O longs désirs, O esperances vaines,
Tristes soupirs et larmes coutumieres
A engendrer de moy maintes rivieres,
Dont mes deus yeus sont sources et fontaines :
O cruautez, o durtez inhumaines,
Piteus regars des celestes lumieres :
Du cœur transi o passions premieres,
Estimez vous croitre encore mes peines ?
Qu’encor Amour sur moy son arc essaie,
Que nouveaus feus me gette et nouveaus dars :
Qu’il se despite, et pis qu’il pourra face :
Car je suis tant navree en toutes pars,
Que plus en moy une nouvelle plaie,
Pour m’empirer ne pourroit trouver place.
Tristes soupirs et larmes coutumieres
A engendrer de moy maintes rivieres,
Dont mes deus yeus sont sources et fontaines :
O cruautez, o durtez inhumaines,
Piteus regars des celestes lumieres :
Du cœur transi o passions premieres,
Estimez vous croitre encore mes peines ?
Qu’encor Amour sur moy son arc essaie,
Que nouveaus feus me gette et nouveaus dars :
Qu’il se despite, et pis qu’il pourra face :
Car je suis tant navree en toutes pars,
Que plus en moy une nouvelle plaie,
Pour m’empirer ne pourroit trouver place.
J'aime beaucoup Louise Labbé. Mais j'espère que ce poème ne correspond pas à ton état d'esprit...
RépondreSupprimerJ'adore cette langue !
RépondreSupprimerEuh, Louise a-t-elle vraiment existé ? J'ai eu vent de rumeurs ...
Une de nos plus audacieuses et sensuelles poétesses...
RépondreSupprimerIl paraît en effet que Louise Labé n'a pas vraiment existé, une thèse est parue sur le sujet en 2006; ses poèmes auraient été écrits par des poètes masculins de cette époque, appelés " le groupe lyonnais", principalement Maurice Scève.
RépondreSupprimerPourquoi pas? la "religieuse portugaise" était bien un homme!
Alors, sur l'existence de Louise (ou Louis !) je ne peux rien dire. C'est un mythe qui s'effondre !
RépondreSupprimerEt mon état d'esprit... euh, changeant... ça dépend des heures.
Elle a existé tout de même; c'était une amie de ces messieurs. Elle a peut-être écrit mais on ne connait pas ses productions à elle.
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