Tout commence par un mariage, celui d'Henri et de Marguerite. Mariage qui est aussi une alliance politique entre deux êtres qui désirent régner et que tout retient à des rôles de figurants. C'est aussi une paix de dupes entre protestants et catholiques. En effet, quelques pages plus loin, les massacres de la Saint Barthélémy noircissent l'avenir du bel Henri de Navarre, chef des huguenots. Mais sa tête est sauvée.
Commence alors une histoire complexe faite de complots, de conjurations et d'empoisonnements. Mais ce n'est pas uniquement un roman politique, il y a des sentiments, de l'amour, de la jalousie, de la crainte et beaucoup d'humour. C'est d'ailleurs souvent ces sentiments qui guident les protagonistes plus que la réflexion politique.
Margot apprécie Henri mais ne l'aime pas. Lui-même a le malheur d'aimer une suivante de Catherine de Médicis, Madame de Sauve, instrument de mort malgré elle. Les sentiments de la princesse de France changent le jour où de la Mole à la cape d'incarnat, partisan d'Henri, croise son chemin. De la Mole est l'ennemi puis l'ami de Coconnas ; ce duo de choc est particulièrement sympathique, prêt à tout pour l'amitié... et l'amour. Parmi les autres personnages, il y a ce cher Charles IX, roi de France parfois trop à l'écoute de sa mère, le duc d'Alençon, amoureux de sa soeur Margot, René, le parfumeur empoisonneur de la reine qui a trop bien éduqué la florentine à ses secrets funestes... La reine se voit d'ailleurs tailler un costume de veuve noire, ne cherchez pas plus loin d'où vient la légende noire qui colle à son nom. Un roman foisonnant, prenant, aux allures de roman d'aventure. On apprécie Henri et ses subtilités, Margot et sa finesse, Catherine, caricaturale... Bref, des personnages très attachants. On regrette simplement que Dumas ne continue pas au delà de la mort de Charles IX.
La reine Margot de Dumas est un livre que j'avais lu en une journée ! Je devais être au lycée, c'étaient les vacances et j'ai commencé ce livre en début d'après-midi. Je n'ai pas pu le lâcher avant de l'avoir fini. Quand j'ai tourné la dernière page, l'aube se levait... J'en garde un souvenir superbe parce que les livres qui vous entraînent comme ça dans le sillage de leurs pages laissent un souvenir fort !
RépondreSupprimerDumas est un grand auteur, même s'il transforme l'Histoire! Passionnant.
RépondreSupprimerA relier à Mathilde de la Mole de chez Stendhal...
Je ne l'ai jamais lu mais j'ai souvent été tentée... Ton billet et le commenaire d'Alwenn relancent mon envie !
RépondreSupprimerAh Dumas... Très beau livre... Il existe un film avec Adjani et Auteuil, mais qui occulte toute l'histoire d'amitié de De La Mole et Coconnas, ce que j'ai beaucoup regretté... (Si jamais tu en l'as pas vu, et que ça t'intéresse, je l'ai en DVD...)
RépondreSupprimerPimpi me l'a offert récemment celui-là! Ca devrait me plaire, j'aime beaucoup Alexandre Dumas!
RépondreSupprimerJe n'ai jamais lu le livre mais j'avais bcp aimé le film avec Adjani.
RépondreSupprimerGrande honte : je n'ai toujours pas vu le film avec Adjani. Et je ne savais pas qu'Auteil y jouait... ça va me motiver ça !
RépondreSupprimerPour celles qui n'ont pas sauté le pas, vous pouvez y aller, c'est chouette comme tout !
Lu et relu, du grand art!! J'ai adoré cette manière de tourner l'histoire en un roman d'aventure et d'amour complétement fou!
RépondreSupprimerEt si tu as l'occasion, le film est vraiment bien!
En fait l'histoire ne s'arrête pas là mais continue avec La Dame de Monsoreau et Les Quarante-cinq...
RépondreSupprimerQue de bons souvenirs!