyeux du tout au contraire. je l'ai lu trois fois et à chaque fois j'y ai découvert de nouvelles richesses. pour moi c'est un chef-d'oeuvre. mais bon cela n'engage que moi : - ))

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