dimanche 28 février 2010

La grande duchesse de Gerolstein

Je vous avais prévenus, je deviens fan du théâtre Marsoulan et de ses opérettes. Séduite par la Périchole, j'ai eu le plaisir de découvrir La grande Duchesse... avec AL et B (notre dernier couple chouchou à Arsène et moi même, qui suscitera un prochain passage chez Angelina (notre cantine) (non, pas vraiment)).
Un camp militaire plein de gentils soldats qui préfèrent les joies de l'amour à la guerre. Une duchesse qui aime "qui aime, qui aime les militaires" et les promeut. Le prince Paul qui se languit. Un général en chef dégradé, Boum. Un ministre jaloux, Puck. Et un simple soldat, pas du tout subtil, Fritz, et surtout très amoureux. Et une jolie fille à soldat, l'amoureuse de Fritz, Wanda. Imaginons que la duchesse s'amourache du soldat... Vous imaginez le nombre de gens que ça dérange ?! Et bien ce brave Fritz, plein de bon sens et à l'usage très efficace de la dive bouteille, va voir en quelques jours gloire et déboires.
Passez une bonne soirée !

vendredi 26 février 2010

Une histoire de la ville


Blanquart est un petit gars étrange qui nous conte l'histoire de la ville en entrecoupant les faits urbains de considérations théologico, socio, ethnico-bizarres. Je ne parlerai pas de cet aspect car il m'a souvent semblé un peu gratuit et peu judicieusement amené.

Il part du constat que la ville actuelle est malade et s'interroge sur son histoire. L'origine des villes est elle protohistorique, lorsque les nomades se sont fixés ? Lors des grandes civilisations orientales ? A Athènes ? Avec la christianisation de l'Europe ? 

Blanquart nous parle aussi de la ville classique et construite, cartésienne, celle du 18e. Puis celle d'Haussmann. Et la ville n'est pas un simple espace construit mais aussi politique. C'est un espace réglementé. C'est un espace de revendications, de luttes, de développement culturel, d'émergence de courants civilisateurs. 

Et c'est l'espace récent des oppositions entre banlieues et centres, des impossibles circulations, des écarts de richesse... Un livre utile et une bonne introduction à l'histoire de l'évolution des villes.

jeudi 25 février 2010

Le lycée des artistes

C'est la période des mauvaises pioches. Ce livre de Parisis n'a eu pour moi aucun intérêt.
Ce petit et fort heureusement court roman raconte une année d'hypokhâgne à Sceaux. Une année où notre narrateur, interne pour quelques mois de prépa, va voir remise en question sa place de premier de la classe. Une année où les filles seront moches, ou inhumaines, ou infidèles. Une année où les discussions et les revendications s'imaginent novatrices. Une année de travail. Une année de découvertes. Une année pour échapper à la fac et à la médiocrité de la classe moyenne de banlieue. Une année érotique. Une année d'échecs. Une année de dissertations. Une année de textes éventrés. Une année d'hypokhâgne isolée, sans sa grande sœur la khâgne.
Une année contée avec une plume rageuse, dure, moderne et vulgaire. Une année qui ne m'a pas touchée. Une année dont le héros est un insupportable prétentieux. Une année où l'on casse. Une année qui ne méritait même pas d'être rapportée. 
Une lecture inutile, un style exaspérant et des personnages déprimants. Passez votre chemin.

mercredi 24 février 2010

Vacance au pays perdu

Voilà un narrateur qui va vous agacer, autant vous prévenir. Suite à un ras-le-bol général, crise de la quarantaine et/ou rejet de la société de consommation, notre anti-héros décide de partir en Albanie avec un ami. L'idée est de partir à l'aventure, de retrouver la pureté, la vérité, loin du grand méchant système. Sauf que. 
Sauf que tout ce voyage est une succession de hasards, d'incompréhensions et de déceptions. Cricri, le bon copain du narrateur, est heureusement un homme de ressources. Il dénoue pas mal de situations mais son constat est amer : en Albanie, c'est moche, les gens n'ont pas de joie de vivre et il y a déjà plein de fast food. Vous imaginez bien qu'hypocondriaque végétarien, notre narrateur n'en mène pas large.
L'idée de partir pour mieux apprécier le retour et particuliérement sa famille et son boulot, de s'éloigner du consumérisme, n'était pas mauvaise... Mais ça ne change hélas pas les gens. Et notre narrateur est aussi malheureux en France qu'à l'étranger. Sauf que c'est plus sale, que son plaisir du jour est de mater les adolescentes, qu'il n'arrive jamais à se faire comprendre et qu'il subit les différences de culture sans chercher à les expliquer.
J'imagine que ce livre de Philippe Ségur se voulait à la fois drôle et grinçant. Je ne l'ai pas trouvé révolutionnaire et beaucoup trop dans l'air du temps à la façon "français raleur et déprimé". 
Merci tout de même au Livre de poche pour ce livre qui ne m'a pas séduite.

lundi 22 février 2010

Quizz angélique !

Merci à tous les participants : Isabelle, Pimprenelle, Alwenn, Alicia, Virginie, Hérisson08, Acr0, GeishaNellie et Enigmademons !

Voici les réponses du difficile quizz qui permettait de gagner l'heure de l'ange d'Anne Rice. 

1. Lesquels ne sont pas des anges ?
d) Les dynastes

2. De quel conte s'est inspirée Anne Rice pour une série érotique ?
c) La Belle au bois dormant

3. Quel est le titre original de L'heure de l'ange ?
c) Angel Time: The Songs of the Seraphim 

4. Qui joue le rôle de Lestat dans Entretien avec un vampire ?
a) Tom Cruise

5. Quel livre n'ai-je pas lu ?
a) Entretien avec un vampire
 
Bon, la question 5 était difficile. Je n'ai pas lu le plus connu des romans d'Anne Rice. Par contre, j'ai découvert son conte pervers et ses sorcières ! Et tout le monde s'est trompé sur cette question. Mais je les ai lus bien avant de commencer ce blog donc c'était une question de pur hasard...

So who's the winner ?

Le grand dieu du tirage au sort a désigné Hérisson08 ! N'oublie pas de m'envoyer ton adresse postale pour que je te fasse parvenir ton roman :)

dimanche 21 février 2010

J'avais dit : "cette année, pas de challenge..."

Mais comme vous le constatez, j'ai suivi Théoma et décidé de lire un Gary, De grandes espérances de Dickens et Le coeur cousu de Martinez.

Comme je dois lire Dickens et que j'ai un peu de mal à m'y mettre, le challenge d'Isil va m'encourager !
La chair est faible. Zweig est un auteur que j'aime. Bref, ç'eut été dommage de me priver du challenge de Caro[line], surtout que j'ai ses œuvres complètes et que j'y grappille souvent.

Et je suis du challenge Caprice de Cocola's ! J'attends le verdict d'Antigone37. Ce sera Julio Cortazar, Livre de Manuel !
Pour quelqu'un qui avait décidé de ne pas s'engager cette année, c'est un peu raté !

samedi 20 février 2010

Valentine's day

N'est pas à la hauteur de mes attentes. Et dire qu'on me l'a vendu comme un nouveau Love Actually, scandaleux, isn't it ?! 
Comme dans ce dernier, on voit plusieurs histoires d'amour se nouer. Et se croiser. Mais que cela m'a paru artificiel voire caricatural ! Et longuet. 
Le principal reproche serait : on voit défiler une galerie de personnages mais on ne s'attache à aucun d'entre eux. Et pourtant, il y a de quoi car on passe du garçon de primaire au couple de retraités en passant par l'adolescent niais et l'adulte... Et la brochette d'acteurs est impressionnante (J'aime toujours Julia Roberts, elle est extra).
Du coup, il y avait quelques beaux garçons à regarder. Type Bradley Cooper. Par contre, j'ai trouvé au charmant Ashton une tête de cocker pendant tout le film... Pas idéal pour apprécier le personnage principal. Pour nuancer ma déception : j'ai eu le malheur de le voir en VF, ce qui a tendance à accentuer les aspects ridicules/déceptifs des films.
Bref, ces histoires d'amour à LA m'ont plus que déçue. Et ne m'ont jamais fait rêver. C'est quand même dommage, non ?

vendredi 19 février 2010

Le Goût pour l'antique : la statuaire gréco-romaine et le goût européen, 1500-1900

A vrai dire, tout est dans le titre !
Ce livre coécrit par deux grandes figures de l'histoire de l'art, Penny et Haskell, s'intéresse à la réception de l'art antique depuis la Renaissance. De l'ornementation des jardins du Vatican et de l'aménagement du Belvédère par la papauté, aux collectionneurs privés et aux premiers musées publics, nos deux auteurs balayent le champ de l'histoire des collections antiques du 16e siècle au 19e.
Chapitres courts, collections et oeuvres majeures défilent devant les yeux du lecteur. L'émerveillement des fouilles et découvertes est perceptible ainsi que la façon dont elles influencent les connaissances et les gouts des contemporains. Et il est étonnant de voir comment un antique d'abord porté aux nues est ensuite eclipsé. Sans parler des réutilisation et des restaurations fantaisistes ! 
Bref, un livre érudit qui se lit comme un roman.

jeudi 18 février 2010

La princesse Flora

Dumas n'a pas écrit que Les Trois mousquetaires, qu'on se le dise ! Ce roman se déroule en Russie et en mer Baltique. C'est une histoire d'amour, d'héroïsme et d'amitié. Une histoire tragique, bien évidemment !
Flora est une belle jeune femme, l'épouse du prince Pierre, couple qui brille dans les salons de Saint-Pétersbourg.
Le second personnage important est un vaillant capitaine de navire, Pravdine, aimé de ses gentils marins et mis en garde contre les ravages de la passion par son ami et second Nil-Pavlovitch... 
Et ces deux personnages d'exception vont se séduire et se poursuivre, négligeant l'un et l'autre leurs devoirs. L'auteur alterne lettres des protagonistes et narration par un être omniscient, ce qui donne un rythme agréable au texte.
Entre désespoir, sens du devoir, force de l'amour et de la jalousie, Flora et Pravdine vont finalement céder à leurs sentiments... Et c'est parti pour une déclaration devant Psyché, dans un musée ! C'était la première fois que je lisais une telle façon de procéder : Je pense qu'on devrait mettre ça au centre de la communication du Louvre. Quel meilleur endroit pour rencontrer et séduire qu'un musée ?!

mercredi 17 février 2010

Lou Hendrix. Le tigre est libre ce soir.


Lou est une jeune femme qui vient de se trouver un boulot dans un collège. Elle doit s'occuper de la discipline. Elle y rencontre deux enfants en particulier : Chloé et Jeff. La première a des origines indiennes et se distingue de ses camarades par un look incroyable. Jeff est son contraire : hyper classe, vivant avec son grand père.
Bon on croise aussi le tigre du titre, sachez simplement qu'il s'appelle Enzo.
A cette histoire de collégiens aidés de leur pionne, qui est parfois très proche de ses petits élèves, se mêle le vécu passé de Lou. Elle n'a plus ses parents mais ses grands parents. Et ils sont pas très nets. Et en plus, Lou a des visions, lit dans les pensées et tombe beaucoup dans les pommes.
C'est un livre jeunesse sympathique d'Isabelle Dominguez mais pas fou. Et puis il faut lire la trilogie pour avoir le fin mot de l'histoire, ce que je n'ai pas spécialement envie de faire... car le style, c'est vraiment pas ça !

mardi 16 février 2010

L'abîme

Dickens et Wilkie Collins ont écrit un court roman ou une longue nouvelle que j'ai croisé sur Wikisource. Décidément, c'est une belle bibliothèque !
Bien entendu, cette histoire se déroule à Londres. Mais pas uniquement. La Suisse et l'Italie fournissent de beaux cadres à notre aventure. Et puis il y a une histoire d'enfant abandonné. Donc pour moi, ça répondait bien à ma définition de Dickens : triste et brumeux. Les nombreux extraits que j'avais pu lire m'avaient toujours donné cette image de Dickens. C'est vraiment toujours ainsi ou c'est un préjugé ? Quant à la part de Collins, je ne saurais la déterminer. Je le connais tout aussi mal. Le coté polar ? La scène de montagne (très chouette pour le coup) ? La tendre romance ?
Bon, de quoi ça parle ?


Walter Wilding est un enfant adopté. Sa mère vient de mourir. Cependant, des questions se posent sur son origine véritable car il découvre qu'il n'est peut être pas celui qu'il croit être. Commence une enquête sur les héritages et les enfants abandonnés.
En parallèle, notre héros, Walter, qui est marchand de vin noue des relations par l'intermédiaire de son ami et collègue, George Vendale, avec la Suisse. George y rencontre un homme peu sympathique et sa charmante nièce... Début d'une histoire d'amour, de sous et de méchanceté. Parce que les méchants sont très méchants ici. Et ils n'ont pas toujours de bonnes raisons d'être méchants sinon le délit de sale gueule.
Une sympathique rencontre, sans plus, qui me donne envie de lire plus long car je ne comprends toujours pas l'engouement Dickens !

lundi 15 février 2010

Invisible

Je viens de terminer le dernier Paul Auster. Je suis à la fois ravie et très sceptique. Ce livre est divisé en quatre parties. Et le jeu principal est la mise en abyme.

Le personnage principal, Jim, est écrivain et éditeur. Mais il est finalement peu présent, il fait pourtant un boulot de fond puisqu’il donne sa cohérence au roman. En effet, nous entrons avec les premières pages dans le vif du sujet : Adam Walker nous raconte à la première personne sa rencontre avec Margot et Rudolf, deux français à New York. Cet étudiant de Columbia écrit des poèmes et en traduit. Il s’ennuie terriblement à cette soirée avant que les deux français viennent bavarder avec lui. Et là, discussions et débats intellectuellement stimulants, questions littéraires… Walker imagine qu’il n’en entendra plus jamais parler. Mais quelques jours plus tard, il recroise Rudolf et celui-ci lui propose de devenir rédacteur d’un journal qu’ils créeraient ensemble ! S’ensuit une histoire complexe entre amitié avortée avec Rudolf et relation épisodique avec Margot. Je ne poursuivrai pas plus loin ce résumé mais sachez que les deux parties suivantes sont encore composées de l’histoire de Walker à la deuxième puis troisième personne. Histoire intimement liée à New York puis à Paris. La dernière partie s’intéresse à Rudolf.

Ce qui est amusant, c'est qu'on retrouve les questions littéraires chères à Paul Auster. Mais il reste finalement très centré sur son personnage et les événements politiques mondiaux ne sont que des repères, un simple arrière plan... J'avais préféré son engagement de Man in the Dark !

dimanche 14 février 2010

Un peu de Brel...

La chanson des vieux amants

Bien sûr, nous eûmes des orages
Vingt ans d'amour, c'est l'amour fol
Mille fois tu pris ton bagage
Mille fois je pris mon envol
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats des vieilles tempêtes
Plus rien ne ressemblait à rien
Tu avais perdu le goût de l'eau
Et moi celui de la conquête

Mais mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime

Moi, je sais tous tes sortilèges
Tu sais tous mes envoûtements
Tu m'as gardé de pièges en pièges
Je t'ai perdue de temps en temps
Bien sûr tu pris quelques amants
Il fallait bien passer le temps
Il faut bien que le corps exulte
Finalement, finalement
Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adultes

Oh, mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime

Et plus le temps nous fait cortège
Et plus le temps nous fait tourment
Mais n'est-ce pas le pire piège
Que vivre en paix pour des amants
Bien sûr tu pleures un peu moins tôt
Je me déchire un peu plus tard
Nous protégeons moins nos mystères
On laisse moins faire le hasard
On se méfie du fil de l'eau
Mais c'est toujours la tendre guerre

Oh, mon amour...
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime.

Et pour l'illustration du thème en très beaux témoignages, allez voir Anne !

samedi 13 février 2010

Où sont passé les Morgan ?

Ce film avec notre cher Hugh est un petit bonbon. Il fond rapidement et apporte un sourire le temps de la consommation. Mais il ne laisse pas un grand chose après sa vision.
Hugh et Sarah Jessica Parker campent un couple séparé. Lui, Paul, a trompé sa femme, Meryl, et tente de la reconquérir. Mais elle ne veut plus en entendre parler. Suite à un diner ensemble, ils assistent à un crime. Ils sont alors envoyés dans le Wyoming pour être éloignés du meurtrier. Il faut alors qu'il cohabitent à l'écart de New York et de leur activités traditionnelles. Ils apprennent le tir, le cheval et la vie en "province"...
Le charme de Hugh et son humour sont toujours aussi vifs et sympathiques tandis que Sarah m'horripile assez vite. Une comédie romantique sympathique mais pas révolutionnaire... qui fait envisager l'Amérique profonde ;)

vendredi 12 février 2010

La périchole

Au théatre Marsoulan, près de Nation, une joyeuse troupe s'en donne à coeur joie. 
Ce samedi, Arsène, AL et moi même avons décidé d'aller écouter une opérette. Où trouver cela à Paris ? Eh bien dans ce théatre ! Figurez vous qu'outre la Périchole, Offenbach est à l'honneur avec La grande duchesse de Gerolstein et bientôt la Belle Hélène. Vous risquez d'en entendre parler ici prochainement.
Alors la Périchole et son Piquillo sont deux pauvres êtres qui font des spectacles pour gagner leur vie. Mais le vice roi du Pérou tombe amoureux de la Périchole et l'invite au palais. Commence alors un jeu de la belle et de ses amants... Elle mène bien sa barque la coquine !
'Les femmes, les femmes, il n'y a qu'ça' Et comme toujours, on parle de vin 'je suis grise' et d'amour ! On devrait tous vivre dans une opérette !

jeudi 11 février 2010

Hors Champ

Je n'avais jamais lu Sylvie Germain mais cette découverte m'encourage à m'intéresser de plus près à cette auteur. Non pas qu'il s'agisse d'une révélation, mais j'ai l'impression qu'il y a un vrai potentiel...

Le roman s'échelonne sur une semaine. Une semaine où le narrateur se sent de plus en plus éloigné de ses proches. Il est de plus en plus flou. Et étonnamment, avec son flou physique, la mémoire des gens s'efface et Aurélien devient un insecte gênant, que l'on balaie d'un coup de main. 

Si les premières pages n'avaient pas retenu mon attention (soucis informatiques qui font disparaitre le récit de son frère Joël), j'ai été intriguée par ce personnage dont on ne comprend pas bien pourquoi il est subitement bousculé dans la rue, ignoré par ses collègues et par sa copine. Mais il est hyper agaçant avec sa façon de ne pas réagir et de rester en dehors de tout. Et les personnages secondaires ne sont toujours qu'esquissés. Bref, pas moyen de s'attacher vraiment.
Par contre, j'ai eu quelques difficultés à m'habituer au style, que j'ai trouvé assez plat. Mon impression finale est mitigée.

mercredi 10 février 2010

Guide de l'incendiaire des maisons d'écrivains en Nouvelle-Angleterre

Brock Clarke campe un narrateur étrange, Sam Pulsifer. Ce dernier a incendié la maison d'Emilie Dickinson quand il été jeune homme. Enfin, sans vraiment le vouloir. Et puis elle ne lui avait rien fait cette brave dame, elle était morte depuis longtemps. Sauf que les personnes qui étaient à l'intérieur (guide du "monument") ont un peu mal supporté la chaleur. 
En sortant de prison, Sam recommence une vie loin du lieu de son crime et de ses parents. Il épouse une femme, a un travail fixe, des enfants et une maison dans la région de son enfance. Mais tout ne se fige pas contrairement au souhait de Sam...
Le fils des personnes décédées dans l'incendie revient et menace de révéler le passé de Sam à ses proches. Celui-ci s'enfuit et voit alors sa vie se fissurer et l'appel à l'incendie se multiplier : lettres demandant de bruler les maisons de tous les écrivains pénibles du Massachusetts et d'Amérique, abandonnées dans un placard, ressurgissent. Et puis les retrouvailles avec les parents ne sont pas simples non plus.
Ce livre partait d'un présupposé original et amusant. Mais il s'essouffle vite et le style ne permet pas de se plonger dans ce livre avec facilité. Un bon moment toutefois, surtout au début, et un appel à lire des classiques américains. Ou à les bruler.

The winner takes it all !

Qui veut gagner un livre ?
Qui veut lire le dernier Anne Rice ?
Pour cela, je propose un petit quizz suivi d'un tirage au sort. Le gagnant recevra L'heure de l'ange d'Anne Rice.
Prêts ? 
GO !

1. Lesquels ne sont pas des anges ?
a) Les puissances
b) Les dominations
c) Les principautés
d) Les dynastes

2. De quel conte s'est inspirée Anne Rice pour une série érotique ?
a) La petite sirène
b) Blanche-Neige
c) La Belle au bois dormant
d) La Belle et la bête

3. Quel est le titre original de L'heure de l'ange ?
a) Cry to Heaven
b) The Feast of All Saints
c) Angel Time: The Songs of the Seraphim 
d) Angel Time: The Kingdom of Heaven

4. Qui joue le rôle de Lestat dans Entretien avec un vampire ?
a) Tom Cruise
b) Brad Pitt
c) Antonio Banderas
d) Pierce Brosnan

5. Quel livre n'ai-je pas lu ?
a) Entretien avec un vampire
b) Le Lien maléfique
c) L'Initiation
d) L'Heure des sorcières

Voilà... Vous avez jusqu'au 21 février à 23h59 ! Enjoy ! N'hésitez pas à jouer et à transmettre l'information !

lundi 8 février 2010

In the air

Merci aux éditions Michel Lafond pour cet envoi. Hélas, je n'ai vraiment pas aimé ce livre de Walter Kirn et failli arrêter sa lecture plus d'une fois. Mais bon, vous savez comment je suis, incapable de ne pas donner sa chance au livre jusqu'à la dernière page.
J'espère que le film est mieux que le livre parce que franchement, c'est d'un ennui à plomber la carrière de Georges. Alors, de quoi ça cause (mal) ?
D'un homme qui passe sa vie entre deux avions, qui conseille et/ou 'réoriente' les gens, et dont l'obsession est d'atteindre 1 000 000 miles. Nous allons suivre ce Ryan à travers les USA. La période pendant laquelle nous subissons Ryan est heureusement assez courte et constitue un moment clé de sa vie (je vous raconte pas l'ennui sinon, c'est déjà hyper barbant comme ça alors en période plate...). Il a posé sa démission mais peut encore profiter des avantages de son boulot, il doit passer au mariage de sa sœur, il va faire éditer un livre, il est secrètement poursuivi (quel parano !) par une boite mythique, il compte ses miles... Au final pas grand chose à voir si ce n'est des hotels, des avions et des passagers. Les retards et les difficultés des transports m'ont désagréablement rappelé le quotidien... Bref, rien d'onirique là dedans, tout est très factuel, le personnage est désagréable et sa vie minable. Un rendez-vous tout à fait manqué.

samedi 6 février 2010

Coraline

Après avoir vu le film, j'ai eu envie de lire le livre de Neil Gaiman. C'est étonnant de voir qu'ici Coraline est seule. Pas d'ami à part le chat. Et j'ai été assez admirative de la façon dont l'esprit du livre a été respecté dans le film.

Coraline est une petite fille qui vient d'emménager avec ces deux geek de parents dans une grande maison. Au rez-de-chaussé, vivent deux anciennes starlettes qui évoquent sans cesse leurs succés passés. A l'étage, un dompteur de souris tente de leur faire réaliser un spectacle musical.
Coraline aime explorer. Elle tombe un jour sur une porte murée. Quoique... un autre jour elle ouvre sur un passage et mène à une maison en tous points semblable de la sienne. Tous les habitants ont des boutons à la place des yeux. Et sa mère de l'autre coté se montre très très possessive. Elle revient dans sa propre maison de laquelle ses parents ont disparu. Elle doit alors retourner dans son 'autre' maison pour les sauver. Et sauver aussi trois autres personnages...

Un conte un peu effrayant dont l'héroïne est très courageuse et attachante ! Et les dessins ne font rien pour rassurer le lecteur !

jeudi 4 février 2010

Les soeurs Rondoli

Je suis dans une période nouvelles en ce moment. J'ai lu ce recueil de Maupassant récemment. C'est chouette wikisource !
Les Sœurs Rondoli : Deux amis partent en Italie. L'un deux rencontre une femme qui devient sa compagne de voyage. Un soir, elle disparait. Les amis rejoignent Paris. Une fin cynique et drôle à souhait !
La Patronne : Un breton installé à Paris ne se laisse pas impressionner par sa logeuse !
Le Petit Fût : La vieille Magloire ne veut pas vendre son terrain. Finalement, elle s'accorde avec Mr Chicot pour une rente viagère. Mais la voilà qui dure bien trop pour ce monsieur... Une histoire très bien pensante sur le verre de trop et les méfaits de l'ivrognerie !
Lui ? Il annonce son mariage. Non pas par amour mais pour ne plus avoir peur. Mais peur de quoi au juste ?
Mon oncle Sosthène : est un imbécile borné. Jusqu'au jour où son neveu lui joue un tour et prend toute l'ampleur du mal.
Le Mal d’André : Un petit garçon pleure toutes les nuits où sa mère, détournée du droit chemin par un audacieux capitaine, invite son amant à la rejoindre.
Le Pain maudit : Histoire de famille ou comment l'argent fait oublier la vertu.
Le Cas de Mme Luneau : Un procès bien particulier où une veuve engrossée par tout le village refuse de donner son dû au premier amant.
Un sage : Blérot est fou amoureux de sa femme et se consume lentement de l'aimer tous les soirs. Jusqu'au jour où son ami lui souffle une solution pour calmer les ardeurs de la belle et sauver ainsi la santé de Blérot.
Le Parapluie : est objet de rigolades au ministère. Est-il possible d'avoir une femme si radine ? Quoi que... quand il s'agit des sous des autres, tout va mieux.
Le Verrou : N'oubliez pas lors des rendez-vous galants, fermer la fenêtre ne suffit pas à l'anonymat de votre maitresse, il faut aussi fermer la porte !
Rencontre : Deux divorcés se recroisent.
Suicides : lettre d'un désespéré suicidaire expliquant son acte.
Décoré ! : Une décoration, cela peut être une obsession pour un homme. Et devenir lassant pour sa femme...
Châli : Histoire tragique d'une jeune indienne et d'un européen.
Des nouvelles très courtes, à la fin bien souvent étonnante et plaisante ! Economie de mots mais dans le mille à tous les coups, Maupassant est vraiment un expert du genre !

mercredi 3 février 2010

Encore des expos... qui sont finies ou presque

Soulages à Pompidou. Une belle rétrospective mais soyons honnêtes, le plus fascinant reste l'outre-noir. Les débuts ne sont pas les moments les plus étonnants ou originaux. Par contre, le premier triptique exposé est juste fascinant ! La dernière salle m'a moins plu, je ne sais si c'est la déambulation entre les œuvres, leur taille... ou le fait qu'on ne voyait pas grand chose. Bref, la deuxième moitié de l'expo sauf la dernière salle m'a bien plu ! Par contre, on est toujours dans le mood information minimaliste.

Au musée Jacquemart-André, il y avait l'exposition de la collection Brukenthal. Quelques beaux Memling mais une sélection un peu décevante. Et l'ambition ne semble être que présenter un bout de musée, sans chercher à l'interroger. Et comme toujours, une foule compacte dans des salles minscules.

De Byzance à Istanbul au Grand palais avait une scénographie assez effroyable qui reconstituait des murs de la ville. Sinon une présentation logique des différentes étapes de peuplement et de civilisation de la ville, de la préhistoire en passant par la période gréco-romaine, chrétienne puis musulmane guidait la visite. Les œuvres présentées étaient souvent exceptionnelles (ils ont vidé le musée de Topkapi et le trésor de Saint-Marc) et ne pouvaient que séduire. Hélas, les ensembles un peu plus poussés paraissaient souvent anecdotiques. A noter, un espace de projection des coupoles de la ville ! Superbe !

Enfin, à Tours, se tenait une expo Ernst centrée sur ses œuvres et sa vie en bord de Loire. Des objets, peintures et dessins que j'ignorais m'ont vraiment beaucoup plu ! Et il était intéressant de centrer le sujet sur un thème géographique et biographique comme celui là !

mardi 2 février 2010

The princess and the frog

Ce n'est plus de mon âge, je sais. Mais je n'ai pas pu résister au dernier Disney. Ce qui me rassure, c'est que la salle était pleine de grands comme moi.
Tiana est une jolie héroïne, dans la tradition Disney avec de grands yeux, un joli sourire et un rêve. Elle veut ouvrir son propre restaurant. Pour cela, elle travaille dur. Son amie Charlotte, quant à elle, rêve d'épouser un prince charmant. Et voilà que le prince Naveen arrive en ville... Mais les méchants rodent et la magie vaudou est puissante. Le prince et la demoiselle se retrouvent grenouilles. Ils découvrent les merveilles du bayou (superbes décors et paysages) et rencontrent des amis... et de nouveaux ennemis. 
Un très beau dessin animé, où ça chante tout le temps, c'est chouettement jazzy ! Et les personnages ont du caractère. Par contre Naveen est un peu un mixte entre Aladdin et Eric, on retrouve un peu l'étoile de Pinocchio... mais bon, c'est l'univers Disney.
Alalala, je me sens petite fille avec des paillettes plein les yeux !

lundi 1 février 2010

Je sauverai le monde

Alain Lasverne tenait un concept qui aurait pu me plaire : Le Surfer d'argent et Superman sont réveillés par les humains pour sauver le monde. Pendant que l'un agit, l'autre doit retranscrire ses actions. C'est le Surfer d'Argent qui commence à mettre un plan d'action en place. Super regarde, s'agace, critique avant de prendre la suite. Le Surfer prend sa suite dans la chambre d'hôtel où sa seule compagnie est la femme de chambre, Zora. Quant aux actions élaborées par les deux héros, je les passe sous silence pour garder le suspense. 
Qu'ai-je raté cette fois ? Certainement la rencontre avec le style d'Alain Lasverne. Superman est encore relativement lisible mais j'ai eu du mal à m'adapter aux retranscriptions du Surfer. C'est un style oral, déterminé justement par ce type de narration. Mis à part ça, le principe est intéressant. L'idée générale ne manque d'esprit critique et d'humour mais c'est hélas une lecture entravée par une écriture à laquelle je n'ai pas accroché. Dommage !

Merci à BOB et à Kyklos éditions pour cet envoi !