Cette invitation, ce n'en est pas vraiment une. C'est le retour au pays d'un homme, Paul, qui vient vérifier que les canalisations ne sautent pas en l'absence de son frère, Odd. Odd, en voilà un qui porte bien son nom. Que peut-il bien faire dans cette énorme maison, seul, à longueur d’année ? Odd, certainement pas le plus bizarre de la fratrie. Odd, dont on ne sait presque rien. Comme du narrateur, du reste. Odd, parti pour combien de temps ? Et pour quel motif futile ? Voilà un scénario qui s'écrit sur de bien maigres prémisses. Et pourtant, ça avance plutôt bien.
Car cette maison, glacée, sans eau, sans trop de conserves, bloquée par la neige, c'est la maison d'une enfance. Celle de trois soeurs et deux frères.
Celle d'une famille pas très normale, comme beaucoup. Et que l’on découvre de façon impressionniste, par touches, par enchaînement d’idées pas toujours limpides. Un décalage entre les tons pastel de la neige, étouffante, et les tons vifs des souvenirs, comme revivifiés par ce retour.
Ce retour au pays, c'est le temps de la nostalgie, un peu. Et finalement, on en apprend moins sur notre narrateur que sur ses sœurs par exemple, femmes d'artiste et d'architecte. Ou internée. Sur leurs balades à cheval avec leur mère. Sur les voisines.
Une action très réduite. Une écriture précise. Un personnage flou. Une atmosphère oppressante.
Lu rapidement parce que court mais qui ne laissera pas un impérissable souvenir car trop nuageux pour moi.
Merci aux Chroniques de la rentrée littéraire !
Ouh là, quel ennui entre ces pages !
RépondreSupprimerfini parce que très court, sinon...
Je mets ton billet en lien.
A bientôt ! :-)
Canel
Oui, je comprends ton sentiment !
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