jeudi 1 septembre 2011

J'ai déserté le pays de l'enfance

Merci à Chroniques de la rentrée littéraire pour cette découverte !


Sigolène Vinson ne m'a pas spécialement convaincue. Elle conte comment une avocate craque un matin, lors d'une dernière audition. Elle conte son repos dans une maison de fous, ses rencontres dans ce lieu, les absurdités de celui-ci, la fuite en avant de ces fous, plus ou moins furieux. Elle conte surtout la petite mort de chaque matin, en metro, loin de l'Afrique, sa terre natale.
Ce roman, c'est une façon de renouer avec son passé, ses aspiration de petite fille, ses jeux. C'est une dévorante nostalgie. C'est imaginer un présent plus joyeux, figé par les souvenirs. C'est accepter que l'enfance est loin, que les choses changent, que l'on grandit. C'est confronter son job d'avocate, ses études, à un quotidien de petites guerres, à une clientèle en déshérence. C'est prendre conscience.
Et dans l’enfance, il y a toujours les rapports aux parents. Mère protectrice, envahissante, fière de sa fille. Père discret mais figure forte, dominante, qui scande les moments forts du livre : la vie d’avocate, l’entrée chez les fous, le séjour à Djibouti. Un père qui donne le La en matière de politique aussi. Mais je ne développerai pas cet aspect, omniprésent pourtant. Je préfère vous laisser le découvrir.

Ce livre, c'est véritablement l'histoire d'une renaissance, d'un burn out.

Une écriture fluide, un style agréable, le roman se lit bien. Mais le fonds n'est pas des plus palpitants ou remarquable selon moi.


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