Picasso au Grand Palais, tout le monde en parle, tout le monde veut voir ! Je vous promets des attentes interminables et des salles bondées, des œuvres impossibles à voir et une ambiance sonore digne d'une discothèque. Si cela ne vous rebute pas, continuons.
Je n'y allais pas pour voir Picasso. Je voulais admirer des chefs-d'œuvres venus du Prado, du MET et d'ailleurs. Moi, c'est les maîtres qui m'interessaient. Effectivement, il y a de belles toiles : Titien, Greco, Velazquez, Poussin, Ingres, Cranach... Et à coté, on juxtapose des Picasso. Parfois, la comparaison fait mouche. Parfois, on s'interroge sur le propos général de l'expo. Que souhaite-t-on nous dire ici ? L'expo est divisé en chapitres thématiques : l'antique, le portrait, le nu etc. Mais finalement que retient-on ? Que Picasso s'est formé auprès des plus grands. Rien d'étonnant à cela, il est né en 1881. Qu'il aime a s'inspirer puis à subvertir ses modèles. Rien de bien neuf.
Alors certes, on voit de belles oeuvres. On a des merveilles devant les yeux (quand on n'a pas trois visites guidées dans la même salle, mais passons) mais le sens général n'est pas clair. Un propos scientifique derrière tout cela ? A vrai dire, je cherche encore. Mais ne boudez pas votre plaisir : vous ne verrez pas la Maja desnuda tous les jours. Et dieu, comme elle est envoutante !